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la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par Jean-François Guerry
LA FRANC-MAÇONNERIE EST UN MÉTIER À TISSER.

LA FRANC-MAÇONNERIE EST UN MÉTIER À TISSER.

 

Il y a quelque chose d’artisanal dans la Franc-maçonnerie, de lié à l’art, à l’Art Royal. Elle est imprégnée d’alchimie et de fraternité d’esprit. C’est la Rencontre de femmes et d’hommes qui sans elle ne se seraient connus, seraient restés ignorants les uns des autres. Un peu comme des bobines de fils rangées dans des placards fermés, classés par couleurs, par épaisseurs différentes. La Franc-maçonnerie a ouvert ses placards et posé ses bobines de fils sur son métier à tisser, dans le but d’en faire une seule œuvre, un seul tissu. Vu de l’extérieur en se fiant aux apparences l’on ne voit qu’un patchwork ou au mieux un tartan écossais, mais c’est toujours un tissu lumineux. Le curieux n’y voit qu’un mélange improbable, comment autant de fils si différents peuvent-ils faire un si noble tissu ? Comment ce tissu constitué de différents fils peut-il être uni ? Par le miracle de l’action du métier à tisser. Ce « miracle », est possible car dans les mains de chaque homme initié, l’on met les mêmes outils, avec pour mission de tisser la même œuvre, d’abord celle de leur vie, puis celle de l’humanité. La méthode de tissage est le Rite commun à tous, le Rite qui met sur le chemin de la Connaissance. Chaque ouvrier commence son ouvrage, la partie de l’œuvre qui lui ait demandée, en pleine lumière au midi de sa vie et il poursuit le travail jusqu’à minuit. L’on entend dans la carrière du jour le son du métier à tisser, comme une douce harmonie. Sa lenteur et sa régularité, apaise, les ouvriers inlassablement perfectionnent le travail, leur persévérance dans l’action assure la pérennité de l’œuvre commune. Ils tissent ensemble les maillons d’une chaîne indestructible, qui relie la Terre au Ciel. Dans cette carrière, chaque ils gravissent les marches de leur vie. Au début, ils ne voient pas distinctement, leurs pas sont hésitants, mais le métier redresse les fils sans cesse. Alors peu à peu le plan apparaît. Le métier ne laisse aucun des fils s’égarer, se perdre, même les plus fragiles, tous feront partie du tissu final. Le tissu est capable de résister à toutes les tensions, les secousses, pourvu que les fils soient bien reliés ensemble, et qu’il ne manque aucun fil. Si par malchance, un seul fil venait à manquer, un autre viendrait le remplacer pour que l’œuvre demeure.

Tous les ouvriers sur le chantier suivent le fil d’Ariane afin de ne pas s’égarer dans le labyrinthe des erreurs de la vie, c’est à ce prix qu’ils feront une œuvre plus radieuse que jamais. Les fils des vertus tissées ensemble pas à pas, vaincront les maux que génèrent les vices cachés, chaque fil bien tissé est un acte d’espérance. Chacun est conscient de la présence du mal, de la difficulté d’écarter celui-ci de l’œuvre, mais chacun sait aussi que le combat, l’action contre l’impureté du mal rendra l’œuvre plus belle, plus humaine.

Les ouvriers ont compris que le tissage de leur vie est un devoir, mais qu’il y a un Devoir plus important encore c’est de rassembler tous les fils différents en un tissu plus homogène, unique, plus beau, ou chacun garde aussi sa couleur et ses différences. C’est faire la société un peu plus humaine, un peu meilleure. Cette belle tapisserie montre la beauté de l’âme, cette beauté qui inspire l’Amour.

Le métier à tisser de la Franc-maçonnerie apporte sa contribution à cette utopie sociale, il ne s’agit pas tisser des fils, de faire des liens dans le seul de faire des ornements superficiels, propice à favoriser la vanité ou l’orgueil. Il s’agit de réunir sur le métier des fils solides, mais humbles, bienveillants chacun à leur place, et dont la seule ambition est de se perfectionner pour le service de tous. Suivant l’adage nous sommes conscients qu’il faut sans cesse remettre l’ouvrage sur le métier. Sénèque disait : Il faut toute la vie pour apprendre à vivre. Nous n’avons pas fini de la tisser.

                                            Jean-François Guerry.

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Publié le par Jean-François Guerry
Emmanuel Kant

Emmanuel Kant

Où est Kant ?

 

Le philosophe prussien mort en 1804 à 80 ans, qualifié de philosophe des lumières semble quelques 220 ans après son départ pour l’Orient éternel avoir déserté les loges maçonniques. Les enfants des Lumières seraient-ils ingrats ? Pourtant les analogies entre sa pensée et la pratique initiatique sont nombreuses. C’est lui qui nous enjoignait de penser par nous-mêmes, de devenir ce que nous sommes !

Bien sûr, l’on me dira avec Raison que la Franc-maçonnerie n’est pas une philosophie ! Quoiqu’il faudrait s’entendre d’abord sur la signification du mot : Sagesse ? Art de vivre ? Art de mourir ? Le Chevalier de Ramsay dans son célèbre discours, considéré comme l’un des textes fondateurs de la Franc-maçonnerie spéculative évoquait la Franc-maçonnerie comme la Filosophie des sentiments et la théologie du cœur. À propos de ce discours Robert Amadou a eu ses mots : Divine philosophie (…) qui fait surgir un ensemble ordonné de formes de membres et de corps. Il renchérit avec la philosophie sublime qui est de tous les pays, tous les temps, de toutes les religions, la morale sublime qui amour de Dieu pour lui-même ou pour la seule bonté de l’ordre universel, c’est-à-dire les lois universelles. Ramsay glisse vers le pur amour. C’est la philosophie de la Franc-maçonnerie, c’est la loi morale dans son ampleur.

On ne peut donc nier brutalement que la philosophie en tant que loi d’amour pour l’homme, la nature, art de vivre et la Franc-maçonnerie ont des analogies. Ce qui n’autorise pas cependant à transformer les Loges maçonniques en des cénacles de pseudo apprentis philosophes, en réceptacles de beaux esprits tenant salons et glosant avec satisfaction sur leur propre culture de manière à s’enorgueillir vis-à-vis de leurs Sœurs ou leurs Frères. Je pense à ceux qui tiennent des discours abscons qui n’intéressent qu’eux-mêmes et ne font pas vibrer les cœurs purs.

Cette parenthèse fermée, l’on peut cependant constater l’héritage laissé par Kant, sa pensée originale souvent ardue irrigue encore les Loges.

Ainsi la jeune philosophe Victoire Lemoigne discerne des concepts clés chez Kant, qui permettent de mieux comprendre Kant et mettent en lumière les analogies avec la pratique maçonnique.

L’austère promeneur des jardins de Königsberg fût un travailleur acharné son œuvre gigantesque en témoigne. Il nous as légué des principes et des pensées adogmatiques, ainsi j’avais évoqué sa Paix Perpétuelle qui est toujours d’actualité. Certes Kant est un auteur difficile, car il n’a pas voulu face à la complexité des choses et du monde, céder aux sirènes de la vulgarisation, c’est à ce prix que le savoir acquis prend sa force et s’enracine et surtout ouvre la porte à l’élévation spirituelle. Sans effort, il est difficile de naître et de se construire, de devenir vraiment ce que l’on est. Comment sculpter sa pierre, sans savoir manier les outils ? Comment la polir sans prendre le temps nécessaire ? Connaître les secrets de son être intérieur est toujours un préalable pour s’accomplir.

Avec sa Critique Kant nous propose de réfléchir avec les questions :

  • Que pouvons-nous savoir ?
  • Que devons-nous faire ?
  • Que nous est-il permis d’espérer ?

Il faut donc soumettre l’homme à une réflexion sur lui-même, visiter son intime et travailler d’abord de manière rationnelle afin d’essayer de comprendre : la morale, la métaphysique. Kant nous met en garde contre tous les dogmatismes, il se méfie également du scepticisme. Si nous devons douter, il faut que ce doute soit constructif, il marche là dans les pas de Descartes. Kant nous parle du tribunal de la Raison. Je pense à cet instant que ce tribunal est mon tribunal intérieur auquel je soumets mes pensées et mes actions et que le juge de ce tribunal est ma conscience. Ce juge devient de plus en plus juste avec le temps, grâce à la pratique maçonnique, élévation scalaire de ma conscience et humilité de reconnaître mes faiblesses, et mes imperfections qui seront toujours présentes car j’ai à me perfectionner.Ma conscience sera de plus en plus éclairée grâce au travail collectif et l’aide de mes Sœurs et de mes Frères. Ma conscience devra (c’est mon Devoir), être de plus en plus juste et cela n’est pas possible que grâce à l’Amour fraternel, qui est et sera toujours la pierre angulaire de ce tribunal intérieur.

Kant, souligne aussi que l’âme, le monde et dieu sont des sujets qui ne peuvent êtres des objets de la connaissance scientifique. Nous pouvons sans doute tendre vers la contemplation de l’Un, vers la contemplation de l’Âme, mais il y aura toujours une part de mystère, de ce mystère qui dépasse l’entendement humain.

Kant, est résolument un philosophe des Lumières, il discerne la grandeur de l’homme dans sa rationalité. Mais il est aussi conscient des limites de la rationalité qui ne peut pas tout définir, tout résoudre, car nous sommes des hommes, pas des dieux. Pour lui, cette conscience de nos limites, nous impose une conduite rigoureuse, seule capable de permettre à notre esprit de se développer, de s’ouvrir.

Nous pourrions dire en Franc-maçon, que notre pratique maçonnique, la connaissance de nos outils symboliques et les idées qu’ils véhiculent permettent l’ouverture de notre esprit. Ainsi, le maniement juste du maillet, du ciseau, de la règle, du levier, de l’équerre permettent l’ouverture du compas de l’esprit. C’est la voie vers la Connaissance que nous savons inatteignable dans sa totalité sa plénitude, mais dont la moindre parcelle acquise est source de joie.

                                            Jean-François Guerry.

 

À SUIVRE : Kant : la Morale, l’esthétique, la subjectivité. 

CONFÉRENCE À MARSEILLE
GLDF Marseille : Voyage au pays de la Franc-maçonnerie Écossaise par Claude Collin le 18 mai 2024.
OÙ EST KANT ?

Saint Jean d’Écosse a le plaisir de vous inviter à une conférence publique gratuite, ouverte à tous.

 

Réservation sur le site helloasso.com

 

https://www.helloasso.com/associations/saint-jean-d-ecosse/

communiqué
OÙ EST KANT ?
OÙ EST KANT ?

Levallois, 18 avril 2024

« LA FLÛTE ENCHANTÉE » de Mozart

Une représentation exceptionnelle

destinée aux initiés

Lundi 6 mai 2024 à 20h00, salle « Ravel », 33 rue Gabriel Péri

à Levallois-Perret, aura lieu une représentation de gala de la

« Flûte enchantée », le célèbre opéra d’inspiration

maçonnique du Frère Wolfgang Amadeus Mozart, réalisée

avec le soutien du Suprême Conseil pour la France (SCPLF) et

de son Grand Commandeur, Jack Chopin-Ferrier.

Cette re alisation est entie rement porte e par de jeunes artistes : les diffe rents de partements du

Conservatoire « Maurice-Ravel » se sont mobilise s autour des chanteurs - de l’Orchestre

Symphonique « Maurice-Ravel » aux Chœur d’Enfants et Jeune Chœur d’Ile-de-France - pour offrir

un spectacle de tre s haute qualite .

La soirée de gala du 6 mai est tout spécialement réservée aux Sœurs et Frères de toutes

obédiences, conviés à se muer en mécènes de ces jeunes artistes.

Une occasion de découvrir et de faire découvrir cette œuvre chère aux Francs-maçons.

Cette nouvelle re alisation est due a l’initiative de Francis Bardot, organisateur des « Rencontres

É cossaises » du SCPLF, animateur tre s actif du po le « recherche et spiritualite » de la Grande Loge

de l’Alliance Maçonnique Française, (colloques des « Dialogues de L’Alliance », « Cahiers de

l’Alliance », « Prix d’Art sacre », etc), Pre sident de l’Académie Chorale d’Ile de France, etc.

A l’affiche

La mise en sce ne, assure e par He le ne Lascombes, s’est largement inspire e des travaux de

Nicole Desgranges (sœur de la Fédération du Droit Humain) dont le livre, a paraî tre

prochainement, propose bien des re ve lations nouvelles sur l’œuvre-testament de Mozart ; elle les

a e voque es dans deux podcasts accessibles sur le site du SCPLF :

- https://www.podcastics.com/podcast/episode/temoignages-ecossais-25-tout-savoir-sur-la-flute-

enchantee-242384/

- https://www.podcastics.com/podcast/episode/temoignages-ecossais-26-la-flute-enchantee-les-

messages-caches-244205/

Les ro les sont tenus, dans leur quasi-totalite , pas de tre s jeunes et brillants chanteurs que cette

production souhaite faire connaî tre et promouvoir : jeunes diplo me s du Conservatoire National de

Lyon, ils interpre tent ces ro les majeurs avec un orchestre place sous la direction de Vincent

Renaud, chef spe cialiste de l’ope ra, dans une mise en sce ne nouvelle, pour quatre repre sentations

dont la soire e de gala du 6 mai.

Une forte mobilisation pour de jeunes talents

La Ville de Levallois a, pour l’occasion, mis gratuitement a disposition sa tre s belle salle « Ravel »,

a l’acoustique exceptionnelle.

L’enregistrement vide o de cet ope ra, soutenu par l’association Académie Chorale Ile-de-France,

offrira a ces jeunes talents une belle carte de visite pour se faire mieux connaî tre.

A réserver sans tarder sur

https://billetterie-ville-levallois.tickandlive.com/evenement/la-flute-enchantee-1?idwl=1

Prix des places pour la soirée de gala 121 € en catégorie 1 (cat. 2 : 81 €)« La Flûte enchantée »

« Myste rieuse, fascinante et ine puisable « Flu te enchante e » ! Compose fe brilement quelques

semaines avant sa mort, le testament lyrique de Wolfgang Amadeus Mozart est par excellence

l’ope ra universel, source de joie et de perpe tuel e merveillement, compagnon de route tendre et

profond qui, on le sait, sera la pour la vie. « La Flu te enchante e » s’adresse aux hommes de tout

a ge, gra ce d’abord a sa merveilleuse musique, l’une des plus poe tiques et lumineuses jamais e crite

par Mozart. Quant au livret d’Émanuel Schikaneder, il se pre te a toutes les interpre tations : est-il

un conte pour enfants ? Un re cit e sote rique et initiatique, empreint de symboles francs-maçons ?

Ou, plus simplement, une fable populaire et alle gorique, mariage radieux d’ide es nobles et de

pe ripe ties pue riles, que la main divine de Mozart e claire, ordonne et e quilibre ? A chacun d’e couter

ce chef-d’œuvre lui livrer ses cle s… » (source : www.opera-online.com)

CONTACT- Jean-Claude TRIBOUT – 06 76 68 78 21 – triboutjc@orange.fr

OÙ EST KANT ?

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Publié le par Jean-François Guerry
Temple d'Abydos Égypte - Photo originale de Thierry N...

Temple d'Abydos Égypte - Photo originale de Thierry N...

À LA RENCONTRE DE LA LUMIÈRE…

 

J’ai reçu récemment cette photo de mon ami, de mon Frère Thierry puisée dans la photothèque de son âme, et qu’il nous donne en partage. J’imagine que sa Rencontre avec la Lumière dans le Temple cénotaphe de Séthi Ier et Ramsès II à Abydos, construit pour être le lieu de leur Rencontre avec Osiris le Dieu de la régénération et souverain de l’au-delà. A dû, être un choc pour lui.

Les hommes ont toujours construit des lieux sacrés pour accueillir la Lumière Unique, et espérer en recevoir une parcelle. Le Temple du Roi Salomon, roi de paix et justice est emblématique de la Franc-maçonnerie, il est le lieu du siège de la Lumière de la Lumière Sacrée céleste sur Terre, Lumière révélée pour certains, dévoilée pour d’autres. Elle pénètre pour tous à travers les blocs pierres, de matière, elle transperce les vitraux des cathédrales qui deviennent flamboyantes, elle entoure les piliers et les voûtes des églises romanes. C’est peut-être là quelle la plus secrète et la plus pure, Pierre Soulages enfant lumineux du pays a comme capturé les multiples lumières des pèlerins dans l’Abbatiale de Conques avec ses vitraux Outrenoirs réceptacles des lumières intérieures.

Outrenoirs Abbaye de Conques

On ne séjourne pas assez de nos jours dans les Temples et les édifices sacrés, nous ne sacralisons pas assez nos vies pour les rendre plus lumineuses. Nous sommes trop affairés voir nos écrans, trop éblouis par les lumières artificielles, nous ne voyons plus nos Lumières intérieures qui illuminent pourtant les cœurs purs. Nous sommes en manque de la simplicité vive et réelle du sacré. On n’hésite même à prononcer le mot sacré ! Nous ne disons pas assez des autres, de nos Frères, que se sont : « des sacrés bonhommes ! » C’est-à-dire de bons hommes, donc des hommes que nous devons respecter parce qu’ils sont Sacrés par leur bonté. On s’habitue trop à la banalité du mal, pourtant le Sacré peut nous sauvez puisqu’il est porteur d’espérance, sinon, je vous le demande pourquoi construire des Temples pour accueillir la Lumière. Pour voir le Sacré, il suffit de regarder les Sœurs et les Frères quand ils sont à leur place, à leur office dans le Temple ils contribuent par leurs mots, leurs attitudes, leur silence, au règne du Sacré. La Lumière du Sacré est notre lien.« Le Sacré est à la fois ce qui nous relie tous et la part la plus intime de chacun. » (1).

J’imagine que Mon Frère Thierry, ce jour là dans le Temple d’Abydos a ressenti dans son cœur la présence de la Lumière.

                                    Jean-François Guerry.

  1. – Jean Dumonteil- Sentiment Océanique – Lettres à un Frère. Paragraphe Extension du domaine sacré. Page 90. Éd Numerilivre. 2023.
AVEC ETTY HILLESUM.

 

22- Avril - Conserver un bout de son âme.

 

Je fais une place à la souffrance (...) Et ce n'est certes pas une place modeste que la souffrance revendique de nos jours (...) la souffrance a toujours revendiqué sa place et ses droits, peu importe sous quelle forme elle se présente. Les instruments de la souffrance importent peu, ce qui compte c'est la façon de porter, de supporter, d'assumer une souffrance consubstantielle à la vie et de conserver intact à travers les épreuves  un petit morceau de son âme.

 

 

23- Avril- Ne pas se déverser.

 

On n'a pas le droit de se contaminer mutuellement son abattement.
COMMUNIQUÉ 
À LA RENCONTRE DE LA LUMIÈRE
À LA RENCONTRE DE LA LUMIÈRE

Communiqué - presse-

Levallois, 18 avril 2024

« LA FLÛTE ENCHANTÉE » de Mozart

Une représentation exceptionnelle

destinée aux initiés

Lundi 6 mai 2024 à 20h00, salle « Ravel », 33 rue Gabriel Péri

à Levallois-Perret, aura lieu une représentation de gala de la

« Flûte enchantée », le célèbre opéra d’inspiration

maçonnique du Frère Wolfgang Amadeus Mozart, réalisée

avec le soutien du Suprême Conseil pour la France (SCPLF) et

de son Grand Commandeur, Jack Chopin-Ferrier.

Cette re alisation est entie rement porte e par de jeunes artistes : les diffe rents de partements du

Conservatoire « Maurice-Ravel » se sont mobilise s autour des chanteurs - de l’Orchestre

Symphonique « Maurice-Ravel » aux Chœur d’Enfants et Jeune Chœur d’Ile-de-France - pour offrir

un spectacle de tre s haute qualite .

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obédiences, conviés à se muer en mécènes de ces jeunes artistes.

Une occasion de découvrir et de faire découvrir cette œuvre chère aux Francs-maçons.

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l’Alliance », « Prix d’Art sacre », etc), Pre sident de l’Académie Chorale d’Ile de France, etc.

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Publié le par Thierry Didier
G W Leibniz.

G W Leibniz.

 

« L'espace est l'ordre des choses qui coexistent ». La coexistence est consubstantielle à la pensée humaine, qui ne peut distinguer une forme ou un concept que par rapport à un même ou à un différent, sans quoi n’existerait-elle pas. Tout entendement d’un principe passe par cette dynamique. Un exemple, dans la Kabbale hébraïque, la 1ère Sephirah, Kether, la couronne, qui coiffe et surplombe, représente une forme absolue de connaissance, transcendante par nature ; pour qu’elle puisse devenir visible à un entendement, un regard en miroir sera nécessaire à sa substantiation : ce sera la 2ème Sephirah, Hochmah, ou sagesse, cette qualité étant perçue ici comme une symétrie, plus précisément une mise en abyme philosophique, dont chaque mouvement se reflètera dans le suivant,  indispensable à son appréhension. Si le symbolisme est le moteur de la franc-maçonnerie moderne, c ‘est qu’il est quelque part la science de la coexistence, car il n’existe que dans le cadre de la similarité de parties, de l’assemblage de constituants, du mimétisme des composants, ces parties étant, suivant le moment, ou bien jointes, ou bien disjointes ; et ce sera alors là toute cette dynamique alternative qui fera le sel du progrès. L’assemblage est le mécanisme par lequel on fait coexister les choses. Cet assemblage est la projection dans le tangible d’un ordonnancement qui nous donne à voir, par exemple, la loi maçonnique, censée prolonger chez l’humain la prégnance du Grand Architecte De L’Univers, mais aussi l’égrégore entre les FF, le déroulé déambulatoire, la gravité supplétive des outils. La coexistence est le bain nécessaire à cette dynamique qui fera de l’individualité une monade, c’est-à-dire un maillon, une brique au sein d’un tout.

Le terme même de monade, créée et utilisée par Leibniz, permet de ne pas cantonner l’unité à un absolu, mais d’y voir déjà un système complexe, bien que de nature individuelle : cette technique de réflexion permettra, dès le nombre « », de ne rien s’interdire, car le diable règne aussi dans la stagnation. La symbolique surfe donc en permanence sur la vague analogique. La symbolique est l’exercice conjoncturel d’une coexistence structurelle, elle la rappelle à tout moment, permettant à cet exercice de devenir une discipline qui aboutit à la substance, sorte de compromis entre conjoncture et structure. Leibniz parlera donc au sujet de la chose d’une monade : ce terme a l’avantage de laisser la place à 2 versants : d’une part une notion d’unité, de brique élémentaire, et donc d’absolu, et en même temps, celle d’un système, qui est par excellence constitué, de même nature que la dyade ou la triade, qui possèderait donc une vie propre, c’est-à-dire la reproduction en son sein d’un monde total.  On pourrait voir cela comme une unité en devenir, simple mais tendant naturellement à la combinaison, à l’agrégation, à une complexification instantanée, qui serait la condition sine qua none de sa survie. D’où le terme de « coexistence », qui illustre magnifiquement ce continuum de la Nature dont parle Leibniz, où toute chose existe par sa singularité, mais en même temps, la condition de la survivance de cette individualité est une fusion douce et permanente, car « la nature ne fait pas de sauts ». Certains esprits retorqueront que le saut quantique existe, mais il ne s’agit selon moi que la vision erronée d’un continuum qui reste à découvrir. Car ce saut impliquerait à une particule, à être mobile par rapport au milieu où ce saut est censé avoir eu lieu : si l’on se réfère à l’unité structurelle de l’Univers, rien ne sort de ce cadre, ne serait-ce que temporairement, invalidant l’idée d’une sortie, puis d’une rentrée transitoire, et donc d’un saut. L’espace est paradoxalement la manifestation horizontale et physique de l’Ordre : il est un moindre mal, un pis-aller, un artéfact indépassable, qui nous ramène à tout moment à notre condition d’humain. C’est pourquoi on parle d’espace-temps ! Ce simple terme les combinant trahit du même coup les limites de notre intellect. L’espace et le temps, ne sont, selon moi, que les 2 versants d’une même notion, que nous ne pouvons pas aborder autrement. Ainsi l’ouverture et la fermeture des travaux seront-elles le miroir des limites informelles, et donc spatiotemporelles de la loge.

« L'espace est l'ordre des choses qui coexistent ». Ce qu’il y a de frappant dans cette citation, est que l’espace, que nous voyons donc volume, est défini par Leibniz comme un ordre et une coexistence. Alors bien sûr, nous pourrions nous dire que la tridimensionnalité s’appuie sur 3 mots, l’ordre, la chose et la coexistence de ces choses, en lieu des 3 axes que la géométrie définit. La différence est qu’en géométrie ces 3 axes semblent de même nature, recoupant chacun une dimension, alors que choses, ordre et coexistence constituent des monades, c’est-à-dire des éléments unitaires possédant néanmoins une vie propre la coexistence une adaptation des concepts d’analogie, de mimétisme et de dualité qui nous indiquent que rien n’est visible, si ce n’est au travers d’un autre, d’un même, et dans ce cas la coexistence cohabite avec l’existence et son biais discursif. Enfin, l’ordre va régir, selon des lois d’ordonnancement, cette matière en un ensemble cohérent pour l’esprit humain. Cet ordonnancement semblant par essence inhérent à un principe transcendant. Les choses présentes dans le temple seraient alors toujours, dans 1 1er temps, des monades, même si elles peuvent, ultérieurement se combiner en dyades, triades, etc… Le soleil, le carré noir du Pavé mosaïque ou un pilier sont d’abord à considérer comme existant par eux même. Ils vont devenir des symboles à partir du moment où nous irons à leur rencontre, eux même venant à la nôtre : ces 2 dynamiques se coupleront alors dans ce qu’on appelle un mécanisme symbolique, dans lequel aussi bien l’initié que l’objet de son intérêt ne s’appartiennent plus complètement, contribuant à élaborer ce que Leibniz appelle une substance. La substance est ce qui existe de telle sorte qu'aucune autre chose individuelle qu'elle-même ne lui est nécessaire pour exister : c’est ce que vit en fait l’initié au sein d’une tenue : son existence même est conditionnée au sein de cet espace, à sa relation avec ce qui l’entoure Pris en ce sens, le Temple n’est pas qu’un édifice matériel , ni même seulement un espace sacralisé le temps des travaux, il est avant tout la somme des relations qu’une personne sera susceptible d’établir avec ce qui l’entoure : comme dit Leibniz, les choses coexistent nécessairement, et la prise de conscience par l’initié de ces interrelations en fera maçonniquement un « commandeur »

L’ordre, tel que le conçoit Leibniz, dépend d’un maillage de « choses qui coexistent », allant dans le sens qu’il impulse, et qui est celui d’un continuum. Le présent est gros de l'avenir, et le futur ne peut se lire que dans le passé. La coexistence des choses transcende les choses elles-mêmes, c’est-à-dire que la nature desdites choses a sa réalité propre, mais c’est le lien qu’elles établissent avec tout le reste qui en détermine structure et portée : la vérité ne dépend donc pas de la teneur de ce qu’on affirme, mais de la capacité à articuler ces postulats. Pour ce faire, un continuum est indispensable, car il est le témoin autant que l’objectif de toutes ces interrelations. Et dans l’absolu et au bout du compte seul subsistera le lien “L'homme doit agir le plus possible car il doit exister le plus possible et l'existence est essentiellement action ». Cette action est de lier entre eux chaque constituant de la vie.

Mais l’on dira, écrit le philosophe, que « les maux sont grands et en grand nombre, en comparaison des biens » :  peut-être se trompe-t-il, car ce n’est que le défaut d’attention qui diminue nos biens, et il faut bien que cette attention nous soit donnée par quelque mélange de maux…

 

                                                             

                                                                                                           Thierry DIDIER , le  05 AVRIL 2024

L'ESPACE EST L'ORDRE DES CHOSES QUI COEXISTENT - LEIBNIZ -Part VI- Par Thierry Didier
L'INTÉGRALITÉ DU TEXTE DE THIERRY DIDIER 

« L'espace est l'ordre des choses qui coexistent »

                                                                               Leibniz

 

Cette citation appartient au philosophe Leibniz, qui avait l’immense qualité d’être polymathe, c’est-à-dire compétent dans de nombreux domaines, dont la philosophie, les mathématiques, la linguistique, le juridique, l’histoire, etc… Cette multiculture lui permit de pouvoir observer le monde sous différents angles, afin d’en tirer des conclusions dégagées le plus possible des contingences et des contraintes que pose inévitablement la pratique d’une seule discipline. Les limites que pose la réflexion lorsqu’on aborde un seul versant des choses ne correspondent pas à une volonté insidieuse du praticien, mais simplement à l’inclination naturelle que possède toute discipline de voir le monde du seul bout de sa lorgnette. C’est très humain, et il faut simplement l’avoir en permanence à l’idée. Je ferai de la citation de Leibniz une anaphore, afin d’en permanence m’y recentrer, m’y référer de façon presqu’obsessionnelle, d’en faire un cap idéel sur lequel forger mes convictions. Les citations sont toujours le fruit d’une longue réflexion, mais ne sont utiles que si le long travail intrinsèque de celui qui la produit en rend une ouverture lisible, dicible et surtout originale pour tout un chacun. La citation doit être une forme de condensé didactique apte à provoquer chez celui qui la lit, une appréhension nouvelle des choses, quel que soit la culture dudit lecteur. Pour cela, la citation doit être constituée de mots simples, donc ne pas conduire à une suffisance, une arrogance du style et de la syntaxe, qui deviendrait pour le coup castrateur, et surtout inutile pour celui qui la lit.

L’étude des citations constitue donc un outil irremplaçable pour nous maçons : elle peut être en cela initiatique, composant pour le franc-maçon un « produit momentanément fini », qui porte certes les limites de la réflexion de celui qui l’a produite, mais sans préjuger de ce que le regard neuf d’une tierce personne pourra y trouver. La citation peut être considérée comme le résultat alchimique d’un processus qui s’est déjà déroulé. Pourquoi alchimique ? Tout simplement parce que l’ordonnancement final de cette citation, en termes de mots choisis et de ce qui les relie, est apte, par mimétisme, à s’ajouter presque géométriquement au schéma de pensée de celui qui s’y penche.

« L’espace est l'ordre des choses qui coexistent ». Si cette sentence peut paraître hermétique au premier abord, elle recèle en fait tout une mécanique qui peut nous aider à comprendre et à approfondir le fait maçonnique dans son ensemble. L’espace, par exemple, tel que le définit Leibniz ici, ne s’apparente pas au volume préexistant de notre environnement, mais plus à une sorte de moment de vérité, de phénomène secondaire à l’installation d’un ordre général tel que le pressent le philosophe. Cet espace-là rappelle fortement celui de la loge, qui se constitue également progressivement lors, d’abord, de la disposition des éléments rituels, mais surtout lors de l’ouverture des travaux : cet endroit va se trouver momentanément consacré par le rituel. On dit en effet que l’espace de la loge est sacré, en particulier parce qu’il se trouve alors « coupé » du milieu extérieur profane : cette allégation n’est pas fausse mais incomplète, car c’est en fait l’ordre régnant, par les actes et les paroles, à l’intérieur de la loge, qui va constituer la tenue maçonnique. Le sacré devenant là, non le résultat d’une césure, d’un clivage, mais un différentiel entre un espace ordonné par une forme de liturgie, et un espace environnant qui suit, lui, l’ordre naturel des choses. Nous voyons bien là que la séparation entre loge et parvis dépend d’une différence de structuration entre 2 milieux. C’est pourquoi le terme de séparation et non de coupure est plus approprié ici. Quelle importance cela a-t-il ? Eh bien, cela permet en particulier de ne pas détacher en nous ce qui relève de la chair et de ce qui relève de l’Esprit, car consacrer un endroit appelle incidemment à considérer que cette mise à disposition n’est que temporaire, et que donc l’initiation, n’est, pour paraphraser un rituel, « permise qu’aux sages ».

 « L'espace est l'ordre des choses qui coexistent. » Sur un plan purement mécaniste, le fait de voir dans un espace le produit d’un ordre perturbe considérablement notre vision géométrique des choses : nous avons déjà bien du mal à associer espace et temps, mais nous y arrivons quand même plus ou moins, en utilisant des concepts tels que la croissance en épaisseur, aussi banal qu’incontournable, ou que le « Big Bang », qui nous paraît découler de source, alors que sa réalité n’est audible qu’en faisant l’impasse intellectuelle de l’amont, de l’avant. Il me paraît ainsi très étonnant, et c’est là où le bât blesse, qu’on puisse circonscrire un objet appartenant à l’Univers proche (l’ordinateur devant moi, par exemple), mais qu’on soit dans l’impossibilité de définir les bornes extérieures de ce même Univers : un décalage ontologique existe. La franc-maçonnerie résout temporairement ce problème en dégageant un endroit rituel « délimité » par la concavité de la voûte étoilée, par les nœuds lâches et  desserrés de la houppe dentelée,  et par des perspectives géographiques (Nadir, Zenith, Occident, Orient, Septentrion, Midi), c’est-à-dire qu’on délimite un espace en utilisant, en lieu et place de l’inconcevabilité, un envisageable : c’est en cela que l’espace est un ordre, c’est-à-dire le produit d’une réflexion par essence limitative et carencée, qui devient pour le coup un « tout » théorique. En effet dans un univers non défini, les choses se propagent nécessairement suivant une ligne de fuite dont on ne perçoit que l’origine, et sont le témoin de cette vision parcellaire qui est la nôtre. Si nous percevions la complétude de l’univers, les choses ne s’y propageraient pas, mais seraient structurelles : c’est tout le secret d’une Échelle présente dans un des derniers degrés du Rite, et nous serions là à l’apothéose de ce que le REAA nous enseigne.

« L'espace est l'ordre des choses qui coexistent » Cette sentence est très dérangeante pour l’esprit, car elle est contre-intuitive, suggérant à demi-mots que l’espace, au sens large, n’est pas une réalité transcendante, mais secondaire à l’installation d’un ordre qui porte, lui, souvent à l’exercice d’une pensée rationnelle. Cette citation est en fait divisée en 2 parties : « l’espace est l’ordre... » en est la 1ère, « les choses qui coexistent… » en est la seconde. Leibniz était un grand penseur, et les appuis qu’il constitua à l’aide, à la fois, des sciences dures (mathématiques, logique) et molles (philosophie, théologie…n’est qu’un versant de sa réalité. Il possédait visiblement aussi une intuition presque poétique. L’intuition peut être très dangereuse lorsqu’on n’en sent pas l’évidence. C’est encore mieux si cette évidence s’appuie sur des données rationnelles. L’intuition ne plait pas aux apparatchiks ou aux moines-soldats, parce qu’elle leur fait peur, qu’elle les met face à leur médiocrité, car l’inconnu fait peur à celui qui est mal doté. Et justement une intuition bordée de toutes parts de raison, comme semble l’avoir fait Leibniz, lui garantit une bonne fin, c’est-à-dire une utilité pour ses semblables : Leibniz l’a bien compris, qui écrit : « On reconnaît une politique correcte à ce qu'elle est utile à soi-même ».

« L'espace est l'ordre des choses qui coexistent » Cette petite phrase, apparemment absconse, est en fait porteuse d’une réflexion qui sied parfaitement au cherchant initiatique qu’est le franc-maçon. Dans son ordonnancement, dans le choix des mots et dans sa syntaxe, elle sous-tend quelques principes chers à Leibniz, tels le principe de parcimonie, celui de continuité, de raison suffisante et d’une forme d’optimisation, que d ’aucuns qualifient à tort d’optimisme. Tous ces principes sont aussi, nous allons le voir, des points fondamentaux du Rite Écossais Ancien et Accepté. De plus, Leibniz ne s’abstint pas d’une gouvernance divine, qui pourrait trouver son pendant en franc-maçonnerie écossaise dans le Grand Architecte De L’Univers, sorte de déisme, c’est-à-dire de guidance par une architecture suprême et transcendante, qui serait à l’œuvre dans toute pensée et action maçonniques. Leibniz est un de ceux dont la pensée élaborée mêla à un haut degré de subtilité les mathématiques, la logique, le juridique, la philosophie au sens large, métaphysique et autre. Leibniz visait l’apothéose, en tentant de trouver un langage universel qui mêlerait l’ensemble des domaines qu’il explora, mais il n’y parvint pas. Leibniz est pour moi un précurseur de l’idée maçonnique contemporaine, en ce qu’il mêla à un très haut niveau les différentes disciplines précitées. La franc-maçonnerie est en effet l’expression non confessionnelle la plus spirituelle possible de la pensée humaine occidentale ; plus on mêlera d’approches diverses, plus sera-t-elle puissante, comme l’expression possible d’un ensemble d’occurrences, soit, différentes, mais allant dans un même sens, celui de la compréhension de l’univers.

En franc-maçonnerie, chaque degré, chaque ambiance, chaque tenue même, correspond à un monde possible, différent des autres mais aussi légitime que les autres : le théâtre d’un degré se manifeste ainsi à l’œil du récipiendaire comme une vision nouvelle aliénée à notre capacité évolutive et cumulative de comprendre. Cette intuition des mondes possibles recoupe certaines théories cosmologiques modernes, qui présupposent, sans pouvoir le prouver, l’existence d’une superposition infinie d’univers existants comme des strates concentriques. Dans l’Histoire contemporaine de Leibniz, celle de la seconde moitié du 17ème siècle fut particulièrement marquante avec, en toile de fond, une Europe à feu et à sang, et sur un plan idéel, l’expansion de la Rose+ Croix et de la Royal Society, sorte de ferments intellectuels de la future franc- maçonnerie moderne. Les rosicruciens, par exemple prétendaient déjà « parler toutes les langues ». Il s’agissait bien sûr d’une métaphore, allant ou bien dans le même sens syncrétique que Leibniz, ou bien dans l’expression de la mécanique symbolique, manière universelle d’appréhender tout ce qui compose l’univers. On peut effectivement imaginer qu’un mathématicien et un philosophe parlent le même langage. Car il existe finalement autant de doctrines philosophiques que de postulats mathématiques qui peuvent s’invalider, se surajouter, se succéder ou se compléter. Il s’agira alors d’explorer par des voies différentes une même réalité. L’idée est non seulement séduisante, mais également tout à fait concevable dans l’esprit, puisque toute connaissance humaine est une facette d’un tout universel. Et qu’une source, une cause existent nécessairement en amont de toute spécialisation.

« L'espace est l'ordre des choses qui coexistent » : cette phrase est, sur le plan syntaxique ce qu’on appelle une inférence. Une inférence est un mouvement de la pensée qui permet de passer d'une ou plusieurs assertions, appelés prémisses, ici ordre, choses et coexistence, à une nouvelle assertion qui en est la conclusion, ici l’espace. La sensation d’espace n’est en effet perceptible que si des choses y sont présentes. On peut imaginer et parler de l’espace, mais celui-ci n’est perceptible que par rapport aux limites qui le circonscrivent : si on imagine l’espace, on est obligé de le cerner, intellectuellement comme physiquement, afin de lui donner une consistance, une « substance » comme l’aurait dit Leibniz. En franc-maçonnerie écossaise, l’inférence majeure est la pensée ternaire. L’inférence est d’autant plus efficace qu’elle est associée au principe de parcimonie, ou rasoir d’Ockham : elle permet de ne raisonner qu’avec des mots simples. La dimension maçonnique du nombre 3 obéit à ce principe de parcimonie, qui bien sur limite l’usage à ce qui est nécessaire, sans toutefois se priver d’une dimension : par exemple, la pensée dualiste s’interdit tout un pan de la connaissance, sauf à être utilisée dans un cadre initiatique, où le myste constituera alors le 3ème terme. C’est tout le principe de l’alchimie, dans lequel l’opérant applique une vision discursive à un évènement quelconque, afin de le comprendre et de l’impliquer, pour ensuite accepter un « retour d’expériences » que serait l’effet qu’il provoque chez ledit opérant. C’est pourquoi les dynamiques symboliques sont souvent portées en franc-maçonnerie par des formes duales (luminaires, pavé mosaïque, colonnes, outils (qui ne connaissent que 2 positions, action et repos), qui offrent à la réflexion du maçon de devenir le tiers inclus indispensable, c’est-à-dire la 3ème composante.

Cette approche permet de limiter au maximum les digressions inutiles, qui complexifieraient une pensée qui n’en a pas besoin. Ce principe de parcimonie est extrêmement exigeant, parce qu’il oblige à chercher avec le minimum de supports possibles. Il ne s’agit pas ici de déterminer une vérité universelle, mais de définir une méthode la plus épurée possible. A bien y regarder, l’apprentissage maçonnique est à l’aune de ce principe : les gestes sont codifiés, simples et mesurés, la déambulation faite de lignes et d’angles, la symbolique est une construction en miroir, où sujet et objet ne tolèrent aucune ingérence qui en polluerait le message, le rituel ne se fend pas de mots inutiles, les sentences sont frappées au coin du « bon sens », même si ce qualificatif est sujet à caution. En franc-maçonnerie, en loge symbolique, le principe de parcimonie est en permanence utilisé, au travers donc de l’usage d’outils symboliques : ceux-ci sont des supplétifs de la main et de l’intellect humain, car seul le mouvement, physique ou mental qu’on leur applique sera porteur de réflexion et d’action. Le principe de parcimonie est partout présent en franc-maçonnerie : « l’analogie est l’unique clé de la nature » cet adage alchimique rend au mieux compte de cette simplicité, confrontée à un minimum d’intervenants, soi-même et la chose en regard. Enfin, d’une façon générale, l’initié est soumis en loge à la Nature. Il ne s’agit pas là uniquement des fleurs et des petits oiseaux, mais plus globalement ce que la Nature donne à voir dans sa dimension cosmogonique et cosmologique (directions, perspectives, rythme et durée…), c’est-à-dire dans le strict besoin de sa construction. L’analogie associe dans un même élan le principe de parcimonie, d’inférence, et de respect de la mesure, c’est-à-dire la raison : une seule mécanique répond à ces 3 occurrences :  la symbolique. Il est vrai que son usage est récent, et ne concerna pas la pensée des maçons du 18ème et 19ème siècle. On pourrait donc penser qu’elle n’est pas forcément nécessaire à l’exercice initiatique : certains rites progressistes le pensent d’ailleurs toujours aujourd’hui. Cela dit, comment se démarquer, dans l’initiatique, d’une pensée qu’on rencontre déjà partout dans le monde profane, celle de la simple cause et de l’effet ? Cette relation est bien sur nécessaire, mais insuffisante : Leibniz nous dit « Tout va par degré dans la nature, et rien par saut, et cette règle à l'égard des changements est une partie de ma loi de la continuité. » C’est pourquoi en franc-maçonnerie sont utilisés en priorité les nombres simples : ils sont porteurs d’une vérité non divisible, c’est-à-dire principielle. Les nombres complexes (à partir de 10) ne sont jamais que la synthèse entre des principes déjà véhiculés par les nombres simples, et l’apport d’une culture jamais inutile, mais dont le maniement réclamera la maitrise totale de la base : c’est pourquoi les tenants du degré le plus élevé pratiqué en loge symbolique sont appelés des maîtres.

« L'espace est l'ordre des choses qui coexistent » : ce qu’il y a de très parlant dans cette phrase, est ce principe d’égalité entre d’une part l’espace, qu’on définit intuitivement comme un volume, et d’autre part 3 concepts autonomes, ordre, choses et coexistence, qui pour autant sont liés par un point de jonction, qui va leur permettre de se combiner. En effet, dit comme ça, qui peut penser qu’« ordonner un absolu multiple » puisse nous amener intellectuellement à y voir un volume ? C’est a priori proprement impossible, parce que les dimensions que nous sommes supposées imaginer sont indépendantes : seul notre entendement d’humain permet d’y voir des liens, Cette transcendance semble empêcher toute digression à une dimension supplémentaire, puisque l’ordre tel qu’il est formulé provient déjà de ce que Leibniz appelait le Divin, mettant un terme à une spiritualité encore plus élevée. Ce qu’il y a de singulier avec l’espace est qu’il se définit, pour être entendable, avec des limites, qu’il est borné, entre 2 ères, 2 battements,2 lettres, sauf dans son acception d’espace universel, qui apparaît alors un peu comme une aporie : cette aporie fragilise la compréhension de cette notion, mais en même temps oblige à s’y référer, et donc à relativiser. Nous retrouvons là l’aporie de la quadrature du cercle ( 5ème degré) et celle d’un heptagone qu’on voudrait régulier ( 17ème degré) Si l’on y regarde de plus près l’espace, comme l’ordre ou la chose ne sont pas palpables : c’est leur incidence dans le tangible qui est perçue : le concept de substance, cher aussi à Leibniz, recouvre bien ces 3 termes. Pour Spinoza, n'existe qu'une seule substance (définie comme « ce qui est en soi et est conçu par soi ») : Dieu, la pensée et l'étendue n'étant pour lui que des attributs, parmi d'autres possibles, de cette substance. La vision de Leibniz est complémentaire, dans cette volonté d’articuler des occurrences, pour en réaliser seulement ensuite un tout. Ces 2 visions s’entendent et me semblent complémentaires. La conception leibnizienne de « raison suffisante » trouve, elle, son expression scientifique dans ce que les astronomes appellent, nous y reviendrons plus tard, « le réglage fin de l’univers », c’est-à-dire l’équilibre et la finalité la plus adaptée que semble posséder l’Univers dans lequel on baigne. Cependant, sur le plan théologique, Leibniz y ajouta le concept de théodicée ontologique, qui veut que ce que nous percevons de l’univers n’est pas exempt de défauts, car sinon l’univers serait Dieu lui-même, invisible car transcendant dans son essence. Je trouve cette théorie extrêmement séduisante, quand bien même les gnostiques verraient dans ces défauts une expression possible du mal, du malheur et de la misère inséparables de la condition humaine. Cette notion de « défauts » est à prendre au sens large, à la façon de ce qui résulte de la chute adamique, c’est-à-dire une somme infinie de « détails » qui rend immanente notre existence : les défauts pourraient être ce qu’on appelle en franc-maçonnerie les « métaux », c’est-à-dire des propriétés consubstantielles, des supports irremplaçables permettant la continuation de la vie dans ses joies mais aussi ses désagréments. Ces métaux sont cités dans la cérémonie d’initiation au 1er degré, mais uniquement sur un plan moral, limités alors aux passions tristes qui habitent l’humain. En fait, si l’Univers est appréhendable pour nous humains c’est qu’il comporte des défauts, qui accrochent l’entendement et permettent justement à l’œil et à l’intellect humain de voir ses dissonances, l’humain étant par principe dissonant lui-même, comme le prouve sa vision toujours binaire de l’existence.

C’est aussi un peu le mantra du jeune normalien Nathan Devers, qui nous explique fort habilement que « philosopher, c’est penser contre soi-même ». Ces métaux sont au contraire les jalons qui permettent à la pensée de ne pas se perdre dans les méandres d’une bienséance lénifiante, portée comme les canons d’une quelconque orthodoxie. Les « défauts » leibniziens, et donc les métaux maçonniques sont les viatiques et les témoins vivants de l’existence profane : c’est pourquoi on les laisse à la porte du temple lorsqu’on y entre, puis on les reprend en quittant ledit temple. Cet acte est vécu exotériquement comme une façon de se dépouiller, dans l’espace sacré de la loge, de vices et de comportements vécus moralement comme un joug ou un fardeau : hubris, concupiscence excessive, avarice et autres travers qui alourdiraient et freineraient alors notre capacité à nous améliorer, bref, tout ce que la morale judéo-chrétienne condamne. Cette approche est néanmoins incomplète, car ésotériquement, il s’agira aussi pour l’initié de se départir temporairement desdits métaux, à la façon dont on construit pas à pas une expérience, en faisant varier des paramètres qui représentent également ce qui a servi à construire l’homme profane avant son entrée dans le temple. L’espace sacré auquel nous faisons référence pourra alors être entendu comme un modèle expérimental, retranché un temps de la vie commune et de ce qui la caractérise. Toute expérience est par essence renouvelable, mais aussi susceptible d’être modifiée, par la variabilité de ses acteurs : or l’homme représente par lui-même un ensemble cohérent de caractéristiques mobiles, qui instilleront dans ce milieu sacré des mouvements contribuant à son évolution. L’homme, dans son immense imperfection, constituera là l’électron libre ou le « facteur X » du sacré. Pour en revenir au principe leibnizien de « raison suffisante », certains astrophysiciens en transposent le sens dans ce qu’ils nomment le « réglage fin de l’univers », c’est à dire la conséquence de la succession d’un nombre presqu’infini de paramètres qui ont contribué à l’émergence de l’univers tel que nous l’observons aujourd’hui, qui est donc viable car existant. Le qualifier de « réglage fin » n’est pas en soi une erreur, mais il peut sous-entendre que nous sommes partis d’une masse informe, et qu’un « régleur » existe : ce sera le point de vue du théiste ou du déiste. Mais si on prend l’univers aujourd’hui, on peut aussi y voir l’avènement d’un monde qui serait le seul héritier d’un nombre incommensurable de tentatives, nombre qui, confronté à cette sélection infinie, n’aurait abouti qu’à un seul univers, celui que l’on connait, et qui pourrait aussi être le produit du hasard, sans conscience supérieure... On peut aussi considérer que le réglage en lui-même est déjà une architecture suprême, guidant un principe déiste tel que le Grand Architecte De L’Univers. Certains pensent même que nous serions les seuls êtres de cet Univers connu ; cela va à l’encontre des théories probabilistes, mais jusqu’à preuve du contraire, on ne peut pas complètement écarter cette possibilité. Nous rejoignons alors le principe de raison suffisante de Leibniz, qu’on peut voir comme la somme infinie des raisons particulières parmi lesquelles ne subsiste qu’une possibilité, celle ayant abouti à notre monde d’aujourd’hui.

Les croyants vont partir de maintenant, et y voir l’incroyable addition de facteurs ne pouvant provenir que d’une entité divine. Les non croyants partiront au contraire d’un potentiel de facettes possibles infinies, qui, soumis au tamis du hasard des circonstances, aboutiraient à cette forme contemporaine. Quelque part, l’espace sacré de la loge est aussi, en ce qu’il représente l’Univers, le produit de cette raison suffisante, car aucun des éléments qui le composent n’est au final inutile ou superflu, formant un tout à la fois stable et cohérent, dans la stricte observance de la durée et du contenu des travaux. De plus, la Tradition qui porte notre ordre est un véritable « niveau d’Achab », c’est-à-dire qu’elle crée et détruit en permanence. Il s’agira donc ici aussi d’un « réglage fin », opéré pas à pas, produisant un milieu équilibré, c’est-à-dire durable mais qui reste néanmoins soumis à une progressivité permanente qui provient bien sûr de la personnalité des maçons qui s’y intègrent. Leibniz définit la raison suffisante par cet axiome : « Il faut changer le moins possible, il faut choisir le milieu entre les contraires, il faut compenser toute soustraction par une addition. » Cette sentence un peu sommaire explicite néanmoins très bien que toute chose soumise à la flèche du temps et de l’espace se doit pour rester dans la course de la réalité, d’épouser des remaniements et donc une forme de continuité dans le changement. Si la franc maçonnerie est efficiente, c’est justement qu’elle optimise en permanence les situations possibles ; le principe de parcimonie devient alors l’à-côté indispensable à une optimisation. Le sacré correspond à cette optimisation du milieu : on a coutume de se concentrer sur le caractère clivé et en retrait de cet espace sacré par rapport au monde profane, mais il s’agit là d’une conséquence, et non d’une cause. Cela dit la liturgie maçonnique se doit de borner cet espace sacré, pour 2 raisons : 1°) parce que Rite et rituel sont des modes opératoires, et se doivent donc de préexister à ce qu’ils induisent, en l’occurrence une forme de sacralisation, et 2°) parce que ce modus operandi s’adresse à tout un chacun, sans distinction de niveaux, cela impliquant un processus simple et efficace : ce seront l’ouverture et la fermeture des travaux. Ce sacré diffère surtout du profane par une organisation perfectionnée qui en est la signature : tout ce qui s’y trouve est optimisé par le rite et le rituel, qui ne sont pas seulement des biais, mais aussi des leviers les plus adaptés possibles aux circonstances qui s’y déroulent. Ce terme de travail doit être entendu dans ses acceptions diverses, à savoir, faire avec une discipline, un code, mais aussi sous son aspect obstétrical, qui amènera à accoucher d’une idée, en partant d’un domaine, pour aboutir à une autre domaine, un peu comme le nouveau-né passe du milieu utérin au milieu extérieur. Le travail est une action qui réclame donc un continuum : « La Nature ne fait pas de sauts » nous dit Leibniz. Nous allons en reparler.

« L'espace est l'ordre des choses qui coexistent ». La coexistence est consubstantielle à la pensée humaine, qui ne peut distinguer une forme ou un concept que par rapport à un même ou à un différent, sans quoi n’existerait-elle pas. Tout entendement d’un principe passe par cette dynamique. Un exemple, dans la Kabbale hébraïque, la 1ère Sephirah, Kether, la couronne, qui coiffe et surplombe, représente une forme absolue de connaissance, transcendante par nature ; pour qu’elle puisse devenir visible à un entendement, un regard en miroir sera nécessaire à sa substantiation : ce sera la 2ème Sephirah, Hochmah, ou sagesse, cette qualité étant perçue ici comme une symétrie, plus précisément une mise en abyme philosophique, dont chaque mouvement se reflètera dans le suivant,  indispensable à son appréhension. Si le symbolisme est le moteur de la franc-maçonnerie moderne, c ‘est qu’il est quelque part la science de la coexistence, car il n’existe que dans le cadre de la similarité de parties, de l’assemblage de constituants, du mimétisme des composants, ces parties étant, suivant le moment, ou bien jointes, ou bien disjointes ; et ce sera alors là toute cette dynamique alternative qui fera le sel du progrès. L’assemblage est le mécanisme par lequel on fait coexister les choses. Cet assemblage est la projection dans le tangible d’un ordonnancement qui nous donne à voir, par exemple, la loi maçonnique, censée prolonger chez l’humain la prégnance du Grand Architecte De L’Univers, mais aussi l’égrégore entre les FF, le déroulé déambulatoire, la gravité supplétive des outils. La coexistence est le bain nécessaire à cette dynamique qui fera de l’individualité une monade, c’est-à-dire un maillon, une brique au sein d’un tout.

Le terme même de monade, créée et utilisée par Leibniz, permet de ne pas cantonner l’unité à un absolu, mais d’y voir déjà un système complexe, bien que de nature individuelle : cette technique de réflexion permettra, dès le nombre « », de ne rien s’interdire, car le diable règne aussi dans la stagnation. La symbolique surfe donc en permanence sur la vague analogique. La symbolique est l’exercice conjoncturel d’une coexistence structurelle, elle la rappelle à tout moment, permettant à cet exercice de devenir une discipline qui aboutit à la substance, sorte de compromis entre conjoncture et structure. Leibniz parlera donc au sujet de la chose d’une monade : ce terme a l’avantage de laisser la place à 2 versants : d’une part une notion d’unité, de brique élémentaire, et donc d’absolu, et en même temps, celle d’un système, qui est par excellence constitué, de même nature que la dyade ou la triade, qui possèderait donc une vie propre, c’est-à-dire la reproduction en son sein d’un monde total.  On pourrait voir cela comme une unité en devenir, simple mais tendant naturellement à la combinaison, à l’agrégation, à une complexification instantanée, qui serait la condition sine qua none de sa survie. D’où le terme de « coexistence », qui illustre magnifiquement ce continuum de la Nature dont parle Leibniz, où toute chose existe par sa singularité, mais en même temps, la condition de la survivance de cette individualité est une fusion douce et permanente, car « la nature ne fait pas de sauts ». Certains esprits retorqueront que le saut quantique existe, mais il ne s’agit selon moi que la vision erronée d’un continuum qui reste à découvrir. Car ce saut impliquerait à une particule, à être mobile par rapport au milieu où ce saut est censé avoir eu lieu : si l’on se réfère à l’unité structurelle de l’Univers, rien ne sort de ce cadre, ne serait-ce que temporairement, invalidant l’idée d’une sortie, puis d’une rentrée transitoire, et donc d’un saut. L’espace est paradoxalement la manifestation horizontale et physique de l’Ordre : il est un moindre mal, un pis-aller, un artéfact indépassable, qui nous ramène à tout moment à notre condition d’humain. C’est pourquoi on parle d’espace-temps ! Ce simple terme les combinant trahit du même coup les limites de notre intellect. L’espace et le temps, ne sont, selon moi, que les 2 versants d’une même notion, que nous ne pouvons pas aborder autrement. Ainsi l’ouverture et la fermeture des travaux seront-elles le miroir des limites informelles, et donc spatiotemporelles de la loge.

« L'espace est l'ordre des choses qui coexistent ». Ce qu’il y a de frappant dans cette citation, est que l’espace, que nous voyons donc volume, est défini par Leibniz comme un ordre et une coexistence. Alors bien sûr, nous pourrions nous dire que la tridimensionnalité s’appuie sur 3 mots, l’ordre, la chose et la coexistence de ces choses, en lieu des 3 axes que la géométrie définit. La différence est qu’en géométrie ces 3 axes semblent de même nature, recoupant chacun une dimension, alors que choses, ordre et coexistence constituent des monades, c’est-à-dire des éléments unitaires possédant néanmoins une vie propre la coexistence une adaptation des concepts d’analogie, de mimétisme et de dualité qui nous indiquent que rien n’est visible, si ce n’est au travers d’un autre, d’un même, et dans ce cas la coexistence cohabite avec l’existence et son biais discursif. Enfin, l’ordre va régir, selon des lois d’ordonnancement, cette matière en un ensemble cohérent pour l’esprit humain. Cet ordonnancement semblant par essence inhérent à un principe transcendant. Les choses présentes dans le temple seraient alors toujours, dans 1 1er temps, des monades, même si elles peuvent, ultérieurement se combiner en dyades, triades, etc… Le soleil, le carré noir du Pavé mosaïque ou un pilier sont d’abord à considérer comme existant par eux même. Ils vont devenir des symboles à partir du moment où nous irons à leur rencontre, eux même venant à la nôtre : ces 2 dynamiques se coupleront alors dans ce qu’on appelle un mécanisme symbolique, dans lequel aussi bien l’initié que l’objet de son intérêt ne s’appartiennent plus complètement, contribuant à élaborer ce que Leibniz appelle une substance. La substance est ce qui existe de telle sorte qu'aucune autre chose individuelle qu'elle-même ne lui est nécessaire pour exister : c’est ce que vit en fait l’initié au sein d’une tenue : son existence même est conditionnée au sein de cet espace, à sa relation avec ce qui l’entoure Pris en ce sens, le Temple n’est pas qu’un édifice matériel , ni même seulement un espace sacralisé le temps des travaux, il est avant tout la somme des relations qu’une personne sera susceptible d’établir avec ce qui l’entoure : comme dit Leibniz, les choses coexistent nécessairement, et la prise de conscience par l’initié de ces interrelations en fera maçonniquement un « commandeur »

L’ordre, tel que le conçoit Leibniz, dépend d’un maillage de « choses qui coexistent », allant dans le sens qu’il impulse, et qui est celui d’un continuum. Le présent est gros de l'avenir, et le futur ne peut se lire que dans le passé. La coexistence des choses transcende les choses elles-mêmes, c’est-à-dire que la nature desdites choses a sa réalité propre, mais c’est le lien qu’elles établissent avec tout le reste qui en détermine structure et portée : la vérité ne dépend donc pas de la teneur de ce qu’on affirme, mais de la capacité à articuler ces postulats. Pour ce faire, un continuum est indispensable, car il est le témoin autant que l’objectif de toutes ces interrelations. Et dans l’absolu et au bout du compte seul subsistera le lien “L'homme doit agir le plus possible car il doit exister le plus possible et l'existence est essentiellement action ». Cette action est de lier entre eux chaque constituant de la vie.

Mais l’on dira, écrit le philosophe, que « les maux sont grands et en grand nombre, en comparaison des biens » :  peut-être se trompe-t-il, car ce n’est que le défaut d’attention qui diminue nos biens, et il faut bien que cette attention nous soit donnée par quelque mélange de maux…

 

                                                             

                                                                                                           Thierry DIDIER , le  05 AVRIL 2024

POUR ALLER PLUS LOIN AVEC THIERRY DIDIER 
L'ESPACE EST L'ORDRE DES CHOSES QUI COEXISTENT - LEIBNIZ -Part VI- Par Thierry Didier
L'ESPACE EST L'ORDRE DES CHOSES QUI COEXISTENT - LEIBNIZ -Part VI- Par Thierry Didier

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ERRATUM ARTICLE DE CE JOUR DE RETOUR DES 4èmes RENCONTRES DE KERDRÉAN
Chers Toutes et Tous, 

 

Pris dans l'enthousiasme de ces dernières Rencontres maçonniques de Kerdréan et peut-être un peu de fatigue. J'ai mal retransmis la partie de l'article consacrée à Angel Fajardo y Sorribes. J'ai commis quelques fautes d'orthographes. Je sollicite d'abord les excuses de l'auteur et aussi les vôtres. Si la forme n'est pas  parfaite, l'esprit de cette communication demeure.
Avec toutes mes excuses, espérant votre indulgence.

 

Jean-François Guerry
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Publié le par Jean-François Guerry
De retour des 4èmes Rencontres de Kerdréan

Bonjour ! À toutes et à tous

 

Vous étiez nombreux à vouloir partager, c'est le maître mot des Rencontres 125 inscrits, 121 présents. Les échos font état de l'atmosphère fraternelle et de la qualité des interventions des conférenciers.

 

En réflexion pour les prochaines Rencontres l'intervention d'une ou deux conférencières à la demande de plusieurs Soeurs habituées de ces Rencontres.

 

Nous voulions surtout dans ces quelques lignes vous dire à toutes et à tous un grand merci au nom de notre Président et de tous les organisateurs. 

 

Et souhaitons que la Parole circule au sujet de ces Rencontres dont le but essentiel est de faire connaître la Franc-maçonnerie, la joie d'être initié, et de transmettre cette joie pour vivre un peu mieux dans ce monde tumultueux.

 

À bientôt

 

 

 

Le Président                                              Un des Organisateurs 

Daniel Courtois                                          Jean-François Guerry

 

Tous les participants à ces Rencontres qui n’auraient pas reçus les textes des conférences peuvent les demander en écrivant un mail à cette adresse :

 

courrierlafmaucoeur@gmail.com 

Les auteurs et conférenciers présents à ces :
4èmes Rencontres Maçonniques de kerdréan

LORS DE LA JOURNEE A AURAY À DONNÉUNE CONFÉRENCE POUR CEUX QUI VOUDRAIENT ACQUÉRIR SES OUVRAGES ILS SONT ÉDITÉS AUX ÉDITIONS DE LA TARENTE.

Bibliographie de Jean-Claude Sitbon

« Voyages dans la symbolique des loges bleues », Ed de la Tarente, 2023 – 25 euros

« Hiram – Exégèses bibliques et maçonniques du mythe fondateur de la Franc-Maçonnerie », Ed de la Tarente, 2014, 2015 – 25 euros

« L’aventure du Rite Ecossais Rectifiée - Tome 1 - Approche historique », Ed. de la Tarente, 2013, 2015, édition corrigée en 2017 – 26 euros

« L’aventure du Rite Ecossais Rectifiée - Tome 2 - De Tubalcaïn à Phaleg », Ed. de la Tarente, 2013, 2015 – 21 euros

J.C. Sitbon est l’auteur de L’aventure du Rite Écossais Rectifié qui est le titre générique de ses deux premiers ouvrages publiés fin 2012 et début 2013 par les Editions La Tarente. Le Tome I, intitulé Approche historique suivie de l’étude de deux correspondances et d’un discours de Jean-Baptiste Willermoz, présente un panorama complet de l’histoire de ce rite et commente plusieurs manuscrits significatifs de la pensée et de la doctrine de Jean-Baptiste Willermoz, principal architecte du Rite Écossais Rectifié.Le Tome II De Tubalcaïn à Phaleg se focalise sur un évènement qui fit grand bruit au sein de la Maçonnerie de l’époque : la substitution emblématique, en 1785, de Tubalcaïn par Phaleg en tant que patron du grade d’Apprenti du Rite Écossais Rectifié. Cette spécificité importante de ce rite donne l’occasion à l’auteur de percer le mystère de ces deux personnages bibliques au travers des textes traditionnels.

Le troisième ouvrage de J.C. Sitbon est consacré à l’étude en profondeur du héros légendaire de la Franc-Maçonnerie qu’est Hiram Abif. Publié en octobre 2014, Hiram – Exégèses bibliques et maçonniques du mythe fondateur de la Franc-Maçonnerie fait largement appel à l’exégèse des textes de l’Ancien et du Nouveau Testament, distinguant l’Hiram biblique et l’Hiram maçonnique Tout ceci rappelle, si besoin était, la profonde parenté qui unit les rites maçonniques et leurs légendes aux écrits bibliques.

« Voyages dans la symbolique des loges bleues », tel est le titre du quatrième livre de J.C. Sitbon. Paru en 2023, cet ouvrage constitue un recueil des textes d’une partie des nombreuses conférences maçonniques données par l’auteur. Quatorze sujets sont traités au travers de la pensée symbolique qui constitue un outil pédagogique puissant et fécond dans la formation et le travail maçonniques. Le symbolisme accompagne en effet utilement l’éveil du mental et la quête de sens.

 

Le Livre de Pierre Coïc Conférencier aux Rencontres de Kerdréan le 17 avril est disponible :

Aux Editions MAÏA

https://www.editions-maia.com/livre/parcourir-le-rite-ecossais-ancien-et-accepte-du-4e-au-30e-degre-coic-pierre-9782384416141/

 

En réalisant cet ouvrage, j’ai tenu tout simplement à transmettre le fruit d’un travail qui se rapporte à quelques degrés, du 4ème au 30ème. Le Très Illustre frère Paul Vessey disait en 1994, parlant des textes fondateurs du Rite, que « cette recherche ne se limite pas aux dates et aux faits, elle implique une étude des récits légendaires qui servent d’argument aux différents degrés ». C’est ce que j’ai voulu réaliser en écrivant ce livre.

Ainsi, mes réflexions ne vont apporter aucune solution, il s’agit d’un simple témoignage d’une ascèse, un vécu que je propose de partager. Le Rite Écossais Ancien et Accepté s’échelonne sur un long parcours, mais quelques degrés ne sont transmis que par communication et si l’on ne revient pas sur leur étude avec attention, on risque de perdre le fil ; en cela nos anciens Rituels que j’ai étudiés, nous offrent cette liberté de mieux le comprendre.

Alors si cet ouvrage peut répondre à des attentes, le travail effectué pour le réaliser aura porté ses fruits et c’est le plus important. Il n’y a pas une Vérité, mais des vérités, celles du moment et c’est ce qui est merveilleux en franc-maçonnerie. Elle nous permet de progresser et de toujours avancer sans se soucier particulièrement du but à atteindre et c’est la richesse que nous offre le Rite Écossais Ancien et Accepté.

 

Aux Editions MAÏA

https://www.editions-maia.com/livre/parcourir-le-rite-ecossais-ancien-et-accepte-du-4e-au-30e-degre-coic-pierre-9782384416141/

 

Le Livre de Angel Fajardo y Sorribes Conférencier aux Rencontres de Kerdréan le 17 avril 2024 est disponible chez AMAZON

 

Je suis heureux de vous annoncer la sortie de la deuxième édition de mon livre LES RACINES DU RITE ÉCOSSAIS ANCIEN ET ACCEPTÉ, Tome 1, disponible dès maintenant sur le site AMAZON. Dans cet ouvrage, je vous invite à explorer les origines et les fondements de ce rite maçonnique qui puise sa sagesse dans les traditions anciennes et les symboles universels. Le rite écossais ancien et accepté est l'un des plus répandus et des plus pratiqués dans le monde. Il se compose de 33 degrés, dont chaque degré représente une étape dans le cheminement initiatique du maçon et vise à l'élévation spirituelle et à la connaissance de soi. Mais d'où vient ce rite? Quelles sont ses sources historiques, philosophiques et ésotériques ? Quels sont ses liens avec les autres rites maçonniques, les religions, les mythes et les légendes ? Quelle est sa signification profonde et sa portée actuelle ? C'est à ces questions que je tente de répondre dans le premier tome, en m'appuyant sur des recherches documentées et des analyses rigoureuses. Je vous propose ainsi de découvrir Les Racines du Rite Ecossais Ancien et Accepté, qui remontent à la plus haute antiquité et qui se ramifient dans diverses traditions spirituelles.

Je propose un voyager à travers les siècles dans d’autres continents, à la recherche des sources cachées de notre rite. Nous remonterons le fil de l'histoire, depuis la création du monde selon la Genèse, jusqu'aux influences des civilisations anciennes qui ont façonné notre vision du sacré. Nous explorerons les symboles, les légendes et les mystères qui ont nourri notre passion écossaise. Nous verrons comment la neuvième voûte n'est pas une fin, mais un passage vers une lumière plus éclatante

existante dans arbre renversé Si vous êtes intéressés par ce sujet passionnant, vous y trouverez des informations et des éclairages nouveaux sur ce rite maçonnique qui constitue un véritable trésor de la culture humaine.

Je vous souhaite une bonne lecture.

Angel Fajardo y Sorribes.

 

 

Le livre d’Angel : LES RACINES DU RITE ÉCOSSAIS ANCIEN &ACCEPTÉ Angel Fajardo y Sorribes- CoolLibri.com. www.coollibri.com

 

 

Charles-Bernard Jameux a été l’un des pionniers des Rencontres Maçonniques de Kerdréan, l’un des premiers conférenciers. Il était présent aux 4èmes Rencontres. Le livre est disponible en librairie chez l’éditeur, sur les sites de AMAZON, LA FNAC.

 

Mémoires maçonniques et libertaires

Un père de famille et un franc-maçon partagent ce désir de transmission de la mémoire. Et quand l'un et l'autre ne sont qu'un, ces « Paroles de franc-maçon » nous racontent des expériences riches et intimes d'où jaillissent des fulgurances comme ce sentiment d'appartenance à cette âme universelle faite de « force, de sagesse et de beauté ». Pour parodier les Trois Mousquetaires, nous sommes Un et Tous.

Le parcours de Charles B. Jameux nous conduit à un rendez-vous avec nous-mêmes pour mieux nous ouvrir, donner et recevoir des autres qui ne sont, à bien y réfléchir, que des « autres nous-mêmes ». Car notre vie a un sens, celui que nous lui donnons si l'on sait prendre le temps de la réflexion, de l'échange, de l'éveil et de la bienveillance. Surtout, comme le propose l'auteur au fil de son aventure maçonnique de 45 ans, il entend partager sur le sens de sa vie avec les francs-maçons mais aussi avec des publics profanes.

Au fil des pages, un fil infini, ténu mais indestructible se tisse. Celui d'une franc-maçonnerie qui, comme la famille, est une construction qui sublime la réflexion et lui donne en quelque sorte ses lettres de noblesse spirituelles et cardiaques. Une franc-maçonnerie d'une voie et des voix de liberté où le vent des convictions familiales et libertaires souffle fort !

Avec ces « Paroles de franc-maçon » de Charles B. Jameux, il n'y a plus de paroles perdues. Mais des paroles qui nous invitent à nous trouver et pour certains d'entre-nous à nous re chez trouver.

Patrick Lelong

Charles Bernard Jameux, poète, écrivain du mouvement surréaliste il est un dernier à avoir été proche d’André Breton, il est aussi historien de la Franc-maçonnerie spéculative. Il est né en 1943 à Paris d’une famille originaire de Bretagne où il vit désormais. Ancien élève de l’IDHEC il a été Directeur dans l’audio- visuel. S’éloignant du mouvement surréaliste, il a rejoint la Grande Loge de France ou il a été initié en 1977 au Rite Écossais Ancien et Accepté, il a occupé de hautes fonctions au sein de son obédience, il est également membre du Suprême Conseil de France du Rite Écossais Ancien et Accepté, il poursuit avec assiduité son parcours dans ces deux corps maçonniques. Il est l’auteur de nombreux ouvrages :

Murnau, Éditions universitaires. Le Surréalisme, entretiens du colloque de Cérisy-la -Salle, ouvrage collectif sous la direction de Ferdinand Alquié, Mouton, 1968. Le Vaisseau de feu, chez l’auteur. Souvenirs de la maison des vivants, A.G Éditions, Lieux communs, le nouvel Athanor, La Franc-Maçonnerie, ouvrage collectif sous la direction de Jean-Luc Maxence, collection Bouquins Robert Laffont, L’Art de la Mémoire et la formation du symbolisme maçonnique, Dervy Éditions, Franc-Maçonnerie : temps, mémoire, symboles, Dervy Éditions (ouvrage traduit en Anglais et diffusé aux États-Unis). 

Son dernier Livre Paroles de Francs-maçons mémoires maçonniques et libertaires est disponible aux Éditions le Compas dans l’œil.

 

Yves Véret Alias Jean Trêve était présent aux Rencontres de kerdréan. Il a écrit Les Entretiens de Groix

Les Entretiens de Groix

Jean TREVE

Paru en 2017 chez Agapae

dans la collection Ex Tenebris Lux

 

Disponible sur le web à l'adresse www.agapaeshop.org rubrique publications/livres au prix de 22 €

 

 

Trois personnages se retirent pendant une dizaine de jours sur l'île de Groix pour partager leurs interrogations et leurs doutes, ainsi que pour confronter leurs idées concernant l'évolution de la Franc-Maçonnerie au XXIème siècle. Soirée après soirée, ils entraînent le lecteur au cœur de l'affrontement entre la modernité et la tradition qui agite le monde occidental depuis la Renaissance. Cette lutte pour la domination des esprits n'est-elle pas installée à l'intérieur même de ce grand corps initiatique depuis sa naissance au XVIIIème siècle ? Tous les trois en sont convaincus, mais portent sur cette situation des regards bien différents. Leur dialogue nous projette aujourd'hui face au bouleversement en cours du monde et nous interroge sur le rôle des initiés à ce moment si particulier de l'histoire. 

Au cours de neuf entretiens successifs, non dénués de vifs débats, ils tentent de comprendre, selon la formule consacrée, « doù nous venons, où nous sommes et vers où nous nous dirigeons désormais ». Après avoir revu les conditions de la naissance de la Franc-Maçonnerie et identifié la fracture originelle entre les promoteurs de la philosophie des Lumières et les héritiers des formes initiatiques de la Chrétienté, ils se sont attachés à montrer l'importance de la mutation en cours du monde, qui se traduit par le basculement de la société industrielle à la société digitale. Une transformation si profonde de nos sociétés, analogue dans son ampleur et dans ses conséquences à celle subie au XVIIIème siècle, ne peut pas épargner une organisation comme la Franc-Maçonnerie. Après 300 ans, force est de constater que la fracture entre tradition et modernité s'aggrave, en opposant fréquemment humanisme et foi, et que les dérives majeures, sociétale, sectaire et affairiste, défigurent cette grande dame jusqu’à mettre sa vie en danger. Alors ils se sont efforcés de reprendre la conception du temps et le sens de l'histoire afin dexpliquer la situation particulière de l'époque que nous vivons. Ils se sont efforcés de retrouver, au-delà du domaine d'application de la raison, la voie de l'intuition qui conduit à la Connaissance. Ils se sont efforcés de réapprendre l'importance du langage et des nombres, si bien enseignée dans les arts libéraux, ainsi que de découvrir pourquoi la pratique des vertus les complète dans l'enseignement traditionnel. Ils se sont efforcés ainsi de parvenir à une compréhension épurée du rôle d'une société initiatique traditionnelle afin dexprimer en quoi les organisations actuelles semblent désormais complètement dépassées. Et c'est à ce moment quils ont enfin pu dégager les grandes lignes de ce que pourrait être la suite de la Franc-Maçonnerie au XXIème siècle.

Laissez-vous conduire d'entretien en entretien, et peut-être discernerez-vous comment poursuivre votre chemin malgré la grande incertitude qui règne dans le monde.

 

Disponible sur le web à l'adresse www.agapaeshop.org rubrique publications/livres au prix de 22 €

Biographie résumée

 

 

Jean TRÊVE est un retraité, marié, père de trois enfants et grand-père de dix petits-enfants. Professionnellement, il a été ingénieur et chef dentreprises, impliqué dans les applications des technologies de linformation aux mondes de laéronautique, de lespace et de la défense, mais il est aussi passionné par la philosophie et la religion. Depuis 45 ans, il chemine sur une voie de perfectionnement de lhomme au sein de la Franc-maçonnerie. Il a parcouru tous les degrés initiatiques du REAA ainsi que ceux du RER. Habitué à penser stratégie, il s'efforce de regarder où va la Franc-Maçonnerie dans un monde en plein bouleversement.

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Publié le par Thierry Didier
G.W Leibniz

G.W Leibniz

Aporie au sujet de l'espace, transcendance la réflexion se poursuit. La raison suffisante de Leibniz...
L'ESPACE EST L'ORDRE DES CHOSES QUI COEXISTENT Part V.
Photo de aldebarans sur Unsplash

« L'espace est l'ordre des choses qui coexistent » : ce qu’il y a de très parlant dans cette phrase, est ce principe d’égalité entre d’une part l’espace, qu’on définit intuitivement comme un volume, et d’autre part 3 concepts autonomes, ordre, choses et coexistence, qui pour autant sont liés par un point de jonction, qui va leur permettre de se combiner. En effet, dit comme ça, qui peut penser qu’« ordonner un absolu multiple » puisse nous amener intellectuellement à y voir un volume ? C’est a priori proprement impossible, parce que les dimensions que nous sommes supposées imaginer sont indépendantes : seul notre entendement d’humain permet d’y voir des liens, Cette transcendance semble empêcher toute digression à une dimension supplémentaire, puisque l’ordre tel qu’il est formulé provient déjà de ce que Leibniz appelait le Divin, mettant un terme à une spiritualité encore plus élevée. Ce qu’il y a de singulier avec l’espace est qu’il se définit, pour être entendable, avec des limites, qu’il est borné, entre 2 ères, 2 battements,2 lettres, sauf dans son acception d’espace universel, qui apparaît alors un peu comme une aporie : cette aporie fragilise la compréhension de cette notion, mais en même temps oblige à s’y référer, et donc à relativiser. Nous retrouvons là l’aporie de la quadrature du cercle ( 5ème degré) et celle d’un heptagone qu’on voudrait régulier ( 17ème degré) Si l’on y regarde de plus près l’espace, comme l’ordre ou la chose ne sont pas palpables : c’est leur incidence dans le tangible qui est perçue : le concept de substance, cher aussi à Leibniz, recouvre bien ces 3 termes. Pour Spinoza, n'existe qu'une seule substance (définie comme « ce qui est en soi et est conçu par soi ») : Dieu, la pensée et l'étendue n'étant pour lui que des attributs, parmi d'autres possibles, de cette substance. La vision de Leibniz est complémentaire, dans cette volonté d’articuler des occurrences, pour en réaliser seulement ensuite un tout. Ces 2 visions s’entendent et me semblent complémentaires. La conception leibnizienne de « raison suffisante » trouve, elle, son expression scientifique dans ce que les astronomes appellent, nous y reviendrons plus tard, « le réglage fin de l’univers », c’est-à-dire l’équilibre et la finalité la plus adaptée que semble posséder l’Univers dans lequel on baigne. Cependant, sur le plan théologique, Leibniz y ajouta le concept de théodicée ontologique, qui veut que ce que nous percevons de l’univers n’est pas exempt de défauts, car sinon l’univers serait Dieu lui-même, invisible car transcendant dans son essence. Je trouve cette théorie extrêmement séduisante, quand bien même les gnostiques verraient dans ces défauts une expression possible du mal, du malheur et de la misère inséparables de la condition humaine. Cette notion de « défauts » est à prendre au sens large, à la façon de ce qui résulte de la chute adamique, c’est-à-dire une somme infinie de « détails » qui rend immanente notre existence : les défauts pourraient être ce qu’on appelle en franc-maçonnerie les « métaux », c’est-à-dire des propriétés consubstantielles, des supports irremplaçables permettant la continuation de la vie dans ses joies mais aussi ses désagréments. Ces métaux sont cités dans la cérémonie d’initiation au 1er degré, mais uniquement sur un plan moral, limités alors aux passions tristes qui habitent l’humain. En fait, si l’Univers est appréhendable pour nous humains c’est qu’il comporte des défauts, qui accrochent l’entendement et permettent justement à l’œil et à l’intellect humain de voir ses dissonances, l’humain étant par principe dissonant lui-même, comme le prouve sa vision toujours binaire de l’existence.

C’est aussi un peu le mantra du jeune normalien Nathan Devers, qui nous explique fort habilement que « philosopher, c’est penser contre soi-même ». Ces métaux sont au contraire les jalons qui permettent à la pensée de ne pas se perdre dans les méandres d’une bienséance lénifiante, portée comme les canons d’une quelconque orthodoxie. Les « défauts » leibniziens, et donc les métaux maçonniques sont les viatiques et les témoins vivants de l’existence profane : c’est pourquoi on les laisse à la porte du temple lorsqu’on y entre, puis on les reprend en quittant ledit temple. Cet acte est vécu exotériquement comme une façon de se dépouiller, dans l’espace sacré de la loge, de vices et de comportements vécus moralement comme un joug ou un fardeau : hubris, concupiscence excessive, avarice et autres travers qui alourdiraient et freineraient alors notre capacité à nous améliorer, bref, tout ce que la morale judéo-chrétienne condamne. Cette approche est néanmoins incomplète, car ésotériquement, il s’agira aussi pour l’initié de se départir temporairement desdits métaux, à la façon dont on construit pas à pas une expérience, en faisant varier des paramètres qui représentent également ce qui a servi à construire l’homme profane avant son entrée dans le temple. L’espace sacré auquel nous faisons référence pourra alors être entendu comme un modèle expérimental, retranché un temps de la vie commune et de ce qui la caractérise. Toute expérience est par essence renouvelable, mais aussi susceptible d’être modifiée, par la variabilité de ses acteurs : or l’homme représente par lui-même un ensemble cohérent de caractéristiques mobiles, qui instilleront dans ce milieu sacré des mouvements contribuant à son évolution. L’homme, dans son immense imperfection, constituera là l’électron libre ou le « facteur X » du sacré. Pour en revenir au principe leibnizien de « raison suffisante », certains astrophysiciens en transposent le sens dans ce qu’ils nomment le « réglage fin de l’univers », c’est à dire la conséquence de la succession d’un nombre presqu’infini de paramètres qui ont contribué à l’émergence de l’univers tel que nous l’observons aujourd’hui, qui est donc viable car existant. Le qualifier de « réglage fin » n’est pas en soi une erreur, mais il peut sous-entendre que nous sommes partis d’une masse informe, et qu’un « régleur » existe : ce sera le point de vue du théiste ou du déiste. Mais si on prend l’univers aujourd’hui, on peut aussi y voir l’avènement d’un monde qui serait le seul héritier d’un nombre incommensurable de tentatives, nombre qui, confronté à cette sélection infinie, n’aurait abouti qu’à un seul univers, celui que l’on connait, et qui pourrait aussi être le produit du hasard, sans conscience supérieure... On peut aussi considérer que le réglage en lui-même est déjà une architecture suprême, guidant un principe déiste tel que le Grand Architecte De L’Univers. Certains pensent même que nous serions les seuls êtres de cet Univers connu ; cela va à l’encontre des théories probabilistes, mais jusqu’à preuve du contraire, on ne peut pas complètement écarter cette possibilité. Nous rejoignons alors le principe de raison suffisante de Leibniz, qu’on peut voir comme la somme infinie des raisons particulières parmi lesquelles ne subsiste qu’une possibilité, celle ayant abouti à notre monde d’aujourd’hui.

Les croyants vont partir de maintenant, et y voir l’incroyable addition de facteurs ne pouvant provenir que d’une entité divine. Les non croyants partiront au contraire d’un potentiel de facettes possibles infinies, qui, soumis au tamis du hasard des circonstances, aboutiraient à cette forme contemporaine. Quelque part, l’espace sacré de la loge est aussi, en ce qu’il représente l’Univers, le produit de cette raison suffisante, car aucun des éléments qui le composent n’est au final inutile ou superflu, formant un tout à la fois stable et cohérent, dans la stricte observance de la durée et du contenu des travaux. De plus, la Tradition qui porte notre ordre est un véritable « niveau d’Achab », c’est-à-dire qu’elle crée et détruit en permanence. Il s’agira donc ici aussi d’un « réglage fin », opéré pas à pas, produisant un milieu équilibré, c’est-à-dire durable mais qui reste néanmoins soumis à une progressivité permanente qui provient bien sûr de la personnalité des maçons qui s’y intègrent. Leibniz définit la raison suffisante par cet axiome : « Il faut changer le moins possible, il faut choisir le milieu entre les contraires, il faut compenser toute soustraction par une addition. » Cette sentence un peu sommaire explicite néanmoins très bien que toute chose soumise à la flèche du temps et de l’espace se doit pour rester dans la course de la réalité, d’épouser des remaniements et donc une forme de continuité dans le changement. Si la franc maçonnerie est efficiente, c’est justement qu’elle optimise en permanence les situations possibles ; le principe de parcimonie devient alors l’à-côté indispensable à une optimisation. Le sacré correspond à cette optimisation du milieu : on a coutume de se concentrer sur le caractère clivé et en retrait de cet espace sacré par rapport au monde profane, mais il s’agit là d’une conséquence, et non d’une cause. Cela dit la liturgie maçonnique se doit de borner cet espace sacré, pour 2 raisons : 1°) parce que Rite et rituel sont des modes opératoires, et se doivent donc de préexister à ce qu’ils induisent, en l’occurrence une forme de sacralisation, et 2°) parce que ce modus operandi s’adresse à tout un chacun, sans distinction de niveaux, cela impliquant un processus simple et efficace : ce seront l’ouverture et la fermeture des travaux. Ce sacré diffère surtout du profane par une organisation perfectionnée qui en est la signature : tout ce qui s’y trouve est optimisé par le rite et le rituel, qui ne sont pas seulement des biais, mais aussi des leviers les plus adaptés possibles aux circonstances qui s’y déroulent. Ce terme de travail doit être entendu dans ses acceptions diverses, à savoir, faire avec une discipline, un code, mais aussi sous son aspect obstétrical, qui amènera à accoucher d’une idée, en partant d’un domaine, pour aboutir à une autre domaine, un peu comme le nouveau-né passe du milieu utérin au milieu extérieur. Le travail est une action qui réclame donc un continuum : « La Nature ne fait pas de sauts » nous dit Leibniz. Nous allons en reparler.

Thierry Didier.

LE LIVRE DE THIERRY DIDIER
L'ESPACE EST L'ORDRE DES CHOSES QUI COEXISTENT Part V.
L'ESPACE EST L'ORDRE DES CHOSES QUI COEXISTENT Part V.

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Publié le par Jean-François Guerry
RECENSION : CAHIER DE L’ALLIANCE N°17- Le Sacré dans tous ses états au risque des profanations. Part V

 

Les hommes tendent vers le sacré, inconsciemment, puis consciemment ils veulent faire pénétrer l’esprit dans la matière, ils travaillent à la taille puis au polissage de leur être intérieur sans relâche. Ils construisent pour cette réalisation des Temples pour accueillir le sacré sous toutes ses formes. Les Temples eux-mêmes, sont érigés avec des proportions sacrées depuis que l’homme à voulu reproduire sur terre le ciel. L’esprit pénètre peu à peu la matière, dureté de la matière, il donne un sens et du sens à la vie. À cette vie réelle et non virtuelle, ce désir d’une vie harmonieuse est bien plus fort que l’accumulation des plaisirs fugaces, de l’avoir matériel constamment insatisfait.

Le sacré se déploie dans le monde, il y a une cosmologie Sacrée, une géométrie Sacrée, une musique Sacrée, un art Sacré.

Jean-Claude Tribout

Jean-Claude Tribout rédacteur en chef des Cahiers de l’Alliance, nous emmène à la découverte des icônes du Sacré, qui sont images, écritures, peintures du Sacré, et miroirs du Sacré.

Dans son article J.C Tribout rappelle les fondamentaux, les invariants concernant ces icônes, ce sont avant tout des images sacrées épiphaniques propres à l’église chrétienne orthodoxe. Leurs présences dans les édifices sacrés enrichi leur caractère leur sacralité. Elles agissent sur les fidèles, favorisent la méditation et la pratique des exercices spirituels comme la prière. Ainsi leur caractère sacré pénètre l’esprit et l’âme de celui qui les observe.

Les icônes figurent dans une sorte de catalogue spirituel où l’on trouve les images, les symboles, les signes, le statuaire. C’est ce que nous démontre J.C. Tribout avec l’itinéraire historique qu’il nous propose à la rencontre de ces icônes.

Il aborde également dans son article le Mystère de l’incarnation au centre de la querelle des images. Les querelles entre les religions à propos de la représentation du Divin et de Dieu, de son incarnation. Ce qui ouvre pour le lecteur Franc-maçon une réflexion complémentaire entre révélation et dévoilement, en creux deux approches différentes que l’on peut résumer par Théisme et Déisme c’est une autre histoire.

L’auteur consacre aussi un chapitre intéressant sur la légitimité de l’image dans la doctrine de l’incarnation. Plaidoyer en faveur des icônes. Il aborde également : Ce que dévoile l’icône dans une approche théologique. Le visible et l’invisible, l’icône comme présence de l’invisible. D’autres questions sont posées, l’icône a-t-elle la même valeur que les écritures sacrées ? Est-elle l’écriture, la Bible des illettrés ? Peut-on faire dès lors une analogie avec le statuaire des édifices religieux des Catholiques Romains, quand on qualifie les cathédrales de livres de pierre ouverts.

Le dernier paragraphe de l’article de J.C. Tribout fait une reliance entre Beauté et Sacré et pose la question : La Beauté sauvera-t-elle le monde ? Une question aussi posée par François Cheng.

Je dirais pour conclure, un Sacré bel article qui demande à la fois un travail de recherche, mais aussi inspiration, intuition, imagination. À noter les belles illustrations en couleur.

Je voudrais enfin sans flagornerie faire remarquer le travail du binôme constitué de Jean-Claude Tribout et Jean Dumonteil, le Rédacteur en chef et celui qui dirige la rédaction des Cahiers de l’Alliance, ils construisent ensemble les Cahiers de L’Alliance qui sont une référence pour les Frères de leur obédience et un accès de qualité pour faire connaître le travail spirituel effectué par les Francs-maçons, un enrichissement pour tous les lecteurs désirant réfléchir sur le sens de leur vie au-delà de matérialité et de l’individualisme trop présent dans notre société.

                                                     Jean-François Guerry.

Le Sacré dans tous ses états

au risque des profanations

Comment parler du sacré et de quoi parle-t-on quand on emploie ce

mot ? La notion de « sacré » ne peut se laisser enfermer

paresseusement dans une définition sociologique, très datée, qui

décrit le sacré comme un entomologiste observerait des insectes avec

lesquels il n’a rien de commun.

Le sacré n’existe que dans la relation que nous entretenons avec cette réalité qui ne s’efface pas,

cet intangible plus élevé que toutes les apparences prosaïques. C’est cet essentiel que nous

tenons pour sacré.

L’objet de ce numéro des « Cahiers » est de visiter les contours du sacré, de découvrir et

redécouvrir « le sacré dans tous ses états » pour mieux en comprendre la dimension infinie,

toujours liée au mystère de l’Univers, dans la transformation de notre aventure humaine.

Définissons le sacré comme ce qui rend visible l’invisible, ce qui manifeste l’infini dans nos

finitudes présentes. On peut prendre la mesure du sacré en contemplant le message lumineux

des icônes, comme en relisant l’œuvre d’Albert Camus habitée par le sacré hors des codes

religieux. Avec la force de leurs rites, les Francs-maçons font l’expérience du temps et de l’espace

sacrés dans la voie initiatique. Et, dans la pratique de la fraternité, ils reconnaissent comme

sacré le visage de leurs Frères. Entrons dans le sacré, libérés du risque d’idolâtrie ou de peur,

invités à sacraliser nos vies.

Au sommaire

Pierre LUCET - Sacré : De quoi parle-t-on ?

Gaston-Paul EFFA - Le sacré n’est pas de trop

François Xavier TASSEL - Salé, sucré, sacré : la loi de la valeur

Eric VINSON - Définir le « spirituel »

Mina DJAAD - Albert Camus, une ode charnelle au sacré

Jean-Claude TRIBOUT - L’art sacré des icônes

François CHAUVANCY - L’Amour sacré de la Patrie, le ciment d’une Nation

Jean DUMONTEIL - Le sacré dans le vocabulaire des rituels maçonniques

Gérard MAYAU - Un aperçu du sacré dans le modèle initiatique « Émulation »

Jean DUMONTEIL - Méditation sur le sacré

« Cahiers de L’Alliance » n°17, Le Sacré dans tous ses états, Ed Numérilivre,

Paris, février 2024, 120 pages, 20 €. – abonnement un an, 3 numéros, 48 €.

A commander sur www.eosphoros.fr ou www.numerilivre.fr

Au rythme de 3 numéros par an, les « Cahiers de L’Alliance » sont édités par la Loge nationale de

recherche de la Grande Loge de l’Alliance Maçonnique Française.

Directeur de la rédaction : Jean DUMONTEIL - Rédacteur en chef : Jean-Claude TRIBOUT

CONTACT- Jean-Claude TRIBOUT  – cahiers.alliance@alliance.fm

RECENSION : CAHIER DE L’ALLIANCE N°17- Le Sacré dans tous ses états au risque des profanations. Part V
RECENSION : CAHIER DE L’ALLIANCE N°17- Le Sacré dans tous ses états au risque des profanations. Part V
RECENSION : CAHIER DE L’ALLIANCE N°17- Le Sacré dans tous ses états au risque des profanations. Part V
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RECENSION : CAHIER DE L’ALLIANCE N°17- Le Sacré dans tous ses états au risque des profanations. Part V

Le sentiment océanique, c'est la perception intime de la plénitude, de l'infini auquel nous sommes liés, tel que Romain Rolland l'a défini : « sensation de l'éternel, simplement sans bornes perceptibles et comme océanique

RECENSION : CAHIER DE L’ALLIANCE N°17- Le Sacré dans tous ses états au risque des profanations. Part V
Par-delà l'écume des jours...
Un extrait du Livre de Jean DUMONTEIL - Sentiment Océanique Lettres à un Frère.

 

Cet extrait clos sa réflexion sur l'écume des jours.

 

Laisse l'écume des jours se former et disparaître, elle ne produit rien. Que de la mousse.Lève les yeux que tu tenais baissés vers l'écume et regarde loin devant toi le flot océanique dans sa plénitude, sa puissance et sa prouesse. Dis seulement avec le poète Paul Valéry, "Les événements sont l'écume des choses. Mais c'est la mer qui m'intéresse ".

 

Et recommence à sourire.

 

        Jean-Dumonteil Sentiment océanique. Page 12- Éditions numerilivre.

www.numerilivre.fr

 

Jean DUMONTEIL

 

 

 

RECENSION : CAHIER DE L’ALLIANCE N°17- Le Sacré dans tous ses états au risque des profanations. Part V

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Publié le par Thierry Didier
G.W Leibniz

G.W Leibniz

La dimension et la révélation du nombre 3 en Franc-maçonnerie, retour d'expérience. L'essence prenant Force, la rigueur de la méthode de parcimonie.... La voie de la Maîtrise. La suite de la réflexion de Thierry Didier. 

 

L'ESPACE EST L'ORDRE DES CHOSES QUI COEXISTENT...
L'ESPACE EST L'ORDRE DES CHOSES QUI COEXISTENT. Par Thierry Didier Part IV
Photo de spacex sur Unsplash

« L'espace est l'ordre des choses qui coexistent » : cette phrase est, sur le plan syntaxique ce qu’on appelle une inférence. Une inférence est un mouvement de la pensée qui permet de passer d'une ou plusieurs assertions, appelés prémisses, ici ordre, choses et coexistence, à une nouvelle assertion qui en est la conclusion, ici l’espace. La sensation d’espace n’est en effet perceptible que si des choses y sont présentes. On peut imaginer et parler de l’espace, mais celui-ci n’est perceptible que par rapport aux limites qui le circonscrivent : si on imagine l’espace, on est obligé de le cerner, intellectuellement comme physiquement, afin de lui donner une consistance, une « substance » comme l’aurait dit Leibniz. En franc-maçonnerie écossaise, l’inférence majeure est la pensée ternaire. L’inférence est d’autant plus efficace qu’elle est associée au principe de parcimonie, ou rasoir d’Ockham : elle permet de ne raisonner qu’avec des mots simples. La dimension maçonnique du nombre 3 obéit à ce principe de parcimonie, qui bien sur limite l’usage à ce qui est nécessaire, sans toutefois se priver d’une dimension : par exemple, la pensée dualiste s’interdit tout un pan de la connaissance, sauf à être utilisée dans un cadre initiatique, où le myste constituera alors le 3ème terme. C’est tout le principe de l’alchimie, dans lequel l’opérant applique une vision discursive à un évènement quelconque, afin de le comprendre et de l’impliquer, pour ensuite accepter un « retour d’expériences » que serait l’effet qu’il provoque chez ledit opérant. C’est pourquoi les dynamiques symboliques sont souvent portées en franc-maçonnerie par des formes duales (luminaires, pavé mosaïque, colonnes, outils (qui ne connaissent que 2 positions, action et repos), qui offrent à la réflexion du maçon de devenir le tiers inclus indispensable, c’est-à-dire la 3ème composante.

Cette approche permet de limiter au maximum les digressions inutiles, qui complexifieraient une pensée qui n’en a pas besoin. Ce principe de parcimonie est extrêmement exigeant, parce qu’il oblige à chercher avec le minimum de supports possibles. Il ne s’agit pas ici de déterminer une vérité universelle, mais de définir une méthode la plus épurée possible. A bien y regarder, l’apprentissage maçonnique est à l’aune de ce principe : les gestes sont codifiés, simples et mesurés, la déambulation faite de lignes et d’angles, la symbolique est une construction en miroir, où sujet et objet ne tolèrent aucune ingérence qui en polluerait le message, le rituel ne se fend pas de mots inutiles, les sentences sont frappées au coin du « bon sens », même si ce qualificatif est sujet à caution. En franc-maçonnerie, en loge symbolique, le principe de parcimonie est en permanence utilisé, au travers donc de l’usage d’outils symboliques : ceux-ci sont des supplétifs de la main et de l’intellect humain, car seul le mouvement, physique ou mental qu’on leur applique sera porteur de réflexion et d’action. Le principe de parcimonie est partout présent en franc-maçonnerie : « l’analogie est l’unique clé de la nature » cet adage alchimique rend au mieux compte de cette simplicité, confrontée à un minimum d’intervenants, soi-même et la chose en regard. Enfin, d’une façon générale, l’initié est soumis en loge à la Nature. Il ne s’agit pas là uniquement des fleurs et des petits oiseaux, mais plus globalement ce que la Nature donne à voir dans sa dimension cosmogonique et cosmologique (directions, perspectives, rythme et durée…), c’est-à-dire dans le strict besoin de sa construction. L’analogie associe dans un même élan le principe de parcimonie, d’inférence, et de respect de la mesure, c’est-à-dire la raison : une seule mécanique répond à ces 3 occurrences :  la symbolique. Il est vrai que son usage est récent, et ne concerna pas la pensée des maçons du 18ème et 19ème siècle. On pourrait donc penser qu’elle n’est pas forcément nécessaire à l’exercice initiatique : certains rites progressistes le pensent d’ailleurs toujours aujourd’hui. Cela dit, comment se démarquer, dans l’initiatique, d’une pensée qu’on rencontre déjà partout dans le monde profane, celle de la simple cause et de l’effet ? Cette relation est bien sur nécessaire, mais insuffisante : Leibniz nous dit « Tout va par degré dans la nature, et rien par saut, et cette règle à l'égard des changements est une partie de ma loi de la continuité. » C’est pourquoi en franc-maçonnerie sont utilisés en priorité les nombres simples : ils sont porteurs d’une vérité non divisible, c’est-à-dire principielle. Les nombres complexes (à partir de 10) ne sont jamais que la synthèse entre des principes déjà véhiculés par les nombres simples, et l’apport d’une culture jamais inutile, mais dont le maniement réclamera la maitrise totale de la base : c’est pourquoi les tenants du degré le plus élevé pratiqué en loge symbolique sont appelés des maîtres.

Thierry Didier.

 

À SUIVRE...
Etty Hillesum

Etty Hillesum

ETTY HILLESUM

 

10- AVRIL. L'ÂME RAYONNE

 

Ce qui importe en définitive, c'est l'âme, ou l'être, comme on voudra, qui rayonne à travers la personne.
L'ESPACE EST L'ORDRE DES CHOSES QUI COEXISTENT. Par Thierry Didier Part IV
LES ENTRETIENS PIC DE LA MIRANDOLE  

Organisés par la Grande Loge de France et la Grande Loge Nationale Française. Sont un moment d'échange et de Fraternité .

LES ENTRETIENS PIC DE LA MIRANDOLE 2024

Le jeudi 25 avril 2024 de 19h30 à 22 heures,  la Grande Loge de France et la Grande Loge Nationale Française organisent les 3e Entretiens Pic de la Mirandole autour de conférences portant sur le thème :
« L'Etre humain est-il maître de son destin ? »
Le futur de la Science, le futur de la spiritualité. 

Programme :

David RABOUIN : 

Directeur de recherche CNRS au laboratoire SPHERE. Professeur des Université,
spécialiste d'histoire et de philosophie des mathématiques

 

« Faut-il avoir peur des algorithmes ? 
Point de vue d'un historien et philosophe des sciences. »

Bruno BACHIMONT 

Professeur à l’Université de Technologie de Compiègne , ingénieur civil des Mines de Nancy, docteur en informatique, docteur en épistémologie. Spécialisé dans les domaines de la logique, de l’informatique documentaire et la philosophie du numérique.

 

« Peut-on maitriser la complexité technique ? 
Exemple l’Intelligence Artificielle. »

Eric SCHMIDT, pour la GLDF

Grand Orateur de la GLDF

Se construire dans le temps de soi, 
dans celui du monde et dans celui d'autrui

 

Bruno PINCHARD, pour la GLNF

Ecrivain, philosophe, doyen honoraire de la faculté de philosophie de Lyon III,
spécialiste de Dante

« Science et intelligence. »

 

 L’événement aura lieu en l'Hôtel

de la Grande Loge de France

au Temple Pierre Brossolette
8, rue Louis Puteaux à Paris 17e (métro : Rome)

Sur inscription : 

 

https://www.gldf.org
L'ESPACE EST L'ORDRE DES CHOSES QUI COEXISTENT. Par Thierry Didier Part IV

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Publié le par Thierry Didier
G.W. Leibniz

G.W. Leibniz

La Raison seule n’est pas suffisante. La Raison alliée au principe du Grand Architecte de l’Univers plus féconde et irrigue la pensée maçonnique, qui tend alors vers la Connaissance des plus hautes sphères de la spiritualité. Une spiritualité active « pragmatique » non désincarnée qui peut s’assimiler à la Fraternité maçonnique, l’amour du monde et des autres, qui permet la réduction de la matérialité dans le chemin de vie.

                                            Jean-François Guerry.

L'espace est l'ordre des choses qui coexistent.

                                                                            Leibniz.

 

L'ESPACE EST L'ORDRE DES CHOSES QUI COEXISTENT. Par Thierry Didier Part III.
Photo de nasa sur Unsplash

« L'espace est l'ordre des choses qui coexistent » Cette petite phrase, apparemment absconse, est en fait porteuse d’une réflexion qui sied parfaitement au cherchant initiatique qu’est le franc-maçon. Dans son ordonnancement, dans le choix des mots et dans sa syntaxe, elle sous-tend quelques principes chers à Leibniz, tels le principe de parcimonie, celui de continuité, de raison suffisante et d’une forme d’optimisation, que d ’aucuns qualifient à tort d’optimisme. Tous ces principes sont aussi, nous allons le voir, des points fondamentaux du Rite Écossais Ancien et Accepté. De plus, Leibniz ne s’abstint pas d’une gouvernance divine, qui pourrait trouver son pendant en franc-maçonnerie écossaise dans le Grand Architecte De L’Univers, sorte de déisme, c’est-à-dire de guidance par une architecture suprême et transcendante, qui serait à l’œuvre dans toute pensée et action maçonniques. Leibniz est un de ceux dont la pensée élaborée mêla à un haut degré de subtilité les mathématiques, la logique, le juridique, la philosophie au sens large, métaphysique et autre. Leibniz visait l’apothéose, en tentant de trouver un langage universel qui mêlerait l’ensemble des domaines qu’il explora, mais il n’y parvint pas. Leibniz est pour moi un précurseur de l’idée maçonnique contemporaine, en ce qu’il mêla à un très haut niveau les différentes disciplines précitées. La franc-maçonnerie est en effet l’expression non confessionnelle la plus spirituelle possible de la pensée humaine occidentale ; plus on mêlera d’approches diverses, plus sera-t-elle puissante, comme l’expression possible d’un ensemble d’occurrences, soit, différentes, mais allant dans un même sens, celui de la compréhension de l’univers.

En franc-maçonnerie, chaque degré, chaque ambiance, chaque tenue même, correspond à un monde possible, différent des autres mais aussi légitime que les autres : le théâtre d’un degré se manifeste ainsi à l’œil du récipiendaire comme une vision nouvelle aliénée à notre capacité évolutive et cumulative de comprendre. Cette intuition des mondes possibles recoupe certaines théories cosmologiques modernes, qui présupposent, sans pouvoir le prouver, l’existence d’une superposition infinie d’univers existants comme des strates concentriques. Dans l’Histoire contemporaine de Leibniz, celle de la seconde moitié du 17ème siècle fut particulièrement marquante avec, en toile de fond, une Europe à feu et à sang, et sur un plan idéel, l’expansion de la Rose+ Croix et de la Royal Society, sorte de ferments intellectuels de la future franc- maçonnerie moderne. Les rosicruciens, par exemple prétendaient déjà « parler toutes les langues ». Il s’agissait bien sûr d’une métaphore, allant ou bien dans le même sens syncrétique que Leibniz, ou bien dans l’expression de la mécanique symbolique, manière universelle d’appréhender tout ce qui compose l’univers. On peut effectivement imaginer qu’un mathématicien et un philosophe parlent le même langage. Car il existe finalement autant de doctrines philosophiques que de postulats mathématiques qui peuvent s’invalider, se surajouter, se succéder ou se compléter. Il s’agira alors d’explorer par des voies différentes une même réalité. L’idée est non seulement séduisante, mais également tout à fait concevable dans l’esprit, puisque toute connaissance humaine est une facette d’un tout universel. Et qu’une source, une cause existent nécessairement en amont de toute spécialisation.

Thierry Didier 

À SUIVRE...
Livre de Thierry Didier

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