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la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par Jean-François Guerry
Giordano Bruno

Giordano Bruno

FRANC-MAÇONNERIE ET MONADE PART -V- Giordano Bruno.

 

« Pour que souvent les uns soient sensibles mais les autres non, il faut que quelque adjonction soit faite… »

                           Giordano Bruno – Le livre de l’existence du minimum Chapitre IX.

 

Dans le chapitre IX du Livre de l’existence du minimum, il est question de la lumière et de son approche. « Distinction du sens du minimum simple ou naturel. » La lecture du texte peut se faire à plusieurs à plusieurs niveaux.

Bruno, fait état des degrés de perception du sensible de « leur visibilité et vivisité, de degrés divers. » Il y aurait des minima de perception proche de la forme première. Peut-on tenter des analogies avec le symbolisme de la genèse, l’apparition de la lumière, sa manifestation, son épiphanie. Peut-on aussi faire une analogie avec une initiation où la lumière est présente tout au long des degrés initiatique ? Désir de lumière, perception de la lumière, réception de la lumière, secret de la lumière qui mène au sacré. Dans toutes les initiations depuis l’antiquité la lumière a été un guide pour les mystes désirant sortir des ténèbres. Toutes les cérémonies initiatiques mettent en scène le thème de la recherche de la lumière. L’initiation maçonnique est riche des références à la quête de la lumière, les occurrences à la lumière sont présentes dans tous les rituels. Ainsi le myste exprime son désir de lumière, il la demande quand il est plongé dans les ténèbres, ensuite elle l’éclaire, puis elle l’illumine. Il devient alors radieux, nourrit par la lumière, il veut au point du jour voir la grande lumière. Dans le prologue de l’évangile de Jean, il y a rencontre entre Parole, Lumière et Vérité. De grands initiés ont même suggérés de substituer dans ce prologue le mot Verbe et le mot Dieu par le mot Lumière, donnant ainsi à ce texte au caractère ésotérique, un sens plus universel.

Je poursuis avec Bruno, qui écrit : « Pour que souvent les uns soient sensibles mais les autres non, il faut que quelque adjonction soit faite… »

Il décrit les formes de lumière qui parlent à nos sens et expriment plusieurs choses. C’est une véritable initiation à la connaissance de la lumière qu’il nous propose : « Cette nature Zoroastre l’appela lumière, et Démocrite et Empédocle le feu. » (Les textes anciens rapportent qu’Empédocle voulant faire corps avec la lumière se jeta dans le cratère du volcan de Sicile). Bruno, nous parle de diffusion de la lumière qui peut être ponctuelle, il voit la lumière comme l’essence principale, mais aussi comme substance individuelle, simple ou encore comme éclat, rayon. Référence sans doute à la lumière symbolique de la genèse créatrice de vie, plénitude du macrocosme et de la lumière diffuse, éclat créatrice du microcosme, mais aussi régénératrice, transformatrice. Cette lumière qui fait resplendir, lumière éclat Ziza.

Il évoque la lumière graduelle, je dirais initiatique : « C’est la lumière par participation graduelle, dont l’air, la lune, le miroir et les reliques usurpent improprement le nom (…) elle ne fait pas pyramide dans l’œil. » Il concluait : « Ainsi il est donc établi que la lumière ponctuelle est visible ; non pas par raison ou nature de ponctualité, mais par diffusion. » J’ajoute, ce serait cette lumière diffusant dans le cœur des mystes qui nourrit leur soif du désir de connaissance les éclairant à chaque degré de leur initiation, cette lumière feu régénérateur du Phénix, lumière d’amour du Pélican.

Après cette incursion dans Le livre de l’existence du minimum, je vous propose de passer le pont grâce à la lumière vers la contemplation du minimum. Je veux dire, de regarder le Livre des contemplations du minimum de Bruno. Dont le titre du premier chapitre est : « De la lumière de vérité d’un seul surgit la lumière de vérité du multiple, de même d’une seule absurdité de nombreuses s’ensuivent… »

                                    Jean-François Guerry.

 

À SUIVRE : FRANC-MAÇONNERIE ET MONADE PART-VI- Giordano Bruno – Le livre des contemplations du minimum.    

Quiberon

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Publié le par Jean-François GUERRY
Giordano Bruno

Giordano Bruno

FRANC-MAÇONNERIE ET MONADE – Part – IV-

Giordano Bruno.

 

« Dans l’univers où longueur, largeur, profondeur sont indifférents parce qu’il a le centre partout. » Giordano Bruno.

 

Temps linéaire, temps circulaire, Giordano Bruno, sacrifié pour hérésie bien avant Galilée explique dans son Chapitre IV du Livre de l’existence du minimum « De quelle manière tout circule et imite un cercle. » La puissance du minimum et sa fin n’est en réalité qu’un nouveau commencement, un nouveau départ puisque l’infiniment petit est aussi l’infiniment grand.

Bruno sera brûlé vif par l’inquisition à l’âge de 52 ans le 17 février 1600 à Campo de’fiori à Rome. Il influencera la pensée de Leibniz et Newton. C’est son idée de l’infini qui le rendra célèbre.

Dans l’introduction du chapitre IV de son Livre de l’existence du minimum il écrit :

« Le minimum est le plus puissant de tous, parce qu’en vérité il renferme tout mouvement, nombre, dimension ainsi que la qualité morale. (…) Dieu est la monade des mondes, n’est-il pas l’être des êtres (…) l’être et l’un ne sont pas différents. De même par conséquent, c’est par la monade que toutes choses sont unes, elles sont telles quelles sont par la grâce de la monade ; quand quelque chose n’est pas un, il n’y a rien du tout. (…) de même ce qui est minimal est aussi maximal ainsi que n’importe quoi entre les deux. »

À la question posée au Franc-Maçon : Quelle est la dimension de votre Loge ? Il répond : Elle s’étend de l’occident à l’orient, du midi au septentrion et du zénith au nadir. Autre question : Où se trouve le centre ? Réponse : … Que, qui, trouve t-on au centre ? Réponse : …

Pour Bruno : « Dans une sphère particulière tel que le monde, dans lequel, à partir d’un centre l’indifférence des dimensions est perçue. »

Ou encore : « La circonférence qui est limite ou périphérie ; dans laquelle ni par la raison ni par la nature objective, le concave ne se distingue du convexe. »

Peut-on y voir, l’affirmation, que ce qui est en bas est conforme ou semblable à ce qui est en haut ?

Dans la conclusion de ce chapitre il affirme encore la primauté du minimum :

« Si donc on entreprend la contemplation des signes de la nature, il faut qu’elle commence par le minimum, qu’elle s’arrête au minimum, et quelle finisse par la contemplation du minimum. »

Deux chapitres plus loin au Chapitre VI il complète : « Maximum et minimum peuvent cependant s’unir dans une même raison puisque nous savons que le maximum est aussi partout, dans la mesure où selon ce qui à été dit, il est établi que le maximum est dans le minimum et le minimum dans le maximum, de la même manière que la monade est dans la multiplicité et la multiplicité dans la monade. »

‘Maçonniquement’ parlant dirions, que l’un est dans le tout, que tout est dans l’un. Que le multiple est dans l’un.

                                            Jean-François Guerry.

 

À SUIVRE : FRANC-MAÇONNERIE ET MONADE Part -V- Giordano Bruno. Livre de l’existence minimum Chapitre IX- Réflexions sur la Lumière.

« Ainsi, il est donc établi que la lumière ponctuelle est visible, non pas par raison ou nature de ponctualité, mais par diffusion. »

FRANC-MAÇONNERIE ET MONADE PART -VI- Giordano Bruno
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Publié le par Jean-François GUERRY
Giordano Bruno

Giordano Bruno

FRANC-MAÇONNERIE ET MONADE PART -III-

Giordano Bruno.

« Pour que les esprits soient mieux disposés à recevoir la vérité, il faut commencer par démolir les fondements de la fausseté. » Giordano Bruno Livre de l’existence des minimum . Chap V.

 

« De la lumière de vérité d’un seul surgit la lumière de vérité du multiple, de même d’une seule absurdité de nombreuses autres s’ensuivent. » Giordano Bruno. Livre des contemplations du minimum. Chap I.

 

 

 

Après le chapitre I De minimi existentia liber (Livre de l’existence des minimum), abordons le chapitre II, dont le titre est : Le minimum est la substance autant des nombres que des grandeurs ainsi que des éléments de toutes choses quelles qu’elles soient. »

Nous pouvons lire ensuite : « Le minimum est la substance des choses, (…) atome à titre individuel pour les corps qui sont des parties premières, atome à titre partiel pour ceux qui sont des toutes dans le tout ainsi que pour les entiers. De même en parole et en esprit et dans n’importe quel mode, la monade est rationnellement dans le nombre et essentiellement dans toute chose.

Otez partout la monade et il n’y aura de nombre nulle part, rien ne sera dénombrable (…) À partir de là, l’optimal, le maximal, la substance des substances l’entité dont les êtres tiennent leur existence est reconnu sous le nom de monade. (…) La monade est l’essence du nombre. »

Le titre du Chapitre III est : « De ce qui à été dit plus haut on conclut que la mort ne touche pas la substance corporelle et beaucoup moins encore l’âme. » Giordano Bruno dans ce chapitre convoque Pythagore et sa théorie de la métempsycose, René Guénon souligne la différence avec la transmigration qui constitue un changement d’état et non une réincarnation, l’âme est prise en compte et non le corps. Nous lisons sous la plume de Bruno : « Pythagore pensait que pour les choses dont la substance est le moins soluble, la mort ne serait point à craindre, mais qu’une transition serait à espérer. (…) nous transmuterions la substance par moments, quand les efflux et influx hors notre corps et vers l’intérieur de notre corps sont continus. (…) La naissance est donc expansion du centre, la vie stabilisation de la sphère, la mort contraction au centre. »

Dit peut-être autrement et avec beaucoup de nuances concernant la vie qui serait stabilisation peut-être mais seulement pour moi après mouvement c’est-à-dire initiation. L’on peut donc énoncer, que rien ne meurt tout se transforme et que face à la mort physique, nous espérons en confiance et en sérénité. L’on peut aussi penser que c’est pourquoi, dans certains moments, ou certaines circonstances ce que les grecs appelaient le Kairos, nous sommes prêts et sereins pour mourir symboliquement et renaître différent, autre en étant pourtant le même. Différence entre identité et ipséité qui est reconnaissance de soi par soi selon une définition attribuée à Paul Ricoeur. Cette mort contraction point au centre du cercle, est-elle celle suggérée par Bruno. La mort du Maître qui ne craint rien, parce qu’arrivé à sa maturité, il est alors à sa place, prêt, dans la chambre du milieu, au centre entre l’équerre de la raison et le compas de l’esprit.

Dans ce chapitre l’on sent aussi que Bruno est influencé par les néoplatoniciens dont la pensée est de nouveau en vogue à Florence, parmi ceux-ci l’on compte Marsile Ficin et Pic de la Mirandole. Ils redécouvrent Platon, mais aussi Hermès Trismégiste et Plotin. Quand il écrit : « nous transmuterions la substance par moments… » l’on pense d’abord aux émanations de Plotin et aussi à celles de Kabbale. Plotin et ses moments extatiques rares, exceptionnels que je rapproche personnellement de ceux vécus dans les loges maçonniques, quand le silence règne sur l’une et l’autre colonne ou dans certaines chaînes d’union lorsque la communication s’établie avec les Frères ou les Sœurs présents et ceux passés à l’Orient éternel. Les chaînons vivants sont alors des multiples monades (m), formant à ce moment qu’une seule et grande Monade (M).

Giordano Bruno conclut ce chapitre ainsi : « Ces entités toutes éternelles ils les conçoivent tourmentées comme un mouvement circulaire autour d’un seul. »

 

                                            Jean-François Guerry.

 

 

À SUIVRE : FRANC-MAÇONNERIE ET MONADE – PART -IV-

Giordano Bruno.

Reprise au Chapitre IV-  

À LIRE: aux ÉDITIONS DERVY. disponible en librairie.

Auteur Charles Bernard Jameux.

FRANC-MAÇONNERIE ET MONADE PART-III- Giordano Bruno.
Le cylindre d'Or Paul Sérusier

Le cylindre d'Or Paul Sérusier

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Publié le par Jean-François GUERRY
Giordano Bruno

Giordano Bruno

FRANC-MAÇONNERIE ET MONADE PART-II-

Le chemin de la Monade, Giordano Bruno I.

 

« Progression de la monade du peu nombreux au nombreux jusqu’à l’innombrable et immense. »

 Giordano Bruno. Titre du Chapitre I, Le livre des principes de la mesure et de la forme.

 

La religion chrétienne s’est inspirée de la philosophie grecque, Jean de Patmos assimile la Monade à l’esprit premier, l’esprit père. Dans les manuscrits de Nag Hammadi rédigés en copte on retrouve cette notion de Monade Dieu père de toutes choses, comme principe invisible, tout esprit. Les « petites » monades seraient le reflet de l’esprit Un, « grande Monade ».

Cette théorie sera reprise par le moine Giordano Bruno, vers 1590. Bruno fût très influencé par l’école florentine qui vit la résurgence du néoplatonisme annonçant la fin de l’obscurantisme religieux. De la « grande Monade » de l’Un émanerait une infinité de « petites monades » par reflets de la « grande Monade ». On remarque aussi le caractère triangulaire de la Monade, et l’importance des nombres, identifiés comme nombres divins. (cf Giordano Bruno Triple minimum de Monade, numero et figura).

Bruno, introduit la notion de nature nombre, ainsi que de la raison nombre capable de mesurer. Dieu influençant la raison, qui contemple la nature, prémisse du panthéisme de John Toland (1670-1722 Philosophe anglais déiste et panthéiste son œuvre principale le Panthéisticon) qui participa à la résurgence du Druidisme une tradition ayant un rapport étroit avec la nature.

Nous allons nous intéresser à Bruno, considéré par quelques historiens de la Franc-Maçonnerie spéculative comme l’un de ses inspirateurs. Lire à ce sujet les ouvrages de Charles-Bernard Jameux. (1)

Bruno outre Le Banquet des Cendres, a écrit une œuvre composée de cinq livres sous le titre de : Du Triple minimum et de la mesure.

Livre I- Livre de l’existence minimum.

Livre II- Livre des contemplations à propos du minimum.

Livre III- Livre de la recherche minimum.

Livre IV- Livre des principes de la mesure et de la forme.

Livre V- Livre de la mesure.

Paul Meier, en a fait la traduction du latin, il relève l’intérêt majeur des trois premiers livres, les deux derniers étant inachevés. Paul Meier a rédigé la préface extrait : « La pensée de Bruno était influencée par les néoplatoniciens, mais il faut ajouter que c’est à Nicolas de Cues, qu’il doit sa ‘Coïncidence des opposés ’ainsi, que ses conceptions géométriques. S’il utilisait le nom de Dieu par convention, il l’identifiait cependant à la nature, à l’univers et à la monade. C’est pourquoi il fût condamné pour hérésie. »

  Le premier livre, Livre de l’existence minimum comprend XIV Chapitres. Chaque titre de chapitre est propice à la réflexion, le titre du premier chapitre est : « Prélude à propos des intentions, causes efficientes, moyens et manière de procéder. » Au début de ce premier chapitre l’on peut lire :

« l’intelligence (mental, psychisme différent de souffle et esprit) au-dessus de tout c’est Dieu. L’intelligence sise dans toute chose, c’est la nature. L’intelligence qui pénètre tout c’est la raison. Dieu prescrit et ordonne. La nature obéit et examine. Dieu est l’unique, la monade, source de tous les nombres, simplicité de toute grandeur, substance de tout composé excellence au-dessus de tout, mouvement indénombrable, immesurable. (…) Dieu influence la raison par l’intermédiaire de la nature. La raison est élevée vers Dieu par la nature. Dieu est amour, efficience, clarté, lumière. La nature est aimable, objet, feu et ardeur. La raison est aimante, sujet en quelque sorte car embrasé par la nature illuminée par Dieu. (…) Le sens est un œil dans la prison des ténèbres, (…) L’œil de l’esprit voit ouvertement partout comme un observatoire haut placé (…) La raison s’élèverait facilement vers l’intelligence si elle n’était pas distraite dans les flux de l’océan d’affections vaines. (…)

J’ai relevé dans ce premier chapitre une analogie avec les prescriptions contenues dans le rituel du quatrième degré du R E A A, Bruno écrit : « Que celui qui désire philosopher, doutant d’emblée de tout (doute constructif au sens cartésien), ne se démarque pas à priori d’un parti contradictoire plutôt que d’écouter les débats et qu’il juge et définisse selon des raisons bien perçues et recueillies non pas ce qui se dit de la réputation de la foule, de la longévité des titres et décorations, mais qu’il juge d’après lui-même et les choses selon la constante vigueur de l’enseignement et selon la vérité examinée à la lumière de la raison. Ce ne sont plus la sagesse et la bonté, mais l’ignorance et l’iniquité qui inspirent les voix et les paroles. Ceux qui prennent la vérité et l’enseignement pour de la simplicité jouissent eux-mêmes de l’inertie, de la parure et de l’astuce et enflent leur vanité par la diversité avec quelque sollicitude mercantile. »

Vous conviendrez, je pense, que la force et la lumière de la pensée de Giordano Bruno mérite plusieurs articles.

                                            Jean-François Guerry.

 

  1.  Charles-Bernard Jameux Poète, Écrivain, Historien de la Franc-Maçonnerie. Lire : L’Art de la mémoire et la formation du symbolisme maçonnique. Éditions Dervy.
La FRANC-MAÇONNERIE ET LA MONADE PART II- Le Chemin de la Monade Giordano Bruno.
La FRANC-MAÇONNERIE ET LA MONADE PART II- Le Chemin de la Monade Giordano Bruno.

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FRANC-MAÇONNERIE ET MONADE PART-I-

FRANC-MAÇONNERIE ET MONADE. PART -I-

« Comme Pythagore, il rattache la chaîne des êtres à la monade à l’être existant seul et par lui-même. »  Jean-Pierre Abel Rémusat.

 

Le terme monade est employé en métaphysique, c’est-à-dire pour la recherche de la connaissance de l’Être et de l’Univers. La Monade est un principe d’absolu, d’Unité, d’infini dans ses deux dimensions, Unité spirituelle. Les monades éléments spirituels multiples mènent à la Monade totalité spirituelle.

La Monade est une image de l’Unité, chemin pour les monades individuelles pour la construction de leur unité, d’une plus grande unité. La Monade suprême, l’Unité suprême contenant la totalité, pourrait donc être rapprochée du principe du Grand Architecte de l’Univers ?

La Monade serait la source de tout. Il y aurait des chiffres, des nombres arithmétiques et des nombres idéaux, ces nombres idéalisés par les Grecs dans l’antiquité, mais aussi dans d’autres cultures ce sont les dyades, les triades, les tétrades, l’on pense dès lors aux nombres d’or de Pythagore et à la Tétraktys symbole central spirituel des élèves de Crotone.

Il faut préciser les monades avec un petit « m », seraient des petites substances, des petits éléments néanmoins uniques d’un grand tout, les ayant engendrées qui serait La Monade avec un grand « L » et un grand « M ». Point au centre du cercle, œil au centre du delta lumineux. Les figures géométriques parlent à nos sens, il en est de même des éléments, nous concevons, nous interprétons, nous découvrons, les idées derrière ces figures et ces éléments, à chacun sa Monade.

La Monade pour Platon représente l’idée du Bien, du Beau, elle est l’image de l’absolu de l’Unité, âme du monde. La Monade plotinienne est le point le plus haut, le sommet de la pyramide, l’endroit idéal pour la contemplation de l’Un. Certes il faut travailler à la connaissance de l’un, imaginer pouvoir le contempler, espérer se confondre avec lui c’est le but des mystiques. Le Franc-Maçon, n’est pas que dans cette démarche, il veut Savoir, Connaître, Comprendre, pour Agir en lui-même et dans le monde. C’est pourquoi il pratique les vertus pour se rapprocher de l’Un et faire le Bien. Plotin : « Car ce qu’on appelle l’ « être », c’est la première chose qui s’est un peu éloignée, pour ainsi dire, de l’Un : elle ne souhaitait pas avancer plus loin, elle s’est retournée vers l’intérieur, elle s’est immobilisée et est devenue réalité et foyer de toutes choses. » (1). Plotin démontre ici qu’il n’est pas dans un platonisme mystique, mais fait conçoit l’immanence de l’être, il est je dirais dans un degré élevé du platonisme spirituel, au sommet de la pensée de Platon, à la pointe élevée de la Tétraktys de Pythagore. Le point du sommet, comme le point au centre du cercle permet d’envisager la périphérie et la totalité, c’est pourquoi le Maître est au centre de la chambre du milieu et qu’il s’éveille à lumière et plus à la grande lumière. Son élévation de conscience lui permet de contempler les hautes sphères de la spiritualité et l’oblige à faire son devoir, guidé par son Maître Secret intérieur. Il n’est pas que dans la contemplation, il est en mouvement, puisqu’il s’initie, l’initiation étant mouvement vers la plénitude de l’Un. Sur le chemin de l’Orient l’on rencontre la lumière du sacré qui mène à la Monade.

« Dieu me garde de faire un système, certainement il y a dans nous quelque chose qui pense et qui veut, ce quelque chose que l’on appelait autrefois une monade, ce quelque chose est imperceptible. » Voltaire.

                                           

Jean-François Guerry.

À suivre : Points de vue, le chemin des monades vers la Monade.  

FRANC-MAÇONNERIE ET MONADE PART-I-

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Baruch Spinoza

Baruch Spinoza

LA FRANC-MAÇONNERIE ET LE MONISME PART -IV.

B. SPINOZA.

« Dans la nature, il n’existe rien de contingent car tout est déterminé par la nécessité. »

                                                           Baruch Spinoza- Éthique.

Résumé des articles précédents : Pythagore pense que toutes les choses sont composées de contraires et se distinguent par exemple âme et corps. Platon, est sur le même raisonnement corps et âme, visible et intelligible. Parménide pense lui à un principe d’unicité : un être un, unique, continu, éternel, achevé de forme sphérique. Aristote, lui croit en la puissance de l’acte, en l’architecture du savoir, de la sagesse. Les stoïciens pensent le Logos comme l’Un, le bien moral, ce à quoi tout doit obéir et se soumettre. Les épicuriens voient une multitude de parcelles, d’atomes complets, mais différents qui peuvent se combiner et se rassembler, une forme de monisme matérialiste.

Nous arrivons à Spinoza et son monisme « moderne ». Il énonce le principe que la nature a une unique substance productive de tout ce qui existe. Substance que défini les modalités de l’être. Ce principe substance accumule toutes les connaissances. La causalité de la substance est propre immanente en aucun cas externe, surnaturelle transcendante. Il n’y a pas d’opposition entre substance, Dieu, Nature ; entre âme et corps. Il introduit donc une unité substantielle de l’être, ce qui conduit au rationalisme pur. Cette théorie séduira les philosophes des lumières en particulier l’encyclopédiste Diderot.

Bien des Francs-Maçons spéculatifs sont attirés par la pensée de Spinoza. Je soumets à votre réflexion ces quelques de Spinoza qui illustrent son déterminisme :

« L’amour, la haine, la colère, l’envie, l’orgueil, la pitié et autres mouvements de l’âme sont à considérer ; non comme des vices, mais comme des propriétés de la nature humaine, des manières d’être qui lui appartiennent comme le chaud et le froid, la tempête, le tonnerre et tous les météores appartiennent à la nature de l’air. Quels que soient les désagréments que puissent avoir pour nous ces intempéries, elles sont nécessaires, car elles sont déterminées. »

Nous serions donc consciemment mauvais et affublés de passions tristes, pourquoi pas ? Mais plus délicat, si j’ose dire nous n’aurions pas de libre arbitre du tout ? Il y a de quoi désespérer ! Cela n’encourage pas à l’amélioration au perfectionnement de l’être humain, sauf peut-être pour quelques parangons de sainteté. Je vous laisse à vos réflexions sur ce sujet. Pire encore, admettre, reconnaître que les passions tristes sont en nous par nature, pourrait justifier tous les crimes, mêmes ceux contre l’humanité, et pourquoi dès lors combattre contre l’injustice, puisque cela serait d’avance une cause perdue. Quel être suprême, a pu nous mettre dans cet état ? Est-il bon ? Cela nous ramène à réfléchir à Théodicée de Leibniz, et à ses monades spirituelles concept qui permet de comprendre comme la multiplicité se donne dans une unité.

 

                                    Jean-François Guerry.

 

À SUIVRE : Les monades éléments spirituels.     

Conseil de Lecture : LE PROCÈS SPINOZA de Jacques Schecroun. 

 

Editions Albin-Michel
FRANC-MAÇONNERIE ET MONISME PART IV- B. SPINOZA
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Publié le par Jean-François GUERRY.
FRANC-MAÇONNERIE ET MONISME PART -III- Épicure
Photo de malyushev sur Unsplash

FRANC-MAÇONNERIE ET MONISME PART-III-

Le Jardin d’Épicure.

" Grâce soit rendue à la bienheureuse nature qui a fait que les choses nécessaires sont faciles à se procurer tandis que les choses difficiles à obtenir ne sont pas nécessaires." Épicure.

Après avoir quitté le Lycée d’Aristote marchons en péripatéticien vers le Jardin d’Épicure, lieu des plaisirs qui ne sont pas superflus. L’épicurisme est considéré comme un monisme matérialiste. Dans cette école matérialiste du monisme pas d’explication qui souffre l’intervention d’une cause première. Avec Épicure c’est la reconnaissance d’une totale immanence. La totalité est dans le corps, donc la satisfaction des besoins du corps est légitimée et elle permet l’accès au bonheur. Il ne s’agit pas pourtant de plaisirs débridés, superflus, sans fondements, mais de ce qui est utile nécessaire. Cela va jusqu’à une sorte d’ascèse du corps, un contrôle du corps. La chair n’est pas séparée de l’âme, cependant il faut satisfaire la chair et non pratiquer une séparation chair et de l’âme pour parvenir au Bien Un comme chez Socrate et Platon. Cette séparation corps et âme, ne satisfait pas le corps donc selon Épicure ne met pas fin à la souffrance. Pour le platonicien et même le stoïcien la pratique de l’Un Bien, du Bien moral, le désir du Bien met en joie donc met fin à la souffrance, l’épicurien pense l’exact contraire la joie et le bonheur viennent par le plaisir du corps, le travail sur le corps. Il faut que le corps se porte bien donc il faut une discipline des plaisirs du corps. Le monisme épicurien mène à une sorte d’émerveillement pour le corps, il ne s’agit donc pas d’une « gloutonnerie » consumériste mais d’une recherche de l’ataraxie du corps. Peut-on faire une analogie avec la maîtrise des sentiments et des passions viles, ou au moins à une modération des passions, la porte d’entrée des premières épreuves initiatiques en Franc-Maçonnerie est bien celle du corps du postulant, une prise de conscience de son immanence qui se réalise par la connaissance de ses sens avant de poursuivre plus avant, plus loin, plus haut sa quête du réel pour connaître l’harmonie de son unicité, l’espérance de sa plénitude.

"Le plaisir est le commencement et la fin de la vie heureuse.(...) nous n'entendons pas par là les plaisirs des débauchés ni ceux qui se rattachent à la jouissance matérielle (...) le plaisir que nous avons en vue est caractérisé par l'absence de souffrances corporelles et de trouble de l'âme." Épicure.

                                            Jean-François Guerry.

LE NOUVEAU CAHIER DE L'ALLIANCE EST DISPONIBLE .
Son thème du Travail à l'Oeuvre, tout un programme pour tous ceux qui veulent rendre sa gloire au travail. Après lecture je ferais comme d'habitude une recension complète.
Bonne lecture à tous. 

 

FRANC-MAÇONNERIE ET MONISME PART -III- Épicure
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VIENT DE PARAITRE-

Du travail à l’œuvre

quand la création donne sens

Le travail est au centre de l’expérience maçonnique.
Le parcours initiatique ne peut s’approfondir sans cette 
référence et cette obligation qui trouve son expression première dans l’exercice d’une fraternité active.

Tout commence par la main dont l’outil est le prolongement comme la gestuelle qui l’accompagne. Le langage des outils est l’expression du métier dans l’élaboration du chef-d’œuvre. Leur symbolique revêt

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une dimension spirituelle dans laquelle la glorification du métier s’associe à la recherche de la perfection, comme l’illustre parfaitement Irène Mainguy dans sa contribution.

En regard de son approche sociale, le travail maçonnique s’est imaginé comme un idéal collectif d’harmonie, à partir du métier et de la construction. Il est aussi à la base d’un projet moral de dépassement de soi et de libération.
Dans ce cadre où l’initié est appelé à devenir créateur et artiste, le travail du Maçon s’accomplit dans le retour au sens de la création.

Au sommaire

Fred PICAVET, Se mettre à l’œuvre
François-Xavier TASSEL, « Maçons de tous les pays, unissez-vous ! » Francis BARDOT, L’artiste et l’initié, une « Fantaisie écossaise » Gaston-Paul EFFA, Enseignant et initié La récolte de la rosée
ou le travail comme éveil

Jacques di COSTANZO, Médecin et initié - Le travail comme dévouement Paroles de Maçons, Cadres et initiés En dehors du Temple, le travail au XXI siècle Irène MAINGUY, La glorification du métier, une utopie de notre temps ?
Jean DUMONTEIL, Méditation sur le travail et l’œuvre

« Cahiers de L’Alliance » n°12, Du travail à l’œuvreEd Numérilivre, Paris, juin 2022, 120 pages, 18 €. – abonnement un an, 3 numéros, 48 €.

Acommandersur www.eosphoros.fr ou www.numerilivre.fr
Au rythme de 3 numéros par an, les « Cahiers de L’Alliance » sont édités par la Loge nationale de

recherche de la Grande Loge de l’Alliance Maçonnique Française.
Directeur de la rédaction : Jean DUMONTEIL - Rédacteur en chef : Jean-Claude TRIBOUT

FRANC-MAÇONNERIE ET MONISME PART -III- Épicure

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Détail du tableau l'École d'Athènes avec Platon et Aristote.

Détail du tableau l'École d'Athènes avec Platon et Aristote.

FRANC-MAÇONNERIE ET MONISME – II-

Aristote Architecte de la Sagesse.

Il entra très jeune à l’Académie de Platon c’est après s’être instruit, qu’il devint pour certains un opposant à Platon, pour d’autres un brillant élève ayant conservé une réelle amitié pour son maître. Si les idées de Platon étaient plutôt en faveur d’un dualisme corps et esprit. Aristote prône un rassemblement des idées, des essences dans un but d’unification de l’être. Aristote croit en un grand principe ordonnateur un premier moteur, en quelque sorte un géomètre surplombant le monde et les hommes, les mettant en action. Il fut peut-être inspiré par la formule gravée à l’entrée de l’Académie « Nul n’entre ici s’il n’est géomètre. » Il croit donc en la possibilité de l’homme de se construire, de construire son unité. Sa métaphysique, qu’il nommait philosophie première, était une forme de monisme matérialiste, sa préoccupation était celle du monde terrestre. Il suffit de regarder le célèbre tableau de l’École d’Athènes de Raphaël dans la Chambre de signature des musées du Vatican, on y voit Platon pointer le ciel et Aristote la terre, un symbolisme très fort d’unification.

Le monisme d’Aristote est plus matérialiste que celui de Parménide, il préconise une fusion avec la nature se rapprochant à mon avis, du monisme des Stoïciens qui ont sacralisé, déifié la nature, et reconnaissent Dieu dans l’Un Bien moral. Aristote nous demande de nous instruire, de cultiver nos savoirs tout en ouvrant notre regard sur la nature pour essayer d’en comprendre les causes et d’en analyser les conséquences pour notre vie. Le monisme d’Aristote passe par la construction à l’aide des savoirs en visant une sorte de plénitude qui pourrait être la Connaissance. Son matérialisme est relié à un désir d’avoir le savoir, mais dont la finalité touche à l’approche de la Connaissance, pour essayer d’être un homme complet. On peut tenter une analogie avec la Franc-Maçonnerie qui demande à ses adeptes de travailler à la recherche des savoirs grâce à leur intelligence, mais aussi d’être conscient de la différence entre savoir et Connaissance, cette dernière n’étant accessible que par l’œil central unique celui du cœur.

 

                                            Jean-François Guerry.  

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La force de la gentillesse

jdumonteilmecom

Juil 3

Oui, nous avons besoin de gentillesse. C’est un superflu si nécessaire. La gentillesse aurait-elle disparu de nos mœurs que nous nous étonnons de sa manifestation, de son expression, comme d’un sourire du ciel dans un monde de brutes ? La gentillesse n’est ni niaiserie ni naïveté. Elle est un raffinement qui nous fait humains, qui nous construit en humanité. Elle est comme un pas de danse harmonieux; Tout contraire de la vulgarité. 

Par étymologie, le gentil est l’habitant d’une nation, d’une cité. D’ailleurs, n’a-t-on pas inventé le mot “gentilé“ pour désigner le nom donné aux habitants d’une même ville ou d’un même pays ? C’est ce gentilé qu’apprécient les cruciverbistes qui savent par exemple que les habitants de Saint-Cloud s’appellent les Clodoaldiens. La gentillesse va indéfectiblement avec l’urbanité, cet art de bien vivre ensemble dans la cité. Agir avec urbanité, en pleine humanité : j’aime ces mots qui offrent un supplément d’âme à leur première définition.

La gentillesse n’est jamais impérieuse. Il faut saluer son humilité, sa souplesse, son élégance, simple et pure expression de ce qui constitue le fondement de nos mœurs policées ou polissées. En aucun cas, être gentil ne sera un aveu de faiblesse. C’est au contraire la force d’une civilisation. Et la gentillesse n’est pas réservée aux enfants sages. Nous sommes tous appelés à être gentils. Il faut croire à la puissance de la gentillesse qui désarme tous les butors, les bourrus, tous les mal embouchés. Puissance de la gentillesse comme d’un sourire de l'âme. 

 
 
 
 
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Publié le par Jean-François GUERRY
L'Être et la Pensée sont Un Parménide

L'Être et la Pensée sont Un Parménide

FRANC-MAÇONNERIE ET MONISME.

Comment mieux valoriser nos vies ? Par les valeurs morales ou les valeurs spirituelles ? Ou les deux. La morale traite du bien et du mal, la spiritualité elle donne du sens, un sens à notre vie. L’alliance des deux est créatrice d’harmonie, de plénitude, d’unité. Le monisme est la philosophie de l’unité.

Pour le scientifique la vérité est ce qui est démontrable par l’expérience c’est le réel. Pour le Franc-Maçon la recherche de la Vérité est associée à la recherche de l’homme vrai authentique en toutes circonstances. C’est donc dans un domaine différent des sciences que s’inscrit la recherche maçonnique, nous sommes dans l’intuition du vrai, du bon. Le scientifique ne croit pas à l’authenticité qui est pour lui subjective, l’on peut toujours être tromper par nos sens, avoir « bon esprit » ne valide pas une vérité scientifique. Le Franc-Maçon cherche la ligne de partage entre le bien et le mal, en ayant recours à son intelligence, à la maîtrise de ses sens et à l’intuition de sa conscience c’est pourquoi il travaille sans cesse à son élévation. Il constate être en permanence dans cette dualité, qu’il cherche à réduire tout au long de son parcours initiatique. Est-ce que cela fait du Franc-Maçon un moniste ? Si oui, quelle sorte de moniste ?

Nous entrons dans un débat métaphysique, pour le Franc-Maçon, comme pour Platon tout commence si l’on peut dire dans une caverne où s’oppose le monde des apparences le monde sensible celui des illusions de l’illusion et le monde intelligible celui des idées éternelles.

Nous parlerons aussi du monisme de Spinoza dont la pensée est en cours dans de nombreuses loges maçonniques avec son Éthique, il pose l’alliance et non l’opposition entre le corps et l’esprit. Dans une récente conférence maçonnique où le thème était « L’initiation par le corps », j’ai pris conscience de l’importance du corps dans l’initiation. On vante et on oppose trop souvent l’esprit au corps surtout dans nos sociétés occidentales, contrairement aux cultures orientales, on oublie trop le lien nécessaire corps esprit, l’harmonie corps esprit : Anima sana in corpore sano. »

Force de constater que l’initiation maçonnique se fait comme les autres d’abord par le corps, par des épreuves physiques même si elles sont symboliques. Le bandeau qui occulte la vue et permet le regard intérieur en protégeant le postulant des influences extérieures, et la concentration sur l’essence de ce qu’il est, premier travail d’introspection. Les épreuves purificatrices de l’esprit se font par l’entrée des sens, elles recourent aux éléments, terre, eau, air et feu. Le toucher de la terre et de l’eau, le souffle de l’air et le feu lumière sur notre écorce corporelle, le goût de l’amer pour conjurer la trahison du parjure. Nos sens agissent comme les véhicules de notre âme qui anime notre esprit.

La dualité est présente et mise en scène dès notre entrée en Loge par notre cheminement sur le pavé mosaïque qui s’étend sur toute la surface du temple matériel, ce pavé recouvre symboliquement toute la terre, il porte le tableau Loge représentant temple céleste.

Un des philosophes du monisme moderne est donc B. Spinoza, il affirme l’unité de l’être, de la substance, association symbiotique du corps et de l’esprit versus aux conceptions dualistes qui distinguent et séparent le monde physique du monde spirituel. La philosophie moniste est somme toute assez simple, elle constate l’association corps et esprit à la recherche de notre unité. Il y a une solidarité corps esprit. Nous sommes un tout, un corps avec une ossature qui contient la substantifique moelle de l’esprit. L’être étant un et tout, rien ne saurait le diviser, ni même l’accroître, c’est ce que pensait déjà Parménide cinq siècles avant J-C. Il serait hasardeux d’en conclure à une stabilité de l’être, à son impossibilité de changement d’état, ce serait ignorer ce que René Guénon définissait comme les états multiples de l’être.  États accessibles par l’augmentation de ses degrés de conscience permettant son perfectionnement moral et spirituel ; grâce au levier de sa force intérieure, dont le point d’Archimède est à la fois son intellect et l’intelligence de son cœur qui est infinie.

Parménide revendiquait l’Un, l’Unique, incarnation de la Voie de la Vérité, face à la Voie de l’opinion. Un des arguments de Parménide est la permanence de l’Un, c’est-à-dire que rien ne change. Il appuie son argument sur le fait que l’on ne peut parler ou voir que ce qui existe au présent.

« Tu ne peux connaître ce qui n’est pas, c’est impossible, ni en parler, car c’est la même chose à laquelle on peut penser, et qui est. »

Peut-on en déduire pour autant que rien ne change ! On parle en Franc-Maçonnerie de la naissance d’un homme nouveau, ne serait-ce pas plutôt un homme différend, qui a changé, qui s’est transformé, métamorphosé en restant lui-même qui est autre ? Je pense que Parménide voyait peut-être des images fixes, immobiles, une succession peut être d’images fixes. Mais pas des images en mouvement, pourtant l’initiation est changement d’état, mouvement, conversion du regard. La Franc-Maçonnerie reçoit des hommes en recherche de plénitude, d’harmonie et d’unité, constatant humblement qu’ils sont soumis à la dualité tout au long de leur parcours initiatique.

 

                                            Jean-François Guerry.

 

À SUIVRE : Franc-Maçonnerie et Monisme. II-

FRANC-MAÇONNERIE ET MONISME

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Publié le par Jean-François GUERRY
LE LIEN, C'EST L'INTELLIGENCE DU COEUR
Photo de bekkybekks sur Unsplash

LE LIEN, C’EST L’INTELLIGENCE DU CŒUR.

« Les grandes idées sont plus souvent le fruit d’un grand cœur que d’une grande intelligence. »

                                                                                           Fiodor Dostoïevski.

Quel lien peut-il exister entre des traditions, des cultures très éloignées dans le temps et l’espace ? La découverte des cultures orientales, amérindiennes, asiatiques sont très éloignées de notre occident des lumières et pourtant nous éprouvons parfois un sentiment de commun, d’adhésion, sans pour autant avoir besoin de revendiquer une connaissance approfondie. Y aurait-il un lien d’appartenance inconscient, ou plutôt une conscience collective voilée, qui touche à l’universel ?

Aujourd’hui nous sommes bousculés dans nos certitudes, nos identités ce qui nous amènent, le plus souvent, à un repli identitaire, comme si nos traditions étaient en péril ! Ce sentiment nous assaille sans doute parce que les moyens modernes de communication, permettent un rapprochement rapide, l’espace se réduit à quelques heures d’avion. L’indien d’Amazonie, l’Australien, le Chinois sont nos voisins de palier. Le mélange des cultures, se transforme en un affrontement numérique on se compte, par crainte de disparaître. Nos comportements sociaux mettent en évidence nos différences, plus que nos convergences. La peur de l’autre, de l’étranger, de l’inconnu grandit, influence nos comportements, nos réactions la peur de l’autre est manipulée par les extrémistes, si bien que nous refusons toutes les différences mêmes celles qui enrichissent. Nous voyons les comportements barbares de l’autre et pas les nôtres. Comment justifier la poursuite des voleurs de pommes et le laisser faire des crimes contre l’humanité ?

La question est comment dépasser nos différences et rechercher nos convergences. C’est ce que la Franc-Maçonnerie appelle depuis sa création sous la forme spéculative, la conciliation des contraires, la recherche d’un centre d’union fraternel. Constatant que tous les hommes, sont des hommes, pas toujours des humains elle travaille à l’amélioration de l’homme pour le rendre plus humain. Suivant la formule on naît homme et l’on devient humain.

Ce qui relie les hommes qui veulent devenir plus humain, c’est leur volonté donc de s’améliorer de dépasser leur condition d’homme, d’aller plus loin, plus haut. En quelques mots de s’éveiller et de se mettre à marcher sur le chemin de leur transcendance pas à pas en toute humilité. Ce chemin est le point de convergence, le point de rencontre des hommes qui à force de se construire deviennent des humains, c’est-à-dire des hommes libres et de bonne mœurs. Des hommes qui mènent des combats contre l’ignorance, qui s’initient pour découvrir peu à peu le meilleur de leur âme, cette belle âme dont la pointe éveille leur esprit. Ils deviennent alors des hommes un peu plus spirituels, ils passent de l’avoir à l’être, c’est le chemin de la vérité qui mène à la liberté. Ces hommes tendent vers leur idéal d’unité, d’harmonie avec eux-mêmes et la nature qui les entoure ils deviennent plus que des contemplatifs du bien, des acteurs de celui-ci. Dès que l’homme a pris conscience qu’il n’était pas le centre de l’univers, mais seulement un point lumineux dans l’immensité, sa vie commence à changer, il entre dans la vie réelle, il prend conscience de l’existence d’un principe plus grand que lui qui le dépasse. Il a en même temps trouvé un but, un sens à son existence se rapprocher de ce principe, sortir des ténèbres aller jusqu’à l’orée du bois pour contempler la lumière. Après être mort symboliquement aux préjugés vulgaires, renaître plus lumineux. L’homme ayant fait le vide en lui, ayant atteint les limites de ses capacités intellectuelles, découvre avec bonheur qu’il n’y a pas de limite à son élévation spirituelle.

Le lien donc entre tous les hommes, de tous les continents, de toutes les cultures, les traditions, c’est le chemin qu’ils empruntent à leur manière pour s’élever spirituellement vers le principe universel, Grand Architecte, Grand Géomètre, Grand Horloger, Être Suprême… Qui n’est accessible qu’avec l’intelligence du cœur qui en chacun de nous est illimitée.

« Que les gens disparaissent est au fond moins surprenant que de les voir apparaître soudain devant nous, proposés à notre cœur et à notre intelligence. Ces apparitions sont d’autant plus précieuses quelles sont infiniment rares. La plupart des gens sont aujourd’hui parfaitement adaptés au monde qu’ils deviennent inexistants. »

                                    Christian Bobin Ressusciter Page 136 Éditions Gallimard.

 

                                            Jean-François Guerry.

Comme un arc dans le ciel ! Quiberon

Comme un arc dans le ciel ! Quiberon

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