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la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par Jean-François Guerry
Samuel Paty Héros de la République.
Samuel Paty Héros de la République.

Samuel Paty Héros de la République.

LES MOTS ET LES MAUX

 

 

Les maux dont nous souffrons viennent souvent des mots que nous employons. Nous ne connaissons plus les mots justes. L'assassinat par un barbare, d'un enseignant de notre République fondée sur les mots liberté égalité fraternité.

 La barbarie est ce qui précéda la justice incarnée par Thémis, Qui prit place à côté de Zeus le Dieu de tous les dieux le sortant ainsi de sa barbarie. Ce fut en quelque sorte le commencement de l'humanité véritable. Les hommes en plaçant la justice à la cime de leurs préoccupations renoncer à être des bêtes sanguinaires pour devenir des hommes véritables.

 

En ce mois d'octobre 2020 les ténèbres de la barbarie recouvrent encore la lumière, les lumières. Un homme a été sauvagement assassiné pour avoir défendu la liberté d'expression inscrite dans la déclaration des droits de l'homme et du citoyen.

 

Bien sûr, nous avons tous une pensée, pour lui et sa famille point comment pourrait-il en être autrement. Nous ferons démarches, des commémorations, nous nommerons des rues, des places, nous célébrerons sa mémoire. Et puis ...

 

Nous écrirons à côté de son nom comme à côté de celui d'Arnaud Beltrame, « victime.» au lieu de héros Pour preuve que déjà nous cédons à la peur point nous ne décrirons pas à côté de lui le nom de son assassin de son bourreau en le qualifiant de barbare.

 

Comme l'aveu d'une intolérable soumission à son assassin. Le mot victime, précède celui de héros.

 

La franc-maçonnerie nous apprend à renoncer à la vengeance et aller dans un effort sublime jusqu'au pardon. Mais, oui il y a un mais à condition que la justice, la repentance, et la peine soit passées. Sans cela il ne peut y avoir une justice digne et respectable de l'homme.

 

Arnaud Beltrame, Samuel Paty, Comme tous nos jeunes soldats qui sont morts au Sahel, ne sont pas des victimes mais des héros. Ils sont morts pour nous tous pour la France pour notre liberté. Ils sont morts au nom de la lutte contre les totalitarismes, les fanatismes de tous ordres religieux où politiques.

 

S'il faut leur donner une médaille en signe de reconnaissance, il faut que sur cette médaille soit inscrit la mention héros contre le terrorisme et non victime.

 

 

Dans une période où nos enfants sont engagés au Sahel. L’on échange un otage, en libérant les terroristes qui tuent nos militaires. Cet otage au demeurant respectable, comme nous tous ni plus ni moins. Elle déclare dès sa libération, en présence du président de la République et du ministre des Affaires étrangères, avoir été bien traité les expriment le désir merci de retourner au plus vite au Mali sans évoquer un seul instant nos militaires qui eux se battent pour défendre nos libertés.  

 

De nos jours les hors-la-loi quand ils sont interpellés sont vides qualifier de victimes. Ce renversement permet de les exonérer de leurs crimes et de leurs délits. Cette confusion des mots est la source de bien de nos maux.

 

Alors courage, oui courage car c'est ce qui manque le plus. Ne parlons plus de victimes ni des victimes parlons quand même un peu des héros de la République.

 

Pour ma part, et je pense pour beaucoup d'entre vous je me recueille en pensant à ces héros du quotidien. Mais surtout je demande de l'action, du courage, et la reconnaissance de la dignité de Samuel Paty en qualité de héros de la République et non de victime.

 

Apportons notre soutien à l'armée française, aux enseignants qui sont aussi les soldats de notre République et qui sont tous aussi les soldats de l'universelle fraternité qui doit régner entre les hommes, valeur maçonnique partagée par toutes les Sœurs, et tous les Frères.

 

                                                     Jean-François Guerry.

 

 

 

PS : Je remercie un lecteur du Blog Y.H. qui m’a fait parvenir un texte à l’origine de cette réflexion.    

Arnaud Beltrame, Journalistes de Charlie Hebdo, Soldats morts au Sahel... tous des héros.
Arnaud Beltrame, Journalistes de Charlie Hebdo, Soldats morts au Sahel... tous des héros.
Arnaud Beltrame, Journalistes de Charlie Hebdo, Soldats morts au Sahel... tous des héros.

Arnaud Beltrame, Journalistes de Charlie Hebdo, Soldats morts au Sahel... tous des héros.

LES MOTS ET LES MAUX
LES MOTS ET LES MAUX
LES MOTS ET LES MAUX

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Publié le par Clementia

Cet article est reposté depuis Un jour, une pensée.

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Publié le par Jean-François Guerry - Rémy Le Tallec
LE SENS DE L'HONNEUR

LE SENS DE L’HONNEUR

 

Alors que la Grande Loge de l’Alliance Maçonnique Française est entrée dans sa neuvième année d’existence en Juin dernier, paraissait le 6ème Cahier de l’Alliance sur le Thème : Le sens de l’Honneur – Une force d’âme qui oblige. Dès sa parution j’avais souligné la qualité de ce Cahier dans la lignée des précédents. Alors que la GLAMF va tenir son convent en cette fin de semaine, le 7ème Cahier de l’Alliance sa Revue d’Études & Recherche Maçonniques paraît à propos sur le thème La Tradition – un héritage, une source, un label.Je reviendrais prochainement sur ce dernier Cahier.

 

Un contributeur du Blog Rémy Le Tallec, trop rare dans ses expressions, a souhaité revenir sur le 6ème Cahier, enrichissant ainsi la réflexion, c’est le témoignage de la qualité de ces Cahiers qui sont un outil d’accompagnement pour tous ceux qui veulent progresser dans la voie de l’initiation Maçonnique. Les « profanes » quant à eux y trouveront des thèmes de réflexion et peut-être l’envie un jour, selon leur désir de frapper à la porte du temple.

Je laisse la parole et les clés à Rémy Le Tallec, et je souhaite un bon convent à tous les Frères de la GLAMF.

 

Jean-François Guerry.

LE SENS DE L'HONNEUR

Le Sens de l’Honneur, une force d’âme qui oblige                            

(Cahiers de l’Alliance, n°6, juin 2020)

 

L’honneur, la morale, la loyauté, la probité, ces mots qui expriment les valeurs humaines les plus profondes n’ont plus cours. Ce numéro des Cahiers de l’Alliance, intitulé « Le sens de l’honneur, une force d’âme qui oblige », vient avec pertinence rappeler ces caractéristiques de « l’honnête homme » selon l’acception traditionnelle des siècles derniers, souvent reniée aujourd’hui au nom de la modernité et de la liberté, et rappelle plus encore, celles de « l’homme d’honneur » qu’est censé devenir le franc-maçon.

 

Sur le sens de l’honneur, tous les auteurs se rejoignent pour rappeler l’exigence de l’être humain social, et a fortiori du maçon, à pratiquer une éthique de l’honneur et de la vertu.

Ces variations sur le sens de l’honneur permettent d’entendre les voix/voies de l’expérience de chacun des auteurs, ce qui forme une remarquable symphonie dont chaque mouvement pourrait être développé à lui seul.Où l’on retrouve comme points de repère, les noms de ces vertus si mal considérées dans le monde profane,

 

Un débat réunissant Natacha Polony, Alexandre Adler et Eric de Montgolfier, fait appel aussi bien à la philosophie grecque, - ascendance prestigieuse qui mériterait d’être plus souvent interrogée - qu’aux périodes les plus sombres de l’histoire contemporaine où la noirceur tragique du déshonneur triomphant illumine par contraste  l’honneur courageux de certains humains. Le spectre vaste et inattendu de ce débat resitue l’humanité de la notion d’honneur dans la vie de chacun au quotidien, et en éclaire son actualité intemporelle.

 

Une éthique de la considération

La philosophe Corinne Pelluchon développe une pensée rayonnante « Au-delà même d’une éthique de l’honneur». Sous le double patronage de Paul Ricoeur et de sa « visée bonne avec autrui dans des institutions justes », et d’Emmanuel Lévinas et son « visage de l’altérité », elle propose une éthique de la considération, qui engloberait l’harmonie du monde vivant. L’honneur ne serait plus simple adhésion à des normes extérieures, mais référence à des critères relevant de sa propre conscience et de sa raison, à une intériorisation de l’éthique.  Une « éthique pensée comme processus de transformation de soi sur un plan spirituel, car il engage le rapport à l’incommensurable ». Corinne Pelluchon argumente ainsi son « éthique de la considération » : La considération est l’attitude globale sur laquelle se fondent les vertus ; elle résulte d’un processus d’individuation, dans lequel la personne intègre en son esprit le monde commun. Et la clef de la considération est la « transcendance » : elle passe par un approfondissement de soi qui élargit la subjectivité et la transforme. « Je sais alors que vivre est toujours « vivre de » et « vivre avec » et même « vivre pour », et j’ai le désir de transmettre un monde habitable ». On le voit, la pensée de Corinne Pelluchon mériterait d’être interrogée à l’aune de la maçonnerie.

 

Première marque traditionnelle, premier témoin de l’honneur, le « Serment »,  auquel Claude Beau redonne à bon droit histoire et vie, car c’est un sujet finalement assez peu traité en maçonnerie, alors qu’il est médiateur de nos valeurs maçonniques. Serment ou Obligation, on lui préfère souvent le terme « engagement », qui est moins exigeant, moins engageant, plus consensuel, et qui permet de traiter de choses plus matérielles qu’éthiques. De la Bible à la société du Moyen Age, des bâtisseurs de cathédrales à la maçonnerie spéculative, du geste aux pénalités symboliques, on sait gré à Claude Beau, ancien Grand Maître, pour ce retour aux sources, et à la signification oubliée du serment. Retour aux sources où la parole avait un sens, le sens de l’honneur justement, cette fondamentale histoire avait besoin d’être racontée. (« Le serment maçonnique, ses origines, son histoire »)

 

Autre pilier du dossier, « Honneur, vertu et voie initiatique ». Avec l’érudition ébouriffante, la simplicité et la maîtrise pédagogique qu’on lui connaît, Francis Bardot nous embarque sur le chemin (j’allais dire sur le bateau), de l’initiation, en y agrégeant en viatique tout ce que peut contenir, éprouver, nécessiter toute progression initiatique. La séparation d’avec un monde profane, où la morale, l’éthique, la loyauté, la probité, l’honneur, la dignité humaine sont bannis des journaux, des radios, des écrans télé et des réseaux dits sociaux, au profit des marchands de bonheur illusoire. La séparation d’avec l’ego, l’individualisme, l’égotisme.

Certes, il laisse au passage quelques questions en suspens, mais on le sait, Francis Bardot a choisi de pratiquer une maçonnerie de spiritualité, une  progression intérieure par le « Monde « d’en haut », et  par le chemin d’une ascèse stoïcienne dont il épouse les valeurs : courage, prudence, tempérance, justice, et dont les traductions symboliques emplissent nos rituels. Et il rejoint la fraternité des humains « dont la transcendance commune est la dignité humaine ».

 

En post-scriptum de ce dossier, une forte et heureuse « Méditation sur l’honneur » de Jean Dumonteil où l’honneur est inséparable de l’éthique, de l’engagement, de l’humilité, de la fidélité, de la fraternité. « Avons-nous oublié la force de ces paroles qui nous ont été adressées au tout début de notre parcours initiatique ? » interroge-t-il. Encore un bonheur de lecture où se posent plus de questions que de réponses dogmatiques. Donc, une ouverture sur l’avenir de l’honneur de notre ordre maçonnique.

« Un homme d’honneur », ainsi était qualifié le franc-maçon dans les Constitutions d’Anderson, en 1723… !

 

Rémy Le Tallec.

 

 

PS : On peut lire utilement de Corinne Pelluchon, « Ethique de la Considération » (Seuil, 2018)

LE SENS DE L'HONNEUR

VIENT DE PARAITRE-

 

La Tradition

un héritage, une source, un label… 

 

La Tradition ne peut être considérée que comme un label qui permettrait de différencier les obédiences maçonniques.

 

Pour autant, la Tradition n’est ni un talisman, ni une posture confortable qui permettrait de se proclamer héritiers et surtout détenteurs d’une vérité oubliée.

 

Au contraire, la Tradition est une source sans cesse jaillissante pour peu que les Francs-maçons continuent leur travail afin de la désencombrer de tout ce qui en obstrue l’accès à nos contemporains dans la société désenchantée et techniciste où nous vivons.

 

Alors oui, il faut revendiquer cette ambition de Tradition, même si cela peut paraître un pléonasme pour les initiés, car la Franc-maçonnerie, vécue authentiquement, est par essence traditionnelle. Elle est la source permanente et toujours actuelle du questionnement sur notre responsabilité d’homme.

 

 

Au sommaire

 

Jean-René DALLE, Revendiquer la Tradition

François-Xavier TASSEL, L’« invention » de la tradition

Gaston-Paul EFFA, La Tradition comme livre de vie

Jean DUMONTEIL, La transmission au-delà des mots

Pierre PELLE LE CROISA, L’étincelle de lumière sous la cendre

Jacques BRANCHUT, Tradition primordiale et mythes anciens

Richard BACIN, Traditions africaines

Jean DUMONTEIL, Méditation sur Tradition et transmission

 

 

Cahiers de L’Alliance n°7, LaTradition, Ed Numérilivre, Paris, octobre 2020,

120 pages, 18 €. – abonnement 3 numéros, 48 €.

 

A commander sur www.esophoros.fr ou www.numerilivre.fr

 

 

Au rythme de 3 numéros par an, les Cahiers de L’Alliance se proposent de traiter des grands sujets intemporels de la pensée maçonnique et d’aborder les défis auxquels la tradition spirituelle est aujourd’hui confrontée. 

Ils sont édités par la Loge nationale de recherche de la Grande Loge de l’Alliance Maçonnique Française.

 

Directeur de la rédaction : Jean DUMONTEIL - Rédacteur en chef : Jean-Claude TRIBOUT

 

CONTACT PRESSE - Jean-Claude TRIBOUT – 06 76 68 78 21 – cahiers.redaction@gl-amf.net

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Publié le par Jean-François Guerry
INITIER, SÉPARER

INITIER, SÉPARER

 

 

Dans son livre « Le Mythe de l’Éternel Retour » le philosophe des religions Mircea Eliade, décrit le refus des sociétés archaïques traditionnelles concernant le temps historique, et leur sacralisation du temps cyclique, rejetant donc le temps profane continu et de fait introduisant une valorisation de la métaphysique de l’existence humaine comme il l’écrit dans l’avant-propos de son livre.

 

On touche là, à l’universalisme et l’on peut tenter une analogie avec le concept de « Tradition Primordiale ou de Religion Universelle » de René Guénon ce qui nous conduit à la Franc-Maçonnerie de Tradition. Ce mythe de l’éternel retour peut être figuré par l’image de l’Ouroboros. Ce désir de jouvence de remonter aux sources, au commencement, à l’unique, la recherche d’une parole perdue demande un long développement. Je suggérerais donc simplement comment y parvenir, par l’action d’initiation, qui inclue la séparation.

 

Séparation du grossier pour atteindre le subtil, retrait des impuretés pour atteindre l’Or fin, l’Or pur, l’Or spirituel. L’origine de la séparation remonte à la Genèse, c’est-à-dire à l’origine du monde et de l’humanité, du premier des Bing Bang pour certains, de création biblique pour les autres. Il est écrit Gen I-4 :

« Dieu vit que la lumière était bonne, et Dieu sépara la lumière et les ténèbres. »

 

Les Francs-Maçons revendiquent être des enfants de la Lumière et ils sont dans une recherche constante de celle-ci.

 

Gen I-6 : « (…) qu’il y ait un firmament au milieu des eaux et qu’il sépare les eaux d’avec les eaux et il en fût ainsi. Dieu fit le firmament qui sépara les eaux qui sont sous le firmament d’avec les eaux qui sont au-dessus du firmament.

 

(…) il y eut un soir et un matin. »

 

Gen II-8 : « (…) Dieu planta un jardin en Eden, à l’orient (…) et un arbre de vie au milieu du jardin, et l’arbre de la connaissance du bien et du mal. »

 

Cela nous rappelle la connaissance des éléments dans les premières épreuves initiatiques. La séparation entre le monde profane et le monde sacré. La séparation entre ceux qui sont élus et ceux qui ne le sont pas ; la séparation entre le vice et la vertu.

 

La séparation entre l’Ordre et le Chaos, cette séparation initiatique est une véritable œuvre de création d’un homme régénéré.

L’initiation sépare donc la matière de l’esprit, le vil métal de l’Or philosophique, véritable choc, rupture pour une reconstruction personnelle. L’initiation permet aussi de revenir dans le monde profane après une séparation, pour porter dans celui-ci la trace du sacré.

 

Jean-François Guerry.   

INITIER, SÉPARER

Comme Léo

 

Je rêve d’absolu et souvent je m’évade,

Vers quelque port sudiste dans une cavalcade

Effrayante et sublime où je me sens renaître

Parmi d’autres parias, des fuyards du paraître.

 

Ras le bol des postures, des semblants des fuyants,

Il faut changer de cap pour gagner l’espérance

Aller tout droit devant en un cadre seyant

Et s’entendre gueuler, comme une seconde chance.

 

La société bidon où j’ai perdu mon temps

Et ses droits de passage pour mes rêves envolés,

Donne envie de vomir sur l’image vérolée

Tant j’ai gâché l’éveil à feindre en barbotant.

 

Ils m’ont pris tout cela, m’ont tout ingurgité

De leur morale de merde jusqu’aux plans de bataille

Pour gagner dans la boue et puis sous la mitraille

L’épitaphe de con toujours ressuscité.

 

Philippe Jouvert.

INITIER, SÉPARER

CROQUENOTS

 

Un vagabond pochard, pochard, pochard

Déplaçait une odeur de vieux fumier d’antan

Qui montait de ses croquenots bizarres, bizarres, bizarres.

 

 

Ils le suivaient partout, partout, partout

Essoufflés béants aérés et sentants

Avec ses gros orteils vent debout, vent debout, vent debout.

 

 

Les autres doigts de pieds jaloux, jaloux, jaloux

Essaient bien de pousser ce qui reste de cuir ou de vieux journaux

Car ils manquent d’air là dessous, là dessous, là dessous.

 

 

Ces deux croquenots bizarres, bizarres, bizarres

Nous montrent de façon bien singulière

Que naître fort ou faible n’est que hasard, hasard, hasard.

 

Jean-Pierre Rousseau Gawr’né mémoires de confinement 2020.

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Publié le par Jean-François Guerry
LA PLÉNITUDE DE LA SOLITUDE

LA PLÉNITUDE DE LA SOLITUDE

 

Du secret au sacré, du sacré au divin, s’il faut un bâton de pèlerin pour se mettre en chemin, l’épaule d’un parrain, la main experte d’un frère pour nous conduire au cabinet de réflexion, c’est bien seul que l’on s’initie.

 Dans le cabinet noir, seul face à soi-même, la trace de l’encre rempli la dernière page de notre vie avant la cérémonie d’initiation, le testament philosophique, symbolique est la porte qui se ferme sur le monde d’avant et ouvre la porte d’un nouveau monde. C’est là seul avec soi-même que se révèle notre désir du mieux, du bien, du bon notre soif de transcendance. Le rêve de pénétrer dans le monde de l’esprit, le rêve du monde où règne la justice, l’amour de soi et des autres.

LE DOLMEN DE FALDOUET À JERSEY

C’est le premier pas de l’homme solitaire vers la Lumière, l’instant magique de la révélation, de la contemplation du beau. J’ai soudain en mémoire le poème des Contemplations de Victor Hugo. Il a écrit de poème pendant son exil solitaire à Jersey au Dolmen de Faldouet, il était minuit plein en ce jour de mars 1855.

 

                  NOMEN, NUMEN, LUMEN

 

        Quand il eut terminé, quand les soleils épars,

       Éblouis, du chaos montant de toutes parts,

       Se furent rangés à leur place profonde,

       Il sentit le besoin de se nommer au monde ;

       Et l’être formidable et serein se leva ;

       Il se dressa sur l’ombre et cria : JÉHOVAH !

       Et dans l’immensité ces sept lettres tombèrent ;

  Et ce sont, dans les cieux que nos yeux   réverbèrent,

  Au-dessus de nos fronts tremblants sous leur rayon,

       Les sept astres géants du noir septentrion.

 

                                          Victor Hugo.

 

Le numen, nomen… est la dernière flamboyance, le triangle lumineux, le lumen est l’étincelle divine, dont soudain j’ai perçu la lueur dans le cabinet sombre, l’ordre après le chaos.

 

La solitude du cabinet de réflexion, révèle le contraste entre les ténèbres et la Lumière, elle me met devant un choix, face à moi-même, une porte se ferme, une autre s’ouvre, celle qui est à l’intérieur.

La solitude des ténèbres me mènera jusque l’Or du silence, sous la Lumière de la Lune, sur la voie de la Parole d’amour et de la Vérité.

 

                                            Jean-François Guerry.

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BALEARES

BALEARES

DE RETOUR….

 

 

De retour de mon périple ibérique, je ramène dans mes valises, un soleil magnifique mais froid. Quelques rares rires entrevus derrières les masques, l’angoisse des plus faibles. Malheureusement la même vérité au-delà des Pyrénées, une certitude la misère n’est pas moins triste au soleil, elle reste la misère, le virus ne connaît les frontières.

 

Les hommes politiques se déchirent aussi à Madrid à propos du confinement. Aux Baléares la ressource principale (90%) est le tourisme cet été 30% des hébergements étaient fermés, actuellement la presque totalité des hôtels sont fermés.

 

Dès mon retour j’ai pris connaissance de la presse, une lecture faite avec mon prisme maçonnique m’a inspiré quelques réflexions.

 

Le séparatisme : un mot qui semble être dans l’air, mais quel séparatisme écrit Olivier Roy (Politologue athée spécialiste de l’Islam, voir en fin d’article) :

Olivier Roy

« On considère dans le fond que le simple fait de placer Dieu au-dessus des hommes est une déclaration séparatiste. »

 

Est-ce donc la fin de l’idée même de transcendance ? La mixité rendue obligatoire partout, en tout lieu, pour tous. Comme l’interdiction du religieux dans toute la sphère publique cela est-il conforme à la Loi de 1905 sur la laïcité qui instaure la liberté des religions. Beaucoup de questions pour les Francs-Maçons attachés à la Liberté.

 

Complément sur la pensée d’Olivier Roy

« La radicalisation djihadiste, pour moi, n'est pas la conséquence mécanique de la radicalisation religieuse. La plupart des terroristes sont des jeunes issus de la seconde génération de l'immigration, radicalisés récemment et sans itinéraire religieux de long terme 

 

« Nous ne sommes pas dans une guerre des cultures, comme il est répété, mais dans une guerre des valeurs. Le conflit n'est pas entre les Lumières et l'islam, mais entre les valeurs issues de la révolution des années 1960 (féminisme, droits des LGBT, liberté sexuelle, avortement, etc.) et les valeurs conservatrices que défendent aujourd'hui les religions. Cela était très net avec La Manif pour tous menée par les catholiques. D'où la crise de la laïcité : la laïcité d'aujourd'hui, qui est une laïcité idéologique, exige que tous partagent les mêmes valeurs. J'y vois une tentation totalitaire »

 

Source WIKIPÉDIA.

Cela se discute !

Famille Amish

Plus drôle peut-être cette référence aux Amish, et ce choix offert entre la 5 G et la vie en mode Amish, cette vie que la plupart ont découvert dans le film Witness. Pour ma part j’ai eu l’opportunité de passer une journée dans cette communauté il y a plus de 40 ans aux USA. J’ai le souvenir de femmes et d’hommes apaisés, vivants en proximité avec la nature des écolos avant l’heure, il régnait dans leur communauté une grande fraternité presque naturelle. Ces femmes et ces hommes vivent en dehors du stress et des technologies imposées. Ils sont respectables. Le meilleur souvenir qui me reste est très simple c’est le bonheur d’avoir savouré avec eux une pomme de leur récolte. Nous étions loin de la pomme de l’Eden et de celle d’Apple.

 

Le siècle des lumières cher aux Francs-Maçons a eu pour mérite de libérer l’homme de l’obscurantisme, mais cette libération ne doit pas pour autant nous obliger à la sacralisation du progrès. Le sacré ne se résume pas aux progrès techniques, il est un désir d’infini pour l’homme.

D’ailleurs il paraît que de nombreux cadres rêvent de revenir vivre à la campagne de futurs Amish en puissance ? Ils vont peut-être mettre fin aux zones blanches !

Emmanuelle Charpentier

Cocorico ou pas ? Nous avons le Prix Nobel de chimie, les politiques sont ravis, il y a quand même un peu de déception. La française Emmanuelle Charpentier est certes une grande chercheuse d’origine française, Doctorante en microbiologie de l’Université Pierre et Marie Curie. Mais déception de constater qu’une fois de plus, nous n’avons pas su ou pire pas voulu lui donner les moyens pour qu’elle puisse mener ses recherches en France.

Mais après tout est-ce aussi grave ? Nous pouvons y voir l’aspect universel de la recherche scientifique fondamentale. En tout cas il n’y a pas lieu de se gargariser !

Emmanuelle Charpentier est Prix Nobel de France, des Etats-Unis, d’Autriche, de Suède et d’Allemagne, elle symbolise un progrès pour l’humanité en général. Elle réunit ce qui est épars.

Roger Penrose

L’infini, les infinis une autre bonne nouvelle le Britannique Roger Penrose, le nouveau Prix Nobel de physique émet une thèse selon laquelle, il n’y aurait pas eu un seul Big Bang ; mais plusieurs. Ce qui implique non pas un univers, mais plusieurs univers, non pas un infini, mais plusieurs infinis. Selon lui notre univers s’étend jusqu’à se désintégrer, puis se renouvelle en un autre univers.

Je dirais avec une certaine facilité rien ne meurt tout se transforme. Roger Penrose reprend la théorie grecque de L’Aeon du nouvel âge pour l’éternité. Une belle théorie qui nous permet d’espérer en confiance et en sérénité.

 

Liberté, enfin une autre bonne nouvelle, j’ai vu le manifeste commun d’un grand nombre de médias français pour la défense de la liberté d’expression issue de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789. Le manifeste contient le droit de blasphémer, il a été signé par le journal « La Croix » qui précise :

 

« En défendant la liberté de blasphémer ce n’est pas le blasphème que nous défendons mais la liberté. »

 

Cette déclaration est conforme à l’esprit Voltairien, souvent évoqué au moment du massacre des journalistes et dessinateurs de Charlie Hebdo.

 

Je vous souhaite un excellent et beau Dimanche.

 

Jean-François Guerry.

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Publié le par Jean-François Guerry
CONTREPOINT : « QUAND LE BATEAU COULE »

CONTREPOINT : « QUAND LE BATEAU COULE »

 

 

Sauve qui peut, les femmes et les enfants d’abord ! L’ami Georges lui dans sa supplique pour être enterré sur la plage… à écrit : Où quand le bateau fait naufrage. Le capitaine crie ‘je suis le maître à bord ! Sauve qui peut, le vin et le pastis d’abord. Chacun sa bonbonne et courage.

 

Il nous faut en cette période beaucoup de courage, de force mais aussi de l’humour, jusqu’à la dérision en restant conscient et humble.

 

Même si cela n’est pas dans l’air du temps, efforçons-nous de ne pas critiquer nos enfants et nos petits enfants en refusant de nous critiquer nous-mêmes. Refusons de leur voler les joies de leur jeunesse, pour nous protéger nous qui avons vécus souvent insouciants. Qu’avons-nous fait après tout pour les protéger ? Pourquoi sommes-nous incapables de gérer une crise sanitaire, il paraît que gouverner c’est prévoir où est passer notre culture du risque zéro ?

 

Protéger les plus anciens, les plus fragiles oui ils ont droit à notre reconnaissance, mais pas au détriment des jeunes qui vont souffrir longtemps de nos inerties administratives et politiques.

 

Notre priorité est l’instruction, l’éducation, la connaissance pour nos jeunes, ils sont notre avenir commun. Il faut préserver leur éducation.

 

« Je crois que tout commence à l’école. »

 

A écrit Jean Guehenno. Cet été j’ai eu la joie de recevoir tous mes petits- enfants, tous attentifs à notre santé, pleins de précautions. Nous devons à jeunes notre reconnaissance, Quand le bateau coule sauvons les enfants d’abord !

 

Jean-François Guerry.

 

 

 

PS : Je pose ma plume en vacances jusqu’au 10 octobre prochain. Chères lectrices et lecteurs merci de votre fidélité et protégez-vous bien !

CONTREPOINT : « QUAND LE BATEAU COULE »
CONTREPOINT : « QUAND LE BATEAU COULE »
CONTREPOINT : « QUAND LE BATEAU COULE »
CONTREPOINT : « QUAND LE BATEAU COULE »
CONTREPOINT : « QUAND LE BATEAU COULE »

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Publié le par Jean-François Guerry
DROIT HUMAIN, LES DROITS HUMAINS : Recension – Soyez parfaites, mes Sœurs ! Les pionnières du Droit Humain.

DROIT HUMAIN, LES DROITS HUMAINS : Recension – Soyez parfaites, mes Sœurs ! Les pionnières du Droit Humain.

 

 

Dans le blason de l’obédience Maçonnique le Droit Humain, nous pouvons lire : « Ordre Maçonnique Mixte international » Il caractérise ce corps maçonnique ouvert aux hommes et aux femmes, le terme international affirme cette ouverture vers l’universel.

L’universalisme est un marqueur de la pensée maçonnique, un des buts de la Franc-Maçonnerie est de réunir ce qui est épars. Passer de la dualité à l’unité, faire des différences une richesse. Se souvenir que l’homme est un.

La devise de la république est : « Liberté, Égalité, Fraternité », c’est aussi la devise de nombreux Francs-Maçons.

Cela dit, il est difficile de comprendre pourquoi les portes, de certains temples maçonniques restent closes, pour les femmes. Alors qu’elles représentent une grande moitié de l’humanité. C’est une question qui m’a été posée bien des fois et qui je l’avoue me met mal à l’aise. Les raisons généralement invoquées sont souvent des prétextes : « Il existe des obédiences purement féminines ! » Conclusion, il est normal qu’il y ait des obédiences exclusivement masculines, ou encore : « Les femmes sont naturellement initiées ! » Conclusion elles n’ont rien à attendre de la Franc-Maçonnerie. Ou enfin : « La mixité en Loge est de nature à semer le trouble dans les travaux ! » Sans vouloir clore cette liste certains se retranchent derrière la tradition, les pères fondateurs de la Franc-Maçonnerie n’ont pas souhaité accueillir les femmes dans leurs Loges, autant de bonnes ou mauvaises raisons, que chacun appréciera en conscience.

 

Malgré cet ostracisme des femmes se sont levées pour défendre leur droit d’être initiées, bousculant les habitudes en ouvrant les portes des temples. Elles se sont grâce à leur persévérance, et leurs qualités.  « Soyez parfaites, mes Sœurs.. » leur juste place dans la sphère maçonnique. Ces femmes et un homme sont à l’origine de la création de l’obédience mixte de la Fédération Française du Droit Humain. Annick Drogou et Dominique Segalen les ont mises à l’honneur dans un livre au caractère historique, mais qui va bien au-delà. La Fédération du Droit Humain, par ses thèmes de réflexion, sa participation active dans la vie de la cité, entend faire entendre la voix de ces femmes et de ces hommes.

Les auteures de ce livre, à travers la biographie de ces pionnières, de ces indignées de l’époque qui sont su transformer leur indignation en action contre l’injustice qui leur était faite, en réalisant un beau projet. Ces femmes étaient des féministes avant l’heure, des philanthropes, des conférencières cultivées. Elles voulaient simplement l’égalité.

 

Elles ont eu non déplaisent à leurs détracteurs, le supplément d’âme nécessaire pour cette entreprise et aussi un cœur énorme, pour se lancer dans cette construction maintenant établie depuis 127 ans, et qui continue de prospérer.

 

Marie Deraismes est la figure emblématique de ces sœurs. Elle a eu une ancêtre dans sa famille au nom prophétique d’Anne Soleil. Vous découvrirez dans sa biographie son amour de l’art. Les maçonnes et les maçons travaillent en force, sagesse et beauté. Maria Deraismes écrit :

 

« C’est l’art qui délivre l’individu des intérêts mesquins qu’impose le côté matériel de son existence. »

 

Elle tient rubrique dans le journal « L’Avenir des Femmes. » ainsi elle devient une conscience pour ses sœurs, elle écrit encore :

 

« L’humanité ne marche que sur un pied, elle laisse se décomposer, et se perdre la moitié de ses forces et n’amène que l’anarchie des mœurs. »

 

Force est constater tous les progrès encore à faire pour l’égalité homme femme, malgré des avancées significatives.

 

Découvrir la biographie de ces femmes dans ce livre est déjà un pas, une avancée. C’est un livre à mettre entre les mains de tous les maçons et de toutes les maçonnes, mais aussi entre les mains de toutes les femmes et les hommes qui rêvent de faire progresser l’humanité vers plus d’égalité et de justice, en toute liberté et fraternité.

 

Je reviendrais surement plus longuement sur cet ouvrage, d’ors déjà je vous encourage à sa lecture.

 

Jean-François Guerry.

 

 

A lire : Soyez parfaites, mes Sœurs ! Les pionnières du Droit Humain. Auteures : Annick Drogou, Dominique Segalen – Numérilivre- Éditions des Bords de Seine

ISBN : 978 236 632 1456 Prix : 20 €

DROIT HUMAIN, LES DROITS HUMAINS : Recension – Soyez parfaites, mes Sœurs ! Les pionnières du Droit Humain.

RÉSUMÉ

4 avril 1893. Seize femmes, dans le sillage de Maria Deraismes, s’apprêtent à braver l’interdit en posant l’évidence de la Maçonnerie en mixité, dans l’équité de statut et dans l’égalité d’identité. Qui sont-elles? Des indignées. Indignées par le sort déprécié fait aux femmes, par l’absence de tous droits, par les injustices dont sont victimes les enfants. Révoltées par les exactions dont la société donne le triste spectacle historique et politique. Féministes, conférencières, philanthropes, pacifistes, elles honorent une réputation justifiée de militantes insérées dans le tissu politique, social et civique. À ces femmes reconnues pour leur maîtrise de la parole publique et écrite, la Franc-Maçonnerie va apprendre la maîtrise du silence. Et le cheminement initiatique les confirmera dans la certitude qu’elles ne sont pas condamnées à une place définitivement inférieure, en leur offrant l’espace de leur juste place librement, mutuellement et rituellement consentie. Prenez place…

CITATIONS DROITS HUMAINS

 

«Une lutte politique qui ne place pas les femmes au cœur de  celle-ci, au-dessus, au-dessous et à l'intérieur, n'en est pas une.»

Arundhati Roy, auteure indienne

 «Il ne peut pas y avoir de paix sans justice et respect des  droits humains.»

Irène Khan, avocate bangladaise et ancienne secrétaire générale  d'Amnesty International

«Lève-toi, debout, défends tes droits ! Lève-toi, debout,  n'abandonne pas le combat !»

Bob Marley, chanteur jamaïcain

 

Les droits de l'homme ne valent que parce qu'ils sont universels.

Jacques Chirac.

Dans "La Croix l'Hebdo"

 

7 Dates Clés:

 

1944 : Les femmes Françaises deviennent électrices et éligibles elles voteront pour la première aux élections municipales de 1945.

 

1949 : Sorie du Deuxième Sexe dans lequel Simone de Beauvoir conteste l'éternel féminin et écrit le fameux :"On ne naît pas femme on le devient" Suit un vif débat dans l'opinion.

 

1970 : Création du mouvement de libération des femmes MLF.

 

 

1974-1975 : loi Veil qui libéralise la contraception, remboursée par la S S et dépénalisent l'avortement.

 

 

1981: Création d'un ministère délégué aux droits de la femme occupé par la Députée Socialiste Yvette Roudy 

 

 

1999-2000 : Loi sur la parité tendant à favoriser l'égal accès des hommes et des femmes aux mandats électoraux et obligeant à présenter un nombre égal de femmes et d'hommes aux scrutins de liste.

 

 

2017 : En octobre, révélations par le New York Times de cas de harcèlement de d'agressions sexuelles commis par le producteur  Harvez Weinstein c'est le début du mouvement  MeToo.

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Publié le par JF GUERRY et Loge Kleio
SILENCE MUSIQUE

Le patronyme de Kleio choisit par cette Loge de la Grande Loge de l'Alliance Maçonnique Française est le thème d'un travail intéressant, un présent inspiré par cette muse. Démonstration est faite du rôle primordial au sens de premier de la colonne d'harmonie, harmonie dans le monde "ordo ab chao", harmonie dans les loges, harmonie dans la vie. La variété de la musique, nait une forme de douceur, d'unité et de plénitude. À chacun sa musique, petite ou grande, classique ou moderne, pourvu que symphonie et harmonie règnent sur la terre. Nous constatons en ce temps d'abstinence musicale le manque, et donc le désir encore plus fort pour cet art qui avec la poésie sont nécessaires à l'élévation spirituelle.

 

Merci donc aux Frères de la RL Kleio.

Jean-François Guerry.

SILENCE MUSIQUE

C’est avec beaucoup d’émotion que je prends la parole devant vous ce soir

pour vous présenter mon travail ; je remercie le Vénérable Maître de m’avoir

donné l’occasion de cette réflexion, et vous remercie par avance mes F. : de

l’honneur que vous me faîtes en m’accordant votre bienveillante attention.

J’espère par ailleurs ne pas froisser par mes propos la muse Clio, inspiratrice des

travaux de l’atelier, qui m’oblige notamment à respecter scrupuleusement

l’Histoire dont elle fut l’inventrice. De plus, même si elle est moins liée à la

musique qu’Euterpe, Terpsichore ou Polymnie, Clio, qui fut souvent représentée

trompette ou guitare à la main, n’est pas étrangère à la musique et au chant.

C’est à travers la musique en effet, que je veux partager avec vous une

réflexion maçonnique : car si ce qui se termine bien se termine en chansons,

c’est que tout a commencé par la musique, une musique originelle qui a permis

au monde d’échapper au chaos. « Ordo ab chaos » grâce à la musique qui

exprime l’harmonie, et notre colonne d’harmonie est là pour en témoigner. Mais

les forces du chaos sont toujours présentes, au mieux endormies et cherchent à

la moindre occasion à déconstruire l’oeuvre humaine : Dionysos est là qui appelle

à l’orgiaque ; le diable lui-même est tapi dans la musique : « diabolus in

musica » !

Rappelons-nous en effet de ce moment décisif de la guerre entre les Titans

et les Dieux où Zeus semble avoir perdu. Gaïa, furieuse du sort de ses premiers

enfants qui sont enfermés dans le tartare, a enfanté un monstre terrible,

Typhon, qui a pris le dessus sur Zeus à la suite d’un combat effroyable. Quelles

sont les caractéristiques de ce monstre ? 100 têtes de serpent dont les yeux

crachent le feu sortent de ses épaules. Mais, caractéristique plus déroutante

encore, de ses têtes sortent des sons incroyables : il peut imiter tous les

langages, parler aux dieux avec des sons intelligibles, mais aussi émettre le

mugissement du taureau, le rugissement du lion, et pire encore, car le contraste

est épouvantable, les adorables jappements d’un bébé-chien ! Typhon est

l’expression d’un chaos qui véhicule un anti-logos, quand Zeus, lui, est cosmos,

ordre qui préfigure le logos, c'est-à-dire l’intelligibilité d’un monde ordonné.

Alors Typhon a terrassé Zeus, et lui a pris ses tendons pour le neutraliser.

Zeus n’est plus capable du moindre mouvement ; si Typhon l’emporte, c’en est

fini de l’édification d’un cosmos harmonieux et juste. Si par contre Zeus

l’emporte, la justice règnera sur l’univers. L’issue du combat, vous pouvez vous

en douter puisque nous sommes là ce soir pour l’évoquer ! Mais comment

Typhon a-t-il finalement été vaincu ?

Zeus neutralisé mais conscient – c’est la force de l’esprit ! - conçoit un

plan : il va demander à Cadmos, un roi rusé, fondateur légendaire de la ville de

Thèbes, de se déguiser en berger et d’aller jouer auprès de Typhon de la syrinx

de Pan, une flute dont sortent des sons enchanteurs. La musique est si douce

que Typhon tombe sous le charme et finit par s’endormir, ce qui permet à

Cadmos de récupérer les tendons de Zeus qui se les réajuste et se trouve alors

fin prêt pour la victoire finale. En récompense de quoi Zeus donne à Cadmos la

main de la déesse Harmonie, qui était elle-même fille d’Arès, le dieu de la

guerre, et d’Aphrodite, déesse de l’Amour. Il est ainsi extrêmement significatif

que ce soit par la musique, l’art cosmique entre tous qui repose sur

l’ordonnancement des sons, que le cosmos soit sauvé. Il est non moins

significatif que l’harmonie résulte de l’union de la guerre – Arès – et de l’Amour

– Aphrodite -. Car l’ordre domine le chaos, mais se nourrit de son énergie

primordiale et en aucun cas ne peut le détruire car il disparaitrait avec lui : il a

besoin de son énergie vitale. L’ordre est une mise en forme sublime mais qui ne

peut se passer de la force initiale du chaos. C’est ainsi que Dionysos, fils de Zeus

et deux fois né, dieu étrange et destructeur, siège parmi les dieux de l’Olympe.

Les occasions sont nombreuses qui voient se poursuivre l’affrontement

entre l’ordre et le désordre : quand Dionysos et Apollon rivalisent, Midas en fera

les frais et Nietzsche le fil directeur de sa pensée ; Dieu et Satan s’affrontent, et

ce sera Job dont la foi sera mise à l’épreuve.

Attardons-nous sur les effets, dans la théorie de la musique, de

l’affrontement entre Dionysos et Apollon, qui va réguler les pratiques musicales

du monde grec et latin jusqu’au XVème siècle. Car il n’échappe pas aux pouvoirs

politiques et religieux que la musique est un art ambivalent à la fois très

formateur, l’harmonie musicale renvoyant à l’harmonie du Monde, et sa

maîtrise étant considérée comme gage de la plus grande sagesse, mais aussi

potentiellement dangereux car capable de posséder l’auditeur et de le conduire

dans le dérèglement des passions.

Ainsi Aristote, prenant la suite des réflexions platoniciennes, fonde-t-il

une théorie de l’ethos des modes musicaux, une éthique musicale qui

structurera la composition de la musique en distinguant une musique éthique,

morale, et une musique orgiastique. Tout s’organise autour d’une théorie de

l’effet produit par la musique (la dunamis) éthique lorsqu’elle est sur le mode

dorien, orgiastique lorsqu’elle est sur le mode phrygien. Le mode phrygien

déclenche des transes et des états de possession ; Aristote insiste sur le fait que

le mode phrygien est orgiastique et passionnel, et qu’il en résulte un transport

dionysiaque. A l’inverse, le mode dorien est éthique et digne de figurer dans le

programme d’éducation des jeunes gens bien nés. Tout au plus la musique

composée sur le mode phrygien peut-elle être écoutée, avec distance, mais son

exécution ressort de musiciens serviles et de basse condition.

On l’entend, ce qui est en jeu dans cette opposition de modes musicaux,

est une mise en garde à l’endroit des effets de la musique, quand il pourrait en

résulter une possession et une entrée dans la transe, alors qu’on en attendait

une élévation de l’âme et un accès au sublime. Cette ambivalence de la musique,

et le risque qui lui est attaché, va parcourir tout le moyen-âge et la musique

sacrée sous forme de règles de composition et de mises en garde. Attention

danger ! : « diabolus in musica ». D’autant que, comme le dira Pascal : «… le

malheur veut que qui veut faire l’Ange fait la Bête ! ».

Alors, tel intervalle musical est proscrit dans la composition de la musique

sacrée (le fameux Triton, interdit dans l’harmonie chorale et dans la mélodie,

parce qu’il crée à l’écoute une tension et non un apaisement) ; les instruments

de musique sont proscrits de l’Eglise où seules les voix humaines sont

autorisées : c’est le chant grégorien. Les instruments en effet sont matériels, et

nous rapprochent de la terre, domaine du Diable, non de l’esprit. Seule la voix,

que nous partageons avec les Anges, est aérienne et nous élève vers le ciel divin.

Jérôme Bosch nous donne au début du XVIème siècle une vision de l’enfer

remplie d’instruments de musique gigantesques. Enfin, on va mathématiser la

musique en la tempérant, garantissant ainsi une maîtrise humaine et quasiment

divine des intervalles musicaux qui nous permette d’entrer en résonance avec

l’harmonie céleste.

 

 

 

Mais qu’on ne s’y trompe pas ! L’enjeu n’est pas seulement d’esthétique

musicale, ou de privilège d’un pouvoir en place qui voudrait se réserver un

copyright, une forme de composition qui lui soit exclusive. C’est bien plutôt

d’une reconnaissance du pouvoir de la musique dont il s’agit comme l’indiquait

Saint-Augustin dans son De Musica, qui distinguait soigneusement la gradation

de son pouvoir : le plus bas niveau est l’emprise corporelle qu’elle exerce (par

exemple sur les ours qui se dandinent), tandis qu’à son plus haut niveau la

musique peut nous faire entre-apercevoir l’harmonie éternelle du divin.

Mais pour nous autres maçons, la voie de la musique est-elle celle de la

contemplation du divin par une sorte d’extase activée par le rituel, sachant

qu’au moindre faux pas, à la moindre distraction, le diable se glisserait en nous

pour prendre possession de notre temple intérieur ? Il me semble que Mozart,

dans le testament symbolique qu’est la Flûte enchantée, nous indique une autre

voie.

Certes le registre de la magie et de l’envoutement semble bien être celui

de la Reine de la nuit qui offre à Tamino une flûte censée le protéger et le rendre

tout puissant ; parallèlement, Papageno reçoit un Glockenspiel qui fait danser le

furieux Monostatos comme l’ours de Saint-Augustin, et il s’agit bien là d’une

réminiscence dionysiaque. Mais l’opéra signera la défaite des pouvoirs de la

Reine, ce qui indique les limites du pouvoir de sa virtuosité vocale qui force une

admiration fascinée mais pas un abandon consenti. Parallèlement, dès que le

Glockenspiel se tait, Monostatos redevient Monostatos. Or, lorsque cesse

l’opéra, l’auditeur n’est plus tout à fait le même : il a été transformé subtilement

par un transport qui ne cesse pas avec les notes. La musique ne se contente pas

d’éblouir par la virtuosité, ni d’exercer un pouvoir magique qui protège les uns

et envoute les autres, elle est avant tout instrument de conversion et de

transformation des passions humaines. Elle permet de triompher de la peur, de

risquer la mort, et d’expérimenter la conversion à un amour véritable. Elle

conduit les amants à leur plénitude, et Pamina assure qu’à la fois l’amour et la

flute conduiront leurs pas.

L’émotion musicale que promeut Mozart est donc très loin d’un

enchantement magique produit par un pouvoir ensorcelant qui viendrait de

l’extérieur, ou très loin aussi d’un envoutement hypnotique qui mettrait en

transe. Il s’agit au contraire d’un ravissement dans le mouvement d’un transport

en devenir : en un mot, d’une initiation par le ravissement.

La musique en effet ne nous ravit que si, délibérément et en hommes

libres, nous acceptons d’être guidés par elle et de l’accueillir, et ce avec la même

simplicité que Tamino et Papageno acceptant le don d’instruments magiques. Et

c’est à cette condition de consentir qu’alors seulement nous pouvons être

transportés par elle. C’est un ravissement qui demande à la fois le silence

consentant de la réception, et l’exigence continue de la quête et qui nous invite,

en apprentis, à une autre forme d’écoute : celle de l’approbation en silence.

Comme l’écrivait Mozart dans une lettre à sa femme : « J’arrive de l’opéra

(ou se jouait La Flûte), la salle était pleine comme toujours ; le duetto « Mann

und Weib » et le Glockenspiel au premier acte ont été bissés comme d’habitude,

ainsi que le trio des enfants au second acte. Mais ce qui me cause le plus de joie,

c’est l’approbation en silence ! On voit combien cet opéra monte de plus en plus

haut. »

C’est précisément dans cette forme d’accueil et d’écoute, d’ouverture

volontaire et d’approbation en silence que s’exerce de la façon la plus avancée la

tolérance maçonnique qui est un instrument de transformation de soi : une sorte

d’hospitalité inconditionnelle, pour reprendre l’expression de Jacques Derrida,

que nous sommes à même d’éprouver dans les liens de la fraternité.

L’hospitalité inconditionnelle ne relève ni de la morale, ni même de l’éthique,

mais est un principe à maintenir, un devoir lié à la réalité humaine du fait que

nous sommes irréductiblement exposés à la venue de l’autre.

A l’égard d’un visiteur, j’ai deux attitudes possibles : l’invitation, si je le

reçois en fonction des règles en usage chez moi et que j’impose ; la visitation,

comme pour les Anges, si je laisse ma maison ouverte. Dans le premier cas,

l’hospitalité est conditionnelle ; dans le second, elle est inconditionnelle, ou

pure, ou absolue. L’étranger de la visitation peut être n’importe quel F. :. Pour

l’accueillir, l’hôte lève les barrières immunitaires avec lesquelles il se protégeait :

il accepte de s’exposer à ce visiteur dont les lois et les comportements sont

différents des siens, de s’adapter et de se transformer en fonction de ce qui

arrive. A ce stade, c’est accepter de s’effacer pour laisser de la place à notre F. :

dans notre propre univers : difficile en pratique, c’est la condition

incontournable du ravissement que nous offre la Franc-Maçonnerie. C’est, mes

Frères, tout le charme que je nous souhaite dans la pratique de l’Agape.

 

P.C.

Vous pouvez retrouver tous les travaux de la Loge Kleio sur son site : WWW.KLEIO.BIZ

Cleio Tableau de Mignard

Cleio Tableau de Mignard

POURQUOI PAS ....

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Publié le par Jean-François Guerry
LA SCIENCE PEUT-ELLE DONNER DES RÉPONSES À TOUT ?

LA SCIENCE PEUT-ELLE DONNER DES RÉPONSES À TOUT ?

 

 

Cela ressemble à une question posée par un enfant, qui agace les adultes. Dans une époque depuis longtemps révolue, un humoriste Fernand Raynaud, a créé un sketch à partir de ces questions enfantines, le personnage qui jouait le rôle du père à cours d’inspiration, fini par répondre à l’enfant à toutes ses questions par la formule : c’est étudier pour ! Cela prête à rire et pourtant, plus de 50 ans après, nous n’avons pas toujours les réponses.

 

Que cherchent par exemple tous ceux qui sont croyants ou non, scientifiques, philosophes, artistes, simples citoyens sur le Camino, le chemin de Saint-Jacques de Compostelle. Pour quoi accepter de souffrir dans cette marche pénible. J’ai trouvé un commencement de réponse, oui seulement un commencement il y a déjà longtemps dans un petit livre qu’un de mes frères m’a mis malicieusement entre les mains, cela devrait te plaire.. Plaire n’était sans doute pas la bonne formule pour ce livre d’Henri Vincenot  Les Étoiles de Compostelle. La preuve cela m’a donné l’envie et le désir d’aller plus loin, plus haut, comme les jacquets. J’ai commencé, la marche avec ma tête et peut-être j’ai eu quelques réponses à mes questions. C’est un livre qui fait lever la tête.

 

Ce roman initiatique, merveilleux, poétique, mystique où se rencontrent le Celtisme et l’art Roman, qui sent bon la terre, où l’on voit la route qui serpente se dessiner quand la brume du matin, se lève que la lumière remplie peu à peu le ciel, que l’horizon s’enflamme. Ce livre ouvre la boite aux questions, nous amène à nous interroger sur nous-mêmes et notre rapport à la nature et au cosmos. C’est une fontaine où coule l’eau pure de l’esprit en éveil.

 

Beaucoup des réponses aux questions sont dans le regard des autres qui sont sur le même chemin. Faire ce chemin n’est pas qu’un plaisir égoïste, c’est aussi bon pour le moralcomme le chante la compagnie créole. Oui c’est bon pour le moral, et aussi pour l’habitude de la morale dont l’aboutissement, est la sagesse. Pour l’éthique aussi qui rend notre vie sociale meilleure. Cela nous donne à réfléchir sur notre façon d’être et d’agir, sur notre fraternité, notre rapport à l’universel. Emmanuel Kant a dit à ce sujet :

 

« Agis de façon telle que tu traites l’humanité, aussi bien dans ta personne que dans tout autre, toujours comme fin et jamais comme moyen. »

 

Les épreuves de l’époque actuelle nous incitent au renforcement de la fraternité et de la solidarité. Il y a encore bien des progrès à faire par nous-mêmes avant de nous livrer au transhumanisme. Augmenter l’homme, qui n’est pas encore un compagnon fini. Si nous étions finalement plus faits pour marcher, jardiner, méditer, aimer que pour absorber toutes les techniques ?

 

Jean-François Guerry.

LA SCIENCE PEUT-ELLE DONNER DES RÉPONSES À TOUT ?
LA SCIENCE PEUT-ELLE DONNER DES RÉPONSES À TOUT ?
UNE FUITE
LA SCIENCE PEUT-ELLE DONNER DES RÉPONSES À TOUT ?

Fuite

 

Sous le soleil glacé, ses ritournelles meurent,

La pluie dégoulinant sur l’arrête de son cœur

Il ressemble à l’intrus apprivoisant son corps

Pour tuer la passion, jurant de port en port…

 

Il est seul sur la grève et contemple le port

Au bout de la jetée quand sa compagne dort

Quand il fait froid dehors et qu’il maudit son sort

Sous la lune diaphane qui révèle son décor…

 

Il dît un jour: «je pars!», je fuis vers l’horizon

Où disparaissent, tels d’erratiques fantômes,

Les souvenirs honnis des années polychrome

Sur la rive assassine de mon destin abscons.

 

Il est seul sur la grève et contemple le port

Au bout de la jetée quand sa compagne dort

Quand il fait froid dehors et qu’il maudit son sort

Sous la lune diaphane qui révèle son décor…

 

Se retournant il vît, sur le pas de la porte

Sa compagne d’hier; elle était résignée

Les bras le long du corps comme une pâle escorte,

Qui taisait ses reproches sous un air indigné.

 

Il est seul sur la grève et contemple le port

Au bout de la jetée quand sa compagne dort

Quand il fait froid dehors et qu’il maudit son sort

Sous la lune diaphane qui révèle son décor…

 

Un instant il doutât; il ne lui devait rien,

Ni promesse ni tendresse, il lui laissait du bien,

Et quelques souvenirs, mais l’amour était mort

Il ne pouvait plus rien sinon briser le sort.

 

Il est seul sur la grève et contemple le port

Au bout de la jetée quand sa compagne dort

Quand il fait froid dehors et qu’il maudit son sort

Sous la lune diaphane qui révèle son décor…

 

Cette halte assassine qui durât tant d’années,

L’avait privé d’espace et puis de liberté,

La belle insouciance de ses années d’errance,

Où il se sentait vivre sans aucune allégeance.

 

Il est seul sur la grève et contemple le port

Au bout de la jetée quand sa compagne dort

Quand il fait froid dehors et qu’il maudit son sort

Sous la lune diaphane qui révèle son décor…

 

Regardant par-delà le sentier pierreux

Partageant le vernis d’un jardin de banlieue,

Son regard se posa sur la branche d’un chêne

Qui pointait vers le ciel où se brise les chaînes.

 

Il est seul sur la grève et contemple le port

Au bout de la jetée et sa compagne pleure

Il fait si froid dehors, elle tremble de peur

Sous une lune absente  qui éteint le  décor…

 

Philippe Jouvert.

LA SCIENCE PEUT-ELLE DONNER DES RÉPONSES À TOUT ?

Le Cercle et le Carré

 

Cercle vivant soleil, lune stabilité,

Centre du tout quête de spiritualité !

 

 

Carré le matériel, notre monde créé,

Sa quadrature en est la parfaite harmonie

Voie du milieu entre fini et infini.

 

 

Réunion du centre, du cercle, du carré

Offre une réponse sublime : « le Sacré »

Alliance entre manifesté et primordial,

Voie Appia de l’Esprit vers le transcendantal.

 

Jean-Pierre Rousseau Gawr’né extrait de Mémoires de Confinement.

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