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la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par Jean-François GUERRY

Je vous souhaite chers lectrices et chers lecteurs de bonnes fêtes et mes meilleurs voeux de de santé et bonheur pour l'année 2022. Pour vous vos proches et vos lointains, tous ceux que vous aimez.

 

Sur la suggestion  de Rémy Le Tallec un ami et contributeur du Blog je vous propose ce texte de Louis Chedid qui a pris pour moi ces jours-ci toute son acuité.

Je remercie toutes les lectrices et lecteurs de leurs témoignages fraternels de leur compassion dans la souffrance qui à frapper brutalement mon épouse et moi-même ainsi que toute ma famille.

J'ai écrit tant de mots et j'en manque aujourd'hui ! Ils restent bloqués dans ma gorge.

 

Jean-François

 

 

On ne dit jamais assez aux gens qu'on aime qu'on les aime

Ces parents, ces amis, ces femmes qu'on affectionne
Avec lesquels on dort, on dîne, on parle au téléphone
Souvent quand nos regards se croisent
Y'a comme une chaleur
Mais de là à en faire des phrases
Trop de pudeur, trop de pudeur.
On ne dit jamais assez aux gens qu'on aime
Par peur de les gêner, qu'on les aime
On ne leur dit jamais assez
Que sans eux, sans elles
On ne serait même pas la moitié de nous-mêmes.
Avant de nous dire au revoir, marcher à l'ombre
Avant que sur notre histoire, le rideau tombe
J'veux déclarer à tout c' petit monde qui m'entoure:
La vie, la vie serait d'un sombre sans vous autour
Vous tous autour.
On ne dit jamais assez aux gens qu'on aime
Par peur de les gêner, qu'on les aime
On ne leur dit jamais assez
Que sans eux, sans elles
On ne serait même pas la moitié de nous-mêmes.
Qu'y a-t-il de plus important?
La raison ou les sentiments?
On ne dit jamais assez aux gens qu'on aime
On ne leur dit jamais assez
Qu'on les aime.
Je vous aime!
Source : Musixmatch
Paroliers : Louis Chedid

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Suite au décès accidentel de mon fils ainé je suis contraint de suspendre mes publications  avec regret
à bientôt

Jean-François Guerry

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Publié le par Jean-François Guerry
Microglosse Perroquet Noir

Microglosse Perroquet Noir

AU COMMENCEMENT ÉTAIT LE VERBE…

 

Si le verbe est le Logos, la lumière, la connaissance, un des vecteurs du verbe est la parole, bien manier la parole est donc essentiel, on ne donne pas sa parole sans la maîtriser. La première demande faite à l’apprenti maçon c’est le respect du silence, c’est un signe. Il faut savoir contrôler sa parole. Y aurait-il un danger inhérent à la parole ? Selon l’adage la parole est d’argent et le silence est d’or. Lao-Tseu abonde : « Celui qui sait ne parle pas, celui qui parle ne sait pas ».

Pourtant dans les loges la parole circule, mai elle circule suivant des règles précises. Ces règles apaisent, contrôlent et mesurent la parole, on ne prend, on ne se saisit de la parole que quand l’on a quelque chose à dire, quelque chose qui puisse apporter, un bénéfice à la communauté des sœurs et des frères, afin que chacun soit content et satisfait reçoive son salaire. On ne dit pas pour dire.

 

User de la parole peut parfois souler les auditeurs, celui qui ne maitrise pas sa parole, ses paroles rompt l’harmonie.

La parole fait, nomme, elle est le lien entre les hommes qui sans elle ne serait que des animaux, à qui malgré toutes leurs facultés elle manque.

 

La parole permet la transmission, elle est le souffle de l’esprit. Elle a précédé l’écrit dans la transmission des secrets, les Francs-maçons ont conservé et transmis les mots de passe, les mots secrets, les mots sacrés. La parole avec les signes, les symboles, les images est communication. Donnez -moi le mot, donnez-moi le signe. Elle peut être forte, juste mais aussi fausse et sans intérêt. C’est dire ! Il faut parfois savoir parler le langage des oiseaux pour transmettre les secrets.

 

Étymologiquement le mot parole est le plus proche de parabola, c’est son acception première, primordiale.

La parole est liée à la mémoire puisqu’elle transmet, elle transmet la lumière de l’esprit ce qui est au plus profond de notre inconscient. Elle agit comme le vitrail d’une cathédrale, plus elle belle, ciselée, colorée, plus atteint son but. Elle embellit, féconde, elle engendre quand elle est sacrée.

C’est pourquoi sans aucun doute les Francs-maçons la respecte, elle devient sacramentelle dans les rituels, elle dit les mots justes, essentiels les mots de l’essence, elle traverse le temps et l’espace. Je vous reconnais à vos mots, paroles et gestes.

 

Il faut néanmoins se défier de la parole elle peut devenir puissance et non force. Puissante elle peut être un outil pour imposer les dogmes. Forte elle affirme, elle établit, elle construit, elle est la voix de la figure du sage. Les Francs-maçons ont des gestes qui permettent de mesurer leurs paroles, ils n’hésitent par exemple à la bloquer dans leur gorge quand elle n’est pas en accord avec leur conscience, ou n’est pas fraternelle, respectueuse et digne ; elle est sanctionnée alors par une pénalité. Certains rituels se réfèrent au psaume 137-6 « Que ma langue reste collée à mon palais, si je ne me souviens plus de toi, si je ne place pas Jérusalem au-dessus de toutes mes joies ! ».  Les Francs-maçons ont le respect de la parole donnée, des serments contractés devant eux-mêmes, leur loge, leurs frères, leur obédience.

 

Ils connaissent leur devoir de silence. Ils savent que le silence précède la parole, comme la réflexion précède l’action, les ténèbres la lumière.

 

Quand le Franc-maçon conclut par : j’ai dit, il a seulement dit, il lui reste à faire.

 

La rhétorique, est l’art de bien parler, elle n’est pas l’art de séduire, mais de rechercher en toutes circonstances les paroles les plus justes. La liberté de parole est consubstantielle aux droits de l’homme : « je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire. » (Voltaire – Traité sur la tolérance.)

 

Je reviens un instant sur l’étymologie du mot parole. Parole vient donc du mot chrétien parabola devenu par la suite paraula avec Sénèque, qui signifie alors comparaison, similitude. Par ce glissement du sens la parole devient une faculté d’exprimer le contenu de sa conscience, l’art de parler, de mettre de l’ordre dans ses idées.

Le père de Sénèque, l’expédia si j’ose dire en Égypte pendant cinq ans, craignant qu’il ne fût trop influencé par les philosophes sophistes. Sénèque se familiarisa avec le monothéisme, devint plus mystique. Certains auteurs pensent qu’il échangea des correspondances avec Saint-Paul, quatorze lettres selon ceux-ci.   

Ce qui nous amènent à nous intéresser aux philosophes maîtres de la parole ces fameux sophistes, ces « marchands de paroles », en effet ils n’hésitaient à facturer leurs prestations aux jeunes aristocrates voulant se faire remarquer pour faire une carrière dans la cité.

 

On voit souvent les sophistes d’une manière un peu simple comme des marchands de paroles, voire des moulins à parole, parlant pour ne rien dire. Ils pratiquaient des démonstrations où tout le monde pouvait ‘perdre son latin’, des démonstrations vident de sens. Ces manipulateurs adroits de l’antilogie capables de soutenir avec un égal brio tout et son contraire, la thèse et l’antithèse, capables de transformer leurs faiblesses en forces, pour terrasser leurs adversaires. On ne doit toutefois pas sous-estimer leur influence dans le siècle de Périclès, celui de l’apogée d’Athènes, le moment ou Phidias est le maître d’œuvre du Parthénon. Ils étaient les philosophes de référence, peut-on voir un lien avec notre siècle hyper médiatisé où la parole ‘bien’ maniée est plus importante que le fond, il suffit d’être un bon orateur pour faire passer des idées fussent-elles mauvaises !

 

Nous devons admettre que ces sophistes possédaient une grande culture pour étayer leurs paroles. Ils étaient donc particulièrement redoutables et dangereux. Ils connaissaient Hésiode, Homère, le fond de toutes choses, le concept de l’un et du multiple.

Leur entreprise grâce à la puissance de leurs paroles fût de mettre à bas toutes les traditions et les valeurs : les dieux, la justice, la morale, tous les secrets de l’univers révélés par leurs prédécesseurs philosophes. Ces maîtres de la parole avaient l’écoute de Périclès et même d’Euripide comme le plus célèbre d’entre eux Protagoras d’Abdère, qui forme avec Gorgias et Hippias le triangle des Sophistes. De leurs paroles creuses nous n’avons retenus que la célèbre phrase de Protagoras qui n’a pas fini de nous interroger : « l’homme est la mesure de toutes choses, pour celles qui sont de leur existence ; pour celles qui ne sont pas, de leur non-existence ». Les interprétations ne manquent pas. Les paroles bonnes ou mauvaises expriment des opinions des Doxa qu’il nous faut analyser, soumettre à l’examen de notre conscience avant de les rejeter, c’est ce que la Franc-maçonnerie demande à ses Maîtres. Pour Protagoras rien n’est absolu toute convention serait sociale, c’est son relativisme. Lucien Jerphagnon dans Histoire de la pensée, Philosophies et Philosophes résume ainsi le relativisme de Protagoras : « Il n’est pas une déclaration de scepticisme universel, mais un appel, une invitation à un accord entre les hommes sur ce qu’il convient de réaliser pour mieux vivre ensemble ». Vous conviendrez je pense que cela interroge, ce ne sont pas là que de simples paroles !

Les Sophistes n’en restent pas moins des experts dans la polysémie des mots, qu’ils manipulent dans le but de faire rouler le peuple d’un bord vers l’autre et inversement n’ayant aucune directrice, aucun sens a proposer. C’est l’usage inconsidéré d’un en même temps sans fin. N’ayant aucune idée directrice claire, ils ne proposent aucune action claire, aucune vision capable de susciter une adhésion, une unité. Ils font du clientélisme, répondant alternativement oui et non et tout le monde. Ces marchands de paroles veulent élargir leur zone de chalandise en étant d’accord systématiquement avec tout le monde, c’est à dire à mon sens finalement avec personne, ce sont des destructeurs d’harmonie et d’unité. Protagoras n’hésitait pas à bruler aujourd’hui ce qu’il adorait hier. Constatant son incapacité à maitriser la totalité il ne veut pas inclure dans son discours le concept de vérité. Ce n’est que mon humble avis, qui par conséquent n’est pas non plus la Vérité, mais ma vérité, mon ressenti soumis à la faiblesse de mes sens.

 

Protagoras dit par exemple concernant les dieux : « des dieux, je ne puis savoir ni s’ils existent, ni s’ils n’existent pas, ni quels ils sont quant à leur forme. Nombreux en effet sont les obstacles à un tel savoir : le fait que les dieux sont invisibles et le fait que la vie humaine est courte ». Cette ainsi qu’il conclura que l’homme est la mesure de toute chose, mais pas des dieux, car ils ne font pas partie des sociétés humaines !

On pourrait poursuivre avec les autres Sophistes comme Gorgias de Léontium ou Hippias d’Elis.

Difficile de s’y retrouver dans ces paroles, ces abus de la parole. Jean-Louis Poirier spécialiste de la philosophie antique, nous ramène à la raison (à lire dans ses Présocratiques – La Pléiade) : « Le langage est un mauvais contenant de l’Absolu, ce n’est pas son rôle, essentiellement pratique ». C’est peut-être pour nous Francs-Maçons notre difficulté à nommer le principe du Grand Architecte, à l’incarner, à le nommer, il a presque autant de noms que de Francs-Maçons.

 

Les Sophistes, ces beaux parleurs, ces microglosses (Perroquets) noirs, peuvent faire un temps illusion, avec leurs paroles. C’est pourquoi l’apprenti maçon pratique le silence du sage, humble parole de maître, qui a dit, seulement dit et à qui il reste maintenant beaucoup à faire, plutôt que de parler.

 

                                                  Jean-François Guerry.

Phare de la Teignouse Baie de Quiberon

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Le Phare de la Teignouse  Baie de Quiberon

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Publié le par Jean-François Guerry
LIRE : dernières parutions chez Numérilivre

 

Le Vieux Maçon et l’Apprenti – Conversation.

 

Auteur : Jean-François Pluviaud – Préface Pierre-Marie Adam

 

 

La Franc-maçonnerie pose plus de questions qu’elle ne donne de réponse, tant à ses adeptes qu’aux profanes. Ne croyez pas trouver des réponses toutes faites, mais une méthode pour construire sa vie, lui donner un sens.

Jean-François Pluviaud Franc-maçon depuis plus d’un demi-siècle avec ce dernier livre, c’est un manuel pour apprendre non pas de vérités, mais comment savoir trouver des réponses. En première de couverture l’on peut lire : « La maçonnerie ne se donne qu’à celui qui la désire celui qui veut la prendre… (l’apprendre) ».

Dans sa préface Pierre-Marie Adam parle de dialogues post-socratiques. J’abonderais en précisant que Socrate ne cherchait pas par ses dialogues à convaincre ses interlocuteurs, mais à leurs faire découvrir par eux-mêmes les réponses à leurs questions. A mettre le faire en action plutôt que le dire sans cesse.

C’est du réel, du vécu en loge que nous propose l’auteur les questions abordées sont fécondes pour obtenir les réponses : la solitude de l’apprenti, comprendre les mots fondateurs, pourquoi la maçonnerie ? Quel travail ? Savoir écouter ? Être heureux. Les secrets, le secret et bien plus…

Des mots simples, clairs, pour construire son propre projet de vie, une voie spirituelle et humaine dans un monde complexe. Un ouvrage à mettre en priorité dans les mains des jeunes initiés et pourquoi pas aussi dans les mains de ceux qui aspirent à connaître le bonheur de l’initiation et sont capables de temps à autre au cours de leur lecture de lever la tête pour réfléchir sur ce qu’ils sont, sur leur vie, leur devenir.

 

                                          Jean-François Guerry.

 

Jean-François Pluviaud : Le vieux maçon et l’apprenti . Préface de Pierre-Marie Adam G M de la G L D F aux Éditions numérilivre Prix 18€ sur 160 pages ISBN : 9782366321906-

www.numerilivre.

NOTE ÉDITEUR

Je me souviens…

L’auteur se souvient des conversations, qu’apprenti, il aurait rêvé avoir, avec un vieux Maître, un ancien, qui aurait répondu à ses questions, en lui racontant la Maçonnerie. Devenu ce vieux maître, c’est en souvenir de cette époque, qu’il imagine les conversations qu’il aurait aujourd’hui, avec l’apprenti qu’il a été.

Cet ouvrage ne laisse de côté aucune interrogation. De la raison d‘être de la maçonnerie, de son rôle et de son fonctionnement, à la vie d’un atelier, en passant par le Grand Architecte et le rapport à la religion.

LIRE : dernières parutions chez Numérilivre

 

CAHIER DE BROUILLON POUR FRANCS-MAÇONS.

S’ennuyant en Loge.

 

Autrice, Auteur : Clara Pragman, Philippe Benhamou.

 

 Un cahier ludique et original pour les fêtes, une couverture vintage qui sent bon la blouse et le pupitre des écoliers d’antan. Loin des appli numériques un simple cahier illustré noir et blanc. L’autrice et l’auteur partent du principe que des sœurs et des frères s’ennuient en Loge, comment est-ce possible ? Ce sont sans doute des surdoués ! Avec ce cahier ils vont pouvoir s’occuper lors des parfois trop longues tenues d’hiver. Ils ont la solution pour vaincre leur ennui. Ils devront au préalable faire signer leur cahier par leur maître, pardon leur Vénérable Maître pas facile !

On trouve dans ce cahier de brouillon des coloriages à faire comme le pavé mosaïque, une page pour noter les interventions des sœurs et des frères en fonction des mots prononcés : fraternité, égrégore, descente intérieure, spiritualité, je serais bref etc… Ou encore une page pour dessiner la caricature du Vénérable maître. Vers la fin une page entière avec des moutons à compter pour favoriser le sommeil. Ce cahier présenter comme un outil pour ne pas s’ennuyer en Loge, peut permettre de ne pas s’endormir lors de la troisième planche à écouter absolument et qui ne dure que 25 minutes !

 

                                          Jean-François Guerry.

 

Clara Pragman et Philippe Benhamou – Cahier de brouillon pour Francs-Maçons s’ennuyant en Loge. Aux Éditions des Bords de Seine Numérilivre  12€. www.numerilivre.

NOTE ÉDITEUR

Heureusement ce cahier de brouillon est là pour vous aider à passer de midi à minuit de façon ludique et détendue.

Grâce lui et en prenant un air grave et sérieux, vous allez pouvoir jouer aux boulettes, caricaturer les Officiers de la Loge, rédiger votre liste de courses en faisant semblant de prendre des notes…

Bref, avec ce cahier de brouillon, vous allez retrouver la joie que vous ressentiez lors de vos premières tenues de Loge.

Alors, qu'attendez-vous?

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Publié le par Jean-François Guerry
AGRIGENTE VALLÉE DES TEMPLES DE SICILE

AGRIGENTE VALLÉE DES TEMPLES DE SICILE

FICTION : LE FRÈRE EMPÉDOCLE D’AGRIGENTE ANTIQUE FRANC-MAÇON.

 

 

En Sicile dans la « Vallée » des Temples, la rumeur se répand il y a un étrange personnage, admirateur et héritier de la pensée de Pythagore de Samos. Une espèce de mage qui a la tête dans les étoiles, à la recherche de l’organisation du monde, des lois qui régissent le cosmos.

Il joue au pasteur, il parle de l’amour, de la haine persuadé qu’ils dirigent le monde à tour de rôle ? Il ose affirmer que ces deux principes engendrent les quatre éléments dont toutes les choses sont composées.

 

L’amour selon lui est la force de cohésion, d’unification de toutes choses, cette force permet d’atteindre l’unité, de l’établir. Pour moi pas de doute ce type est un illuminé ! Il voit la haine comme une puissance maléfique qui détruit, divise l’unité en multiple. On se demande comment de tels excentriques peuvent être laissés en liberté, ce n’est pas raisonnable. Ils risquent d’influencer les âmes pures.

 

Cet homme aurait d’autres cordes à son arc, on raconte qu’il à réussi à dévier le cours de deux rivières aux eaux putrides qui empestait Sélinonte dans la province de Trapani, décidemment cet homme est limite dangereux, il se mêle de tout ! On m’a dit aussi qu’il donnait dans la médecine avec ses explications sur le mécanisme de la digestion. Un illuminé ! Je vous le dis, il prétend aussi avoir compris le phénomène des éclipses rien que ça !

 

Peut-on vraiment faire confiance à cet homme qui comme Pythagore est persuadé de la transfiguration des âmes, il a même déclaré : « Car je fus, pendant un temps, garçon et fille, arbre et oiseau, et poisson muet dans la mer ». Qui vraiment peut croire sérieusement à cela.

Il y a néanmoins un doute, il ne mange que des légumes, une sorte de végétarien.

 

Décidemment il est bizarre, ses propos tout autant, il aurait dit plusieurs siècles avant un certain Lavoisier qui lui aussi était un illuminé, un homme des lumières, (mais pas FM) il aurait dit donc :

« Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ». C’est un peu comme si moi, je disais rien ne meurt, tout se transforme. Enfin une chose est sûre quand je perds mes clés, je ne peux pas les recrées pour faire un double il faut les avoir, ni les transformées non plus, puisque je ne se sait pas où elles sont. Ce qui m’arrangerais pourtant, perdu, c’est perdu.

 

Enfin ! Passons à la suite, notre Empédocle emporté par sa folie, il imagine des temps où l’amour domine la haine, il appelle cela des temps d’harmonie, d’unité. Vous constaterez comme moi que ce n’est pas demain la veille !

 

Comme conséquence de cette harmonie, il voit le monde comme une sphère toute ronde, très fort alors que tout le monde sait bien que la terre plate ! La preuve on ne peut pas faire des crêpes avec une ‘bilig’ en forme de sphère !

 

Il reconnaît quand même qu’il y a des temps intermédiaires, entre haine et amour, des temps de tension. De temps en temps il voit clair, et parle juste quand même ! En particulier quand il dit que l’homme devrait toujours se placer du côté de l’amour, cela me va bien mais facile à dire, pas à faire.

 

Il paraît qu’un certain Nietzsche un Allemand vous l’avez compris avec un nom pareil, enfin ce Nietzsche aimait bien Empédocle bien qu’il ne l’ait pas connu ? Je croyais pourtant les Allemands pragmatiques !

 

Mais comme disait ma belle-mère (et c’est une référence vu qu’elle était Concarnoise de la Ville Close donc pas influencée par l’extérieur), elle disait donc, à bien y réfléchir ce n’est pas si idiot que cela, cette idée de l’harmonie grâce à l’amour. Mais il y a du pain sur la planche ! un travail d’Hercule, de Titan ou de dieu.

 

Cet Empédocle après tout n’est pas si mal ! Il nous parle d’une humanité réconciliée, fraternelle, universelle, une humanité lumineuse comme lui. Ah ! Ces anciens Grecs et ces anciens Romains, ils n’ont pas fini de nous surprendre avec leurs idées !

Temple d'Agrigente

 Empédocle je le disais a été influencé par Pythagore celui qui voyait le divin dans les nombres, et des figures géométriques partout. Sa célèbre Tetraktys n’a rien de mystérieux, c’est un Delta lumineux comme on en voit partout. Dans Agrigente le village d’Empédocle on pouvait aussi dans la rue croiser Pindare, Simonide, Eschyle et même Parménide paraît-il ! Je les soupçonne d’avoir parlé ensemble des idées d’Héraclite celui de la Lumière de l’obscur, ils ne devaient pas s’ennuyer ! ! Comme ma belle-mère dans sa Ville Close.

 

Pas étonnant qu’Empédocle à lui tout seul ressemble à une encyclopédie. Cet homme de surcroit avait des intuitions, il a osé dire, enfin c’est ce que l’on a retrouvé dans un fragment :

« Je vais t’annoncer deux choses : tantôt en effet l’un grandit à partir du multiple jusqu’à demeurer seul, tantôt il se divise à nouveau et de l’un surgit le multiple. Double est donc la naissance des choses périssables, double aussi leur dislocation ; car pour toute chose, la réunion en même temps engendre et sépare. Tandis que ce qui s’est développé se disperse à nouveau et s’envole. Cet échange continuel n’a pas de fin… ». Comprenne qui pourra, je vous laisse réfléchir !

 

Trêve de plaisanteries, cet Empédocle avait quand même quelques bonnes idées, il propose en fait une sorte de concorde universelle, un remède contre la haine, les bas instincts de cruauté, le déchainement de la violence dans la cité et entre les cités. Un monde de paix et d’harmonie grâce à la pratique de l’amour fraternel.

Comme Socrate qui, quand il parlait à mille personnes, était content et satisfait quand un seul homme écoutait ce qu’il lui disait. Empédocle a eu au moins deux auditeurs attentifs : le poète Hölderlin qui voyait dans ses paroles : la connaissance du monde, une morale de l’amour, et une unité universelle.

Et Romain Rolland qui a vu en lui : un mage qui a eu la vision, le rêve d’une communauté universelle, mondiale, le soleil de la panhumanité qui viendra un jour sur terre.

En quelque sorte un monde lointain peut-être, mais infini aussi, un monde où tous les hommes seront Frères un jour.

ETNA

Dommage que selon les dires entendus dans son village d’Agrigente, Empédocle embrasé par le feu de l’amour, ait mis fin à ses jours en se jetant dans le cratère de l’Etna, sans doute sa croyance dans le feu qui régénère toute chose.

 

Excusez-moi quelques instants on m’appelle : VM, on frappe en frappe en initié à la porte de la loge. – Voyez qui frappe ainsi mon Frère. – C’est un Frère qui se nomme Empédocle, il déclare être membre de la R L. « Lumière de l’Amour » à l’O R d’Agrigente, Loge de la G L de Sicile. Le F Exp atteste qu’il connaît les mots, les gestes, qu’il est digne d’être admis dans nos travaux. Le VM : Puisque qu’il connaît les mots, les gestes qui apaisent, il ne peut pas troubler l’harmonie de cette loge, que l’entrée de la Loge lui soit donné pour qu’il participe à nos travaux.

 

                                          Jean-François Guerry.

 

 

 

Note : Ceci est pure fiction, pour l’instant…

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Publié le par Jean-François Guerry
Bonjour Chers lecteurs,

 

Nous sommes en période électorale avec des candidats déclarés, d'autres pas. La vocation de ce blog n'est pas d'être une tribune politique. Les commentaires sont donc modérés. Tous les commentaires à caractère  politique ne seront donc pas publiés.

 

La Franc-Maçonnerie est un centre d'union Fraternel entre les hommes. Pour les commentaires, les interventions politiques il existe de nombreux médias, beaucoup plus efficaces.

 

Que la paix, l'harmonie et la joie soient dans les coeurs.

 

Jean-François Guerry.

 

 

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Publié le par Jean-François Guerry
PHOTO PERSONNELLE

PHOTO PERSONNELLE

RELIER…

 

C’est la fonction première du symbole relier le visible à l’invisible. Regarder pour voir au-delà. Correspondre, faire correspondre. René Guénon parlait de méthode, de loi de la correspondance. Le symbole vit, nous parle, fait parler les hommes entre eux, dans l’espace et le temps, raccourci l’infini de l’univers. Le symbole parle à l’homme, aux hommes. Il aide l’homme à la compréhension des mystères de sa vie, de la vie, de l’altérité. Il aide à la métamorphose du soi, à la conversion du regard pour aller vers une conscience cosmique, pour comprendre l’homme. Car : « Celui qui ne parle pas à un homme, ne parle pas à l’homme, celui qui ne parle pas aux hommes ne parle à personne ». (1)

 

Toutes les choses s’enchainent, tous les symboles peuplent nos vies, fécondent notre imagination, ouvrent les portes de l’harmonie. Ils sont créateurs d’universel, mènent vers l’Unité. Ils sont les rayons cosmiques d’une science sacrée. Ils sont nombres, figures, images, sons tous impressionnent notre esprit, font vibrer notre cœur. Ils disent l’inexprimable, ils lèvent les voiles qui obscurcissent nos yeux pour laisser passer la lumière. Ils éveillent et révèlent les mystères initiatiques, comme des bornes sur le chemin, comme des traces du divin égrenés sur le sentier des hautes sphères de la spiritualité. Résoudre l’indicible, l’invisible, ouvrir l’œil du cœur, comme s’ouvrent les fleurs à l’aurore naissante.

La sève monte alors jusqu’aux lèvres, et l’on comprend la langue des oiseaux, l’on boit à la source le nectar des dieux. Travailler sur les symboles, maçonner c’est éveiller sa conscience, c’est inscrire du divin, du sacré dans ses actes, libérer son esprit. Les symboles guident le souffle de l’esprit dans les loges maçonniques, là ou règne l’amour fraternel. Les symboles passent d’esprit en esprit s’enrichissent sans cesse.

Travailler sur les symboles est un Exercice Spirituel, voir les idées cachées derrière les symboles, pour faire les pas vers son unité.

Le travail sur les symboles est accessible à tous les hommes de bonne volonté.

 

« Les enseignements spirituels sont en même temps d’une extrême complexité et d’une simplicité extrême.

Complexes, ils nécessitent un nombre infini de livres, de commentaires, de réflexions. À ce titre, ils ne sont toujours adressés qu’à une élite admise aux interprétations symboliques de ces enseignements.

Simples, ils se réduisent à quelques pages, à quelques vérités fondamentales, à quelques axes. À ce titre, ils s’adressent à tout être ayant obtenu naissance humaine ; et si tout homme n’est pas élu, tout homme est appelé. (2)

 

L’extrême simplicité des rituels maçonniques, est égale à la complexité et la profondeur de leurs enseignements. Les idées dissimulées derrière les outils symboliques de la construction, sont les portes d’accès à une vie bonne, meilleure, un peu plus vertueuse.

 

Dans un siècle, ou le pire et le meilleur se côtoient :

« En voyant les choses au pire, absence et suppression de toutes traces spirituelles, éradication de tout culte, il restera toujours pour le simple parmi les simples des hommes à chanter, des icônes à vénérer, un grain d’encens à brûler, une prière à prononcer. Et n’y aurait-il même plus rien à chanter, plus rien à contempler, sacrifier ou prier, il y aurait encore, ici et maintenant, partout et toujours, le Nom divin, porté par le souffle. On peut dire qu’alors l’Église des catacombes se tiendra dans la caverne du cœur ». (3)

 

Le cœur de l’homme, le cœur battant d’amour est le plus beau symbole de vie, il ne connaît ni l’espace, ni le temps, il est éternel universel. Même si soudain le ciel s’obscurcit, si les nuages craquent, les perles de pluie qui tombent sur les pétales du Lotus, symbolisent la vie nouvelle régénérée par le feu divin du soleil. L’astre lumineux sèche les larmes trop lourdes, à l’aube les parfums d’espérance de l’âme révèlent leur beauté.

 

                                          Jean-François Guerry.

 

Bibliographie :

 

  • (1) Antonio Machado Poète Espagnol- Séville 1875- Collioure 1939. Républicain anti franquiste il se réfugia en France. Louis Aragon lui rend hommage dans Les Poètes chanté par Jean Ferrat. Il a des rues à son nom à Madrid et Toulouse, une statue de bronze sur la Plaza Mayor à Ségovie.

Citations : « Le chemin se construit en marchant ».

Poème extrait : « Un jour tu la verras,

                          dit l’espérance

                         si tu sais espérer.

                        Et la désespérance :

                        elle n’est rien

                       que ta souffrance.

  • (2), (3) : Jean Bies 1933 Bordeaux- 2014 Paris. Essayiste, poète, mouvance traditionnaliste. A fait des travaux sur la relation entre les sagesses orientales et occidentales. Docteur es lettres il a eu François Bayrou comme étudiant.

Citation : « Il n’y a pas de traversée du désert il n’y a qu’une marche vers l’oasis ».

Poème « Résurrection »-Extrait :

« … À mes regards veinés des rameaux de l’angoise

      répondent des regards ouverts sur les chemins.

     J’entends le bruit que fait l’âme qui se défroisse.

     Vers les mains que je tends se tendent d’autres mains.

 

 

DANSE SYMBOLIQUE

 

Le Bharata Natyam est le langage vivant symbolique des temples du sud de l’Inde. En 2018 lors de mon dernier voyage en Inde du Sud, je suis resté médusé devant la beauté de deux jeunes pratiquantes du Bharata Natyam.  

 

La précision des mouvements et des signes créant une harmonie sans pareil.

 

Cette danse pratiquée autrefois exclusivement dans les temples, a perdu en sortant dans le profane une partie de son caractère sacré.

 

Dans les temples elle est comme un bain de spiritualité. C’est un moment de dévotion et d’émotion, à la condition du strict respect de la gestuelle. Le corps entier des danseuses exprime la spiritualité, en particulier les signes des mains, qui tracent des symboles. L’ensemble de la chorégraphie forme un véritable corpus propédeutique pour une spiritualité vivante. Quand l’émotion naît dans le cœur du spectateur l’œuvre est accomplie.

 

« D’où vient la main de là vient le regard,

  D’où vient le regard de là vient la pensée,

 D’où vient la pensée de là vient le sentiment,

D’où vient le sentiment de là vient l’émotion ».

                             Natya- Shastra.

 

                            Jean-François Guerry.

 

 

L’éclosion des Mudras.

 

Les signes des mains représentent des objets, des plantes, des fleurs symboliques, un bestiaire symbolique, des allusions à l’homme, la femme, aux dieux.

 

Le « Dammaru » le petit tambour porté par Shiva pour rythmer et mesurer le temps.

 

« L’Allapadma » la langue de feu brandie par Shiva pour détruire le monde. Peut aussi signifier Lotus.

 

« Simhamukha » la tête de lion.

 

« Katamukha » évoque la présence féminine.

 

Etc….

 

                                   Jean-François Guerry.

Danse traditionnelle du Sud de l'Inde par Mallika Thalak. Mallika Thalak, disciple de Malavika et de V.S.M. Selvam. " Se référant à ses maîtres, Thayalasingam et K. Selvam, elle garde une ouverture pluridisciplinaire qui lui permet diverses collaborations artistiques." Après une initiation à la danse classique ballet, Mallika découvre le bharatanatyam à Paris auprès du professeur Shri Thayalasingam au centre Nartanalaya. Elle étudie avec lui le style Kalakshetra pendant près de 10 ans tout en poursuivant sa scolarité. Née de parents malayalees (originaires du Kerala au Sud Ouest de l'Inde) elle y va régulièrement travailler avec Kalamandalam Kshemavathy, danseuse et chorégraphe de Mohiniattam mais également de Bharatanatyam, consacrée Padmashree équivalent de "Chevalier de la légion d'honneur" en France) en 2011 par le gouvernement indien. Apres l'obtention d'un Master professionnel en Médiation interculturelle, elle part en 2009 en Inde avec une bourse ICCR / Egide (bourse franco indienne) afin de travailler avec Shri V.S.M. Selvam (fils de Muthuswamy Pillai) dans le style Pandanallur. Depuis 2006 Mallika est partagée entre l'Inde et la France. A Paris elle travaille régulièrement auprès de Malavika et en Inde auprès de Shri V.S.M. Selvam, le nrtta (aspect technique de la danse indienne) et l'abhinaya (aspect narratif de la danse indienne). Elle a suivi par ailleurs les cours de danse contemporaine de la chorégraphe et danseuse indienne Padmini Chettur à Chennai. Enfin elle complète sa formation en danse avec une formation en chant carnatique (Inde du Sud) auprès de Smt Anuja Rajasimhan. Mallika est danseuse pour la compagnie Prana depuis 2007. Elle participe à la création Gopika et à la création Ganga qui a été donné au Festival de l'Oh en juin 2011. Elle participe également au projet "cours interactif" de la chorégraphe Blanca Li dans le cadre de la Fête de la danse au Grand Palais en septembre 2011.

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Publié le par Jean-François Guerry
Pythagore

Pythagore

ÉLOGE DE LA LENTEUR.

 

 

Les mauvais compagnons étaient si pressants auprès de l’architecte jusqu’à le tuer pour obtenir la parole, incapables de maitriser leurs passions, submergés par leur orgueil et leur arrogance, voulant tout savoir, tout de suite.

Socrate affirmait : « je sais que je ne sais rien ». L’apprenti maçon lui ne sais, ni lire ni écrire, Goethe reconnaît avoir mis plus de 80 ans pour apprendre à lire sans être sûr d’y être parvenu.

Socrate avait conscience de ne posséder que des fragments de la connaissance. Avant lui l’hermétique et obscur Héraclite d’Éphèse avait déjà impressionné un Grec inconnu qui nous as légué ces mots en forme de sentence : « Ne te presse pas en déroulant le volume d’Héraclite l’Éphésien : ses accès sont escarpés. Son obscurité, ses ténèbres dépourvues de lumière. Pourtant si un initié te guide, le livre paraîtra plus clair que le plein soleil ».

Ce n’est guère engageant pour l’homme moderne nourrit à l’immédiateté, qui veut à tout prix se mesurer aux autres, sans avoir pris conscience de sa juste mesure. Pressé par son orgueil, il refuse le chemin lent et sinueux de la connaissance. Le livre sacré doit d’abord être ouvert, puis il faut poser dessus le regard de la rectitude de l’équerre, avant de pouvoir ouvrir le compas de l’esprit. Lire les lignes et les interlignes du livre, découvrir les idées cachées sous les signes et les images, ôter les écorces une à une pour pénétrer jusqu’au centre, là où jaillit la lumière du sens et de l’un. Lever le regard vers le ciel et avec ce regard d’en haut regarder la beauté de la terre et des hommes.

Il n’y a pas de livre unique, comme il n’y a pas de lecture unique ce serait trop simple, nous n’aurions pas de chemin à découvrir, pas d’initiation personnelle, pas de découverte des mystères.

C’est avec le premier mot du maçon en Force que l’on établit peu à peu en soi l’harmonie de l’un. La conscience s’élève et s’éclaire avec le feu éternel, la chaleur vitale.

C’est pourquoi le maçon lit et relit sans cesse ses rituels, il régénère ainsi sans cesse sa foi maçonnique. Il connaît le passage de l’ombre à la lumière sur le pavé mosaïque. Il travaille sans cesse à remettre de l’ordre dans le chaos.

Il apprend lentement par ses voyages, à travers les éléments : la terre, l’eau, l’air et le feu. Indissociables voyages, la terre le nourrit, l’eau le purifie, l’air lui apporte le souffle de la vie, le feu l’éclaire et le régénère sans cesse pour qu’il brûle toujours d’amour.

 

Tout bouge, tout se métamorphose lentement à l’intérieur de lui-même, partout. Ovide l’avait compris avec ses Métamorphoses, tout change, les dieux, les bêtes, même les pierres, les plantes, et les hommes. La vie est une épopée permanente. Ovide voulait le dire avec son poème : « Je veux dire les formes changées en nouveaux corps, Dieux, vous qui faites les changements, inspirez mon projet et du début du début du monde jusqu’à mon temps faites courir un poème sans fin ». La vie est un poème sans fin, à lire lentement. Comme le dit Ovide dans la dernière phrase de son épilogue des Métamorphoses : « …, la bouche du peuple me lira ; j’irai, connu, à travers siècles et, s’il y a quelque chose de vrai dans les oracles d’un poète, je vivrai ».

 

Le combat incessant du Franc-maçon pour la justice et l’amour fraternel, est un combat qui dure depuis la nuit des temps. Un combat pour l’harmonie du monde, pour l’union des contraires. Celui qui dit je sais, je sais démontre son ignorance et son fanatisme. Même Thalès de Millet dont on nous rapporte qu’il fût le père de la philosophie, sa source, est mort de soif. Alors nous pauvres pèlerins de la connaissance, comment pouvons-nous dire trop souvent je sais, je sais.

Alors que nos passions nous tirent sans cesse dans des directions contraires, garder un cap, donner un sens à notre vie est une véritable épreuve initiatique. Poètes, Ulysses errants nous aspirons au retour à soi, au retour chez soi. Hâtons-nous lentement sur ce chemin d’élévation spirituelle, avec le soutien de l’espérance et la bienveillance de nos frères.

Ainsi, l’initié Pythagore infatigable voyageur de l’esprit, il a appris les mathématiques chez les Égyptiens, les Chaldéens, les Phéniciens. La science des dieux avec Zoroastre et peut-être Bouddha, la science de l’interprétation chez les Hébreux. Voilà un homme éponge qui reçoit lentement l’eau des sciences de la vie, un homme des lumières précurseur du siècle des lumières. Le sage de Samos demandait aux apprentis de son école de Crotone un quinquennat de silence, il avait fondé une communauté d’hommes proches de la nature, des végétariens qui croyaient en la métensomatose qui croyaient que leur âme se promenait de corps en corps en se purifiant progressivement, comment dans ces conditions auraient-ils pu ingérer de la viande, ils respectaient tous les êtres vivants un peu à la manière des Jains. Il poussait sa pratique du symbolisme jusqu’à l’extrême de manière déconcertante : se chaussant toujours d’abord le pied droit, ne parlant jamais dans le noir, sans doute de peur que sa parole ne soit pas éclairée, il n’urinait jamais face au soleil pour ne profaner l’astre. Il était conscient du temps qu’il faut pour apprendre, connaître, comprendre et agir. Seuls les initiés au dernier degré et 4ème degré de l’école de Crotone les Politikoï formés aux sciences profanes et secrètes, instruits des mystères du monde, ayant acquis tous les degrés de Lumière étaient considérés comme aptes à diriger la société. Le cinquième degré de l’ordre figurait l’initié triomphant, rayonnant toutes parts dans l’étoile flamboyante. Cet homme croyait en la divinité des nombres.

Il passerait aujourd’hui pour un illuminé au sens péjoratif du terme, pour les non-initiés, et pour une figure du sage pour les initiés.

Les Francs-maçons ont puisé chez Pythagore la science des nombres, la géométrie science de la mesure de la terre et des hommes. Pythagore pensait nombre et non chiffre, il pensait figure, comme le trois en triangle, le quatre en carré, le six en pyramide etc… Pour atteindre le un, point au centre du cercle, l’un premier primordial.

Comment ne pas faire le rapport entre la Tétraktys pythagoricienne et le Delta Lumineux maçonnique. Plotin mystérieux et mystique fera monter lentement son âme détachée de son corps au-dessus de la pyramide de Pythagore pour contempler la beauté, la simplicité de l’Un.

 

                                                  Jean-François Guerry.     

L'ÉLOGE DE LA LENTEUR

PS: Les ouvrages coédités par les Éditions Ubik et l'Académie Maçonnique Provence sont toujours disponibles en cliquant ICI:


Maintenant disponible
Alain-Noël Dubart: La Franc-maçonnerie entre passé et avenir


Marc Halévy, Kabbale et Franc Maçonnerie.
Marc Halévy, Après la Modernité, quelle Franc-maçonnerie ?
Louis Trébuchet, Le désir des collines éternelles
Louis Trébuchet, Appel aux racines spirituelles du REAA
Jean-François Guerry, Exercices spirituels antiques et Franc-maçonnerie
Michel Fromaget, Corps, Âme, Esprit: Liberté, Vérité, Beauté
Solange Sudarskis, Il était une fois un mythe, Hiram

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Publié le par Jean-François Guerry
Le TEMPLE DU ROI SALOMON

Le TEMPLE DU ROI SALOMON

EN CES TEMPS-LÀ…

 

Ou mieux peut-être ? Au commencement avec ces simples paroles, le narrateur lève la tête et éveille l’attention de l’auditeur, il précise que son récit se situe dans un autre temps, que nous reste-t-il de ces récits. L’évocation de l’épopée de Gilgamesh, de la Théogonie d’Hésiode, la genèse, l’Iliade d’Homère, l’Énéide de Virgile, Les Métamorphoses d’Ovide. Autres temps autres mœurs ? On peut y associer les légendes comme celle de l’architecte Hiram et celle la construction mythique du Temple du Roi Salomon, ou encore la Tour de Babel.

La Tour de Babel

Nous ne sommes naturellement pas les témoins de ces temps, mais des exégètes de ces mystères. Nous tentons de lire les messages de ces mythes enfouis sous les couches des ans. Lire les palimpsestes au risque de n’en lire que des fragments, peu importe s’ils sont l’essence de ces mythes.

Ces mythes sous soumis à notre interprétation personnelle, ces livres d’images symboliques impressionnent notre imagination, sont les viatiques de notre esprit. N’est-ce pas là la Force de ces mythes, leur capacité à faire naître les interprétations individuelles dans des textes à vocation collective, transmis le plus souvent oralement comme des souffles pour faire du nous. Les effets de ces temps-là, de ces mythes durent longtemps.

L'épopée de Gilgamesh

Nos relations à ces mythes extraordinaires les humanisent, nous y voyons vivre et évoluer nos ancêtres et nous y évoluons nous-mêmes à travers leurs valeurs, mémoire collective, profondeur de l’inconscient collectif et inconscient personnel, ces mythes impriment ! Nous faisons « Alliance » avec les vertus contenues dans ces mythes qui traversent l’espace et le temps.

Les hommes se regroupent autour de ces mythes, ils influencent notre vie, la sacralise. Dis-moi quel mythe tu adores, quel dieu tu adores, je te dirais qui tu es ! Le risque est de se soumettre aux contraintes du mythe à une sorte de doxa du mythe ; une interprétation qui resterait au premier degré, une croyance quasi religieuse. Le mythe permettant l’éveil spirituel, mais restreignant alors son essor. Les réitérations rituelles des mythes, comme une espèce de liturgie pratiquée collectivement doit être une clé de l’éveil pour permettre l’essor spirituel individualisé et libre.

L'Odysée d'hombre

En un mot la liturgie du mythe produit du « Nous », Nous les Athéniens, Nous les Romains, Nous les juifs, Nous les chrétiens etc…Et non du « Je », ce qui interroge sur la liberté individuelle, l’initiation maçonnique est individuelle dans un cadre collectif.

Ce « Nous » du mythe empêche l’individu de tomber dans l’individualisme, elle le rattache au commun, à la prise de conscience de l’indispensable altérité, du rattachement au foyer commun du monde, au feu lumière qui illumine le cœur de tous les hommes. Si nous oublions le feu fraternel qui réunis nous devenons des séparés, des exilés de l’amour fraternel. Nous pouvons nous retrouver non pas autour d’un mythe particulier, mais des valeurs transversales à tous les mythes, c’est le concept de citoyen du monde, de l’union fraternelle, de ce centre de l’union des hommes consubstantiel à la Franc-maçonnerie. Les récits mythiques ouvrent des voies, les forces pour établir la sagesse et la joie dans les cœurs. La vie des mythes est éternelle dans le cœur des initiés, ils ont la capacité de se réaliser, de transformer ce « Je » de convertir leur regard, de voir le monde autrement et à faire que ce « Je » devienne du « Nous » centre d’Union. Ils deviennent ainsi peu à peu des figures ou plus humblement des amis de la sagesse, ils voient avec l’œil du cœur.

L'Énéide de Virgile

Mais est-ce un leurre, ces hommes de bonne volonté existent-t ’ils ? Ou sont-ils irréels ? Ce sont sans doute les grands initiés de toutes les traditions, les référents qui partagent les mêmes valeurs et que les Francs-maçons reconnaissent pour leurs Frères. Les mythes ont divinisé ces grands initiés, parce qu’ils illustrent ces temps-là…

Ces hommes quasi divins furent des sages, des poètes, des philosophes pratiquants la philosophie comme le pensait Evhémère au IVème avant J-C.

 

Mais ces temps-là, ne durent pas un jour nous oublierons les plus beaux mythes, la preuve qui vénère aujourd’hui Jupiter ou Junon ? Il restera les valeurs de ces mythes, et les Exercices Spirituels pour pratiquer ces mythes, qui seront toujours des exercices existentiels. Ils auront inspiré un corpus propédeutique mis à disposition des hommes libres et de bonne volonté, amoureux du bien moral et de la sagesse.

Les Métamorphoses d'ovidé

Le mythe met à l’œuvre l’imagination on construit donc grâce au mythe un monde plus moral, plus humain. Il y a donc de la cohérence dans les mythes même s’ils s’éloignent de nous dans le temps, même si nous ne sommes plus de ce temps-là ! D’autres mythes viennent les remplacer pour répondre aux éternelles questions, aux pourquoi : Pourquoi la vie ? Pourquoi la mort ? Pourquoi la naissance ? Pourquoi les dieux ? Pourquoi tout ? Et pourquoi tous ces pourquoi ?

C’était en ces temps-là, c’était au commencement, et c’est toujours ici et maintenant.

 

                                   Jean-François Guerry.

 

 

Bibliographie :

 

  • Lucien Jerphagnon Histoire de la pensée Philosophies et philosophes I – Antiquité et Moyen Âge. Ouvrage couronné par l’Académie des sciences morales et politiques. Taillandier collection références Livre de Poche- 1989
  • Mircea Eliade Le mythe de l’éternel retour – Gallimard collection Folio essais – 1969.  

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